Partie 01: L'humiliation !

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***BÉSSÉ GALLAY SOW

Depuis hier, je suis allongée sur ce lit, en train de réfléchir à toutes les possibilités pour éviter ce mariage. J'essaie de me convaincre que ça n'arrivera pas, mais une partie de moi sait que c'est inévitable.

Je sens que mon cœur ne pourra pas supporter cela. Je prie tous les saints pour que tout cela ne soit qu'un mauvais cauchemar et qu'on vienne me réveiller pour me le confirmer, mais malheureusement ce n'est pas le cas.

Je suis épuisée à force de pleurer, ma tête est lourde et ma bouche sèche. Soudain, j'ai senti une présence dans ma chambre. J'ai doucement enlevé la couette qui couvrait ma tête avant d'ouvrir mon œil gauche. C'était ma mère qui se tenait dans l'entrebâillement de la porte, les mains sur les hanches.

-Iow Béssé est-ce gorr ngua ? Xolal ma sa négu bi noumou mél té nguani djiguéne ngua.

(Iow Béssé, est-ce que tu es une noble ? Regarde dans quel état est ta chambre ! Et tu dis être une femme », a-t-elle dit d'un ton accusateur.

-Maman, je n'ai pas la tête à parler, s'il te plaît », ai-je répondu, espérant qu'elle me laisserait tranquille.

-Damani ngua diougu ! Xana gueumeu to Yalla ?

(Je t'ai dit de te lever ! Tu ne crois plus en Dieu ou quoi ? », a-t-elle insisté.

J'ai décidé de rester silencieuse, sachant que cela ne servirait à rien de discuter avec elle.

-Yalla mo toudone sa diguanté ak Abdoul té lègui diékh na ! Lolou meuno si dara !

(C'est Dieu qui avait voulu ta relation avec Abdoul, et maintenant c'est Lui-même qui a décidé que c'est fini entre vous ! Tu ne peux plus rien y faire », a-t-elle poursuivi).

Comme si j'avais été piquée par une flèche, je me suis levée automatiquement.

-Pardon ? Maman, tu ne vas quand même pas rester campée sur ta décision d'hier ? , ai-je demandé, interloquée.

-Bien sûr que si ! Qu'est-ce que tu crois ? Que je vais te laisser devenir sa deuxième femme au lieu de devenir sa première ? Araam nane sangara ! Mouk si adina ! « Jamais de la vie ! », a-t-elle répondu fermement.

Je n'en revenais pas. Au lieu de me soutenir dans ma relation avec Abdoul Khadr, qui ne tenait plus qu'à un fil, ma mère me sortait ses histoires de rang.

« Yaye mane, je suis amoureuse d'Abdoul ! », ai-je continué. « Certes, je suis contre sa décision de prendre une deuxième femme, mais je ne veux pas le perdre. Et même s'il faut que je sois sa deuxième femme, je le ferai ».

-Ay way samba waro gaïndé ! Éhh xolal guiss ngua iow douma sa morom. Meussoma yapp té nak dou tay lay commencé. Si suniu famille da ngua meusseu guiss kéne done fi niarél ? Da nguako fi guiss anh ? Iow guiss ngua sa boppou ? Tarkallah mashallaw ya ngui diék, raféte ba mélni fanal, lépp lou goor di weur mi ngui si iow. Bokk nak si askanou laobé bou kéne doutoul lam lamé, ko gueunoul  gueunoula. Lane nguay daw kone bay danou ?

(Béssé, je ne suis pas ta semblable ! Tu n'as jamais manqué de respect envers moi et cela ne commencera pas aujourd'hui ! Dans notre famille, as-tu déjà vu l'une d'entre nous devenir une seconde épouse ? Cela ne s'est jamais produit. Ma question est la suivante : as-tu conscience de qui tu es ? Tu es d'une grande beauté, avec tout ce qu'un homme recherche. De plus, tu appartiens à l'une des lignées les plus respectées, celle des Laobés. Personne ne peut rivaliser avec toi, alors pourquoi te précipiter ?)

C'est vrai que mére nature ne m'a pas oublié dans son classement, sans pour autant me vanter aussi. Je suis dotée d'une beauté envoûtante, des formes généreuses. Un teint très clair, dû à cause d'une dépigmentation faite avec tous les précautions.

TRIO EXPLOSIF {Terminée}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant