Calendrier de l'avent condamné à être perpétuellement incomplet

4_Violet, décider (Max)

Jeeeez cette musique est si cool arf ♥ (playlist Peaky Blinders hehe) normalement ça colle pile poil hehe

J'ai réussi à placer krav maga hehe je suis fière, c'était pas du tout prévu à la base mais finalement ça s'avère pratique

TW : mention d'abus psychologique, de relation toxique

"Allez je sais que tu peux le faire ! T'inquiète ça va aller, you got this babe!"

Elle sourit en entendant Lisa tenter un accent vaguement américain, attrapa son sac qui traînait dans l'entrée et sortit en agitant sa main en guise d'au-revoir. Elle resta une seconde devant la porte, puis avança d'un pas confiant. Elles en avaient parlé longtemps, jusque tard dans la nuit. Il était plus que temps qu'elle le fasse. Elle était déterminée. Le jour se levait à peine, il était encore tôt. La lumière était particulière, presque violette, c'était plaisant à regarder.

Elle marchait, toujours, décidée. Il fallait que cela cesse. Elle ne pouvait plus continuer. Elle gardait trop de frustration, de colère enfouies en elle. Il fallait que ça sorte, que ça éclate, qu'elle règle cette histoire et qu'on n'en parle plus. Maintenant.

Elle marchait, de plus en plus vite, pressée d'arriver chez eux et de l'avoir en face d'elle. Elle lui dirait ce qu'elle avait à dire, elle était prête. Il lui avait fallu du temps, mais sa meilleure amie, chez qui elle venait de passer le week-end, l'avait grandement aidée à y voir plus clair. Elle avait compris que ce n'était pas elle qui était en tort, qui n'avait pas assez de considération, qui pensait trop à elle. C'était lui. Elle le voyait clairement maintenant. C'était lui le problème.

Elle marchait, repensant à des centaines de situations qui lui semblaient à présent totalement différentes. Quand, au début, il lui avait dit que ses cheveux violets faisaient trop ado rebelle, pas assez sérieuse, que ça ne lui plaisait pas trop, elle n'aurait pas du l'écouter. Quand il lui avait reproché de ne pas être assez présente, de trop voir ses amies, quand il lui avait dit être blessé par ses reproches quant à son manque d'implication dans les tâches quotidiennes, quand il avait critiqué la longueur de sa jupe, quand il lui avait plus que recommandé de ne pas accepter ce dîner professionnel avec ce collègue en raison de son genre... elle n'aurait pas du.

Elle marchait, chaque pas la rapprochait de son appartement, et elle continuait à s'en vouloir. Elle savait qu'elle ne devait pas, mais il y avait toujours cette petite voix dans sa tête qui lui disait "Tu l'as laissé faire, tu l'as laissé tisser sa petite toile, tu l'as laissé diriger ta vie.". Elle essaya de se concentrer sur la colère qui l'animait de plus en plus. C'était à lui de se sentir coupable. Elle s'amusa à lister toutes les insultes qu'elle pourrait lui lancer à la figure, pour éviter de trop se défouler sur lui le moment venu et faire déraper la situation.

Elle marchait, et le doute commença à l'assaillir. Et s'il s'énervait ? À présent, elle ne savait plus bien de quoi il était capable. Il avait plutôt tendance à se plaindre, à jouer la victime, mais pas à hausser la voix. Elle ne l'avait jamais vu violent. Non. Tout allait se passer comme prévu. Tout irait bien. Elle se répéta cette phrase plusieurs fois. Après tout, dans une demi-heure, la petite amie de Lisa se tiendrait devant la porte de l'appartement, prête à intervenir en cas de problème. Elle s'était vue confier le double des clés de la jeune femme et avait 6 bonnes années de krav maga derrière elle.

Elle marchait, s'engageant dans sa rue, commençant à trembler d'excitation et d'appréhension. Normalement, il dormait encore. Elle arrivait assez tôt pour pouvoir ranger toutes ses affaires avant qu'il ne se réveille. Elle serait prête à partir d'une seconde à l'autre. Elle ne devait pas avoir peur. Elle était capable de le faire. Gravissant l'escalier de l'immeuble à vive allure, elle arriva, essoufflée, mais contente d'être si près du but. Une fois ses affaires déposées dans sa voiture, elle se décida à le réveiller.

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Elle marchait, dévalant les escaliers, et se jeta dans les bras de Lisa qui les attendait au bas de l'immeuble. Elle l'avait enfin fait. Elle était libre.

Poudoumpoudoum, je devrais pas publier les suivants avant le 19-20 décembre, parce que là c'est compliqué comme semaines x)