Prologue

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Cela fait longtemps maintenant que je traverse cette rue tous les matins, à huit heure précise, pour regagner l'arrêt de bus à l'angle de la dernière bâtisse. Et comme tous les matins, je monte et me prépare a une énième journée de travail. Quand j'y pense, cette rue et toujours si bruyante et éclairer par la lumière du petit matin, sauf aujourd'hui. Pour la première fois de l'automne la journée a été grise et morne, et depuis que le soleil s'est coucher, une fine pluie s'abat sur la ville. Lorsque je descend du car, je me retourne et contemple cette ruelle sombre. Une panique ridicule me tord le ventre. Je la remonte tranquillement m'obligeant a regarder droit devant moi car seul deux simples lampadaire projetant une faible clarté me guide dans la pénombre. Quand je relève la tête après avoir évité une flaque de justesse, j'aperçois dans l'obscurité de la nuit, un visage. Je me fige, les mains tremblantes. Je détaille l'inconnu sans apercevoir son corps. Sa magnifique figure étais tourné vers le fond de l'avenue, me permettant de l'étudier de profil. Un visage avec des traits fins se trouvait a quelques mètres de moi. Ses pommettes étais hautes et un nez droit venait structuré le tout. Son teint, lui, était blafard et atrocement livide. Puis d'un geste vif, il se tourna et m'aperçus. Ses yeux m'ont douloureusement transpercé. Leurs couleur entre le bleu et le gris étaient d'une froideur a coupé le souffle mais dans son regard dansait une violente lueur de désespoir. Puis, sans crier gare, il disparu, comme emportait par le vent. Sans réfléchir, j'ai courus jusqu'au deuxième lampadaire ou il se situé quelques instant plus tôt. Et lorsque, enfin, je pénétrer dans la lumière, il s'était comme évanouis dans les ténèbres.

De l'ombre à la lumièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant