5_Paranoïa, sucré, électrique (Lucie)

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Hehe enjoy Bowie, Lucie ,j'espère que tu liras ♥ normalement la musique est un poil plus longue mais je voulais qu'il y ait le clip parce que ça va bien avec le texte ;) le gars flippant à moustache c'est Trent Reznor, des groupes Nine Inch Nails et How to destroy angels :))))))))))))))))))))) fan absolue

OUI TOUS MES PERSOS SONT DES FILLES PARCE QUE EEEUH ben étant une fille, réflexe quoi, je me pose même pas de question c'est comme une évidence (mais je tenterai des gars ou autres, si j'y pense et si le genre n'a pas d'impact dans l'histoire (bon là il en a pas mais hhh c'est quand même une fille, c'est dur de changer les habitudes x))) ))

Voici la "version longue" du coup :

TW : stress/angoisse, impression d'être suivi‧e


Elle sortit de la boutique en refermant son sac et souffla. Elle avait vraiment hâte de rentrer. Il faisait déjà très sombre, depuis le changement d'heure, et elle détestait ça. Elle n'était pas à l'aise, dehors, dès que le soleil commençait à se coucher. C'était comme si le monde changeait après le départ de sa lumière.

Elle pouvait entendre la musique lointaine de la fête foraine, qui avait pris place pour quelques semaines non loin de la rue où elle se trouvait ; elle aurait aimé y faire un tour mais le temps lui manquait. Et surtout, elle était incapable d'y aller de nuit. En plus d'avoir peur du noir, les lumières électriques, colorées et intenses, lui donnaient la migraine.

Elle marchait d'un pas rapide et raide, et ajustait nerveusement son manteau, son sac, avec des mouvements saccadés. Elle avait la très désagréable sensation que tout le monde pouvait ressentir son malaise, sa crainte grandissante. Comme un petit herbivore entouré de prédateurs. Chaque paire d'yeux qu'elle croisait semblait la jauger, la juger, elle croyait entendre leurs critiques implicites, leurs pensées méprisantes.

Elle s'engagea dans une rue un peu plus étroite, afin de s'échapper de cet environnement malsain. Mais elle se retrouva seule. C'était encore pire. Elle accéléra le pas. Allez, j'ai juste à prendre un bus et en quelques minutes je suis à la maison.  Elle entendit un craquement dans son dos, comme si quelqu'un avait écrasé un bout de plastique traînant sur le trottoir. Elle était bien trop terrifiée pour se retourner et vérifier s'il y avait bien une personne derrière elle.

Elle commença à courir, par petits pas, puis à grandes enjambées, s'agrippant à son sac comme s'il pouvait la sauver. Elle stoppa une fois arrivée à un carrefour beaucoup plus bondé, juste deux secondes, puis se remit à marcher vite. Elle avait toutefois la certitude qu'il y avait toujours une présence derrière.

La pluie commença lentement à tomber. Super, il ne lui manquait que ça. Elle fouilla frénétiquement son sac et en sortit son parapluie. La pluie s'intensifia de manière soudaine et brutale, faisant presque sursauter la jeune femme. Elle se rapprochait de la fête foraine, et l'odeur du sol mouillé se mêlait à celle, sucrée, des churros, pommes d'amour et bonbons des multiples stands qui séparaient les attractions, et où se pressait une foule excitée d'adolescents.

Son esprit ne parvenait pas à se détourner de l'idée qu'elle était suivie. Elle entendait des bottes claquer sur le sol humide, se rapprochant dangereusement d'elle. Elle accéléra en essayant de garder son calme. Elle respirait de plus en plus vite, et n'arrivait pas à fixer son regard, ses yeux étaient en constante navigation entre tous les éléments qu'elle pouvait voir dans cette rue.

Ne parvenant plus à lutter contre sa panique de plus en plus incontrôlable, elle se mit à courir aussi vite qu'elle le pouvait, se faufilant entre les passants qui la dévisageaient avec incompréhension. Sans ralentir, elle referma tant bien que mal son parapluie qui la ralentissait et tenta de se retourner discrètement. Elle apercevait une ombre un peu plus loin. Elle se dirigea alors vers la fête foraine, accélérant de plus en plus. Chacun de ses pas projetait des gouttelettes d'eau de tous les côtés, et lui rappelait qu'à tout moment elle pouvait glisser, tomber, et tout serait fini.

Alors qu'un coup de tonnerre retentissait, elle passa sous la banderole "Bienvenue !" et continua à fuir entre la grande roue, les montagnes russes et les stands. Là, la foule était beaucoup plus dense, peut-être parviendrait-elle à le semer. Les lumières l'aveuglaient, tourbillonnaient au rythme de sa course, l'empêchaient de bien distinguer les choses, tandis que l'odeur sucrée devenait de plus en plus prononcée et écœurante.

Désespérément à la recherche d'un moyen de se sauver, elle dévia de sa trajectoire initiale et continua sa course effrénée derrière les stands, à l'abri des lumières et des regards, enjambant les fils électriques. Finalement, elle décida de s'arrêter derrière un vendeur de barbapapa. Elle n'en pouvait plus, elle étouffait, sa poitrine comprimée par un poids invisible. Haletante, elle osa tourner sa tête vers l'allée. Elle la fixa durant de longues minutes, guettant la silhouette sombre aperçue auparavant.

Rien. Personne.

Elle se laissa glisser le long du mur en tremblant.

Personne. Il n'y avait personne. Comme toujours. Comme à chaque fois. Putain de merde mais c'est quoi mon problème bordel ??  Elle eut intensément envie de se donner une bonne gifle.

Elle prit sa tête entre ses mains et se mit à pleurer, seule dans le noir, comme après un cauchemar.


Youpiiii quelle fin joyeuse :))))))))))))))))))))))) j'en suis un peu déçue, j'ai pas toujours trouvé les bonnes formulations, ou j'ai l'impression de changer de style d'une phrase à l'autre, ou que des passages sonnent faux, fin bon.... voilà ^^'

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⏰ Dernière mise à jour : Nov 13, 2021 ⏰

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Calendrier de l'avent condamné à être perpétuellement incompletOù les histoires vivent. Découvrez maintenant