Le soir tombe,
Assise sur le balcon je regarde la ville s'éteindre peu à peu. Il fait un air doux. Une légère brise me fait frissonner, il doit être 21h. Je déguste mon thé, mes pieds nus sur la rambarde du balcon. J'entends alors la porte de l'appartement se refermer, c'est toi. Je ferme les yeux afin de me concentrer davantage sur le bruit que fond tes pas sur le parquet. Un pas souple et léger malgré la fatigue de ta journée. Je ne te vois pas. L'instant suivant je sentis ta présence derrière moi, tes mains s'étaient posées sur mes épaules. Je penche lentement ma tête en arrière je te regarde non que dis-je, je te sublime de mon regard, tu souris le visage heureux de me retrouver. Tu t'inclines légèrement et dépose un chaste baiser sur mes lèvres. Mais j'en veux plus , un peu plus de toi, ce soir. Afin de te le faire savoir, je passe une main derrière ta nuque, tu sembles surprise. Nos visages restes faces à faces quelques secondes malgré l'inconfort de notre position. Tes lèvres reviennent alors danser avec les miennes, nos souffles s'harmonisent. Tu quittes soudainement ces dernières pour te réfugier dans mon cou. Je ne sais mais depuis quelque temps tu y retrouves un certains réconfort. Est-ce le fait d'y humer mon parfum à même ma peau? Tu déposes quelques baisers sur ma nuque et descend sur mes épaules. Je garde mes paupières closes , me délectant de cet instant délicieux et prometteur. Je me sens bien quand tu es là, j'ai de la chance de t'avoir auprès de moi, sans qu'une autre ne soit dans tes bras malgré ton physique charnel et ces lèvres qui me voyager bien loin.
-"Tu va bien ?"
-"Oui, dès que je suis auprès de toi tout va bien"
Je souris bêtement, mais mon coeur rate un battement.
-Le dîner est prêt, si tu veux manger avant ta douche "
- "Ne t'inquiète pas je n'en aurai pour longtemps baby, tu m'y rejoins?" Avec un sourire au coin des lèvres.
-"Je l'ai prise en arrivant, tout a l'heure. Une autre fois. Aller... va "
Et tu rentres à l'intérieur souriante une nouvelle fois, ta silhouette disparaissant, suivit de son ombre.
Le soleil se couche s'inclinant face à la nuit, venant doucement. J'aime cette dernière pour ses mystères, ces choses qui s'y disent ne voyant le jour aux lendemains. Ses bistrots chaleureux aux coins des rues et ses histoires passionnelles , charnelles qui s'y écrivent le temps de quelques lignes, de quelques heures. Ce soir j'ai l'envie , l'inspiration, de coucher l'encre de ma plume sur nos pages, nos corps. Voyager autrement, autre part que sur cette terre dans ce monde où cessent les horloges. Notre Univers.
Je rentre à mon tour, mon thé une fois terminé. Je frisonne, l'air est plus frais dehors. L'horloge du salon indique 21h30 passée. J'entends l'eau toujours couler, je souris. Je souris de te savoir ici , avec moi. T'avoir dans mes bras est un présent de la vie, un de ses plus beaux qu'elle ait pu moffrir. Chaque jour je la remercie.
Ta peau, tes courbes, ton caractère, tout ton être me fait chavirer, tomber en amour pour toi chaque aurore qui se lève. Te faire rêver , te faire te déconnecter quelques heures de cette vie est ma principale priorité. Toute cette dernière si possible tenivrer je le ferai et ce soir je veux tentraîner avec moi à travers les cieux étoilés.
J'attends que tu sortes de la salle de bain pour t'attraper de dos la taille, déposer quelques baisers à mon tour dans ta nuque, offerte à mes lèvres. Tu sors et frissonnes ,surprise . Tu n'es vêtue que d'une serviette recouvrant tes seins et tes cuisses. Je resserre mon emprise sur tes hanches tout en t'amenant doucement contre le mur du couloir. Tu me manques chaque fois que nous ne pouvons êtres ensembles, me faisant te désirer un peu plus chaque fois que je ne suis auprès de ton enveloppe, de ton cur. La lumière disparaît peu à peu au-dehors, l'ambiance se prête à mon plus grand bonheur au commencement de ce voyage qui se devine sensuel et particulier toute à notre image.
Je décide de te laisse filer t'habiller, je ne veux que tu prennes froid. Je te suis, quelques pas derrière toi. J'aime t'observer, te regarder frissonner de la tiédeur de ce soir. Tu as quelque chose de particulier dans chacun de tes gestes. Une douceur ne cherchant qu'à s'exprimer , se dévoiler pour celle qu'elle aime. Je n'ose te le dire ce soir te laissant chercher un vêtement, depuis le premier jour sous mes yeux, tu t'es distinguée. Dans ton regard voilé que je ne pouvais admirer de plus près, se lisait un manque d'amour, d'attention véridique. J'aimais te regarder sourire , discuter avec ce petit monde amassé autour de toi. Être une parfaite inconnue peut parfois nous offrir une place royale pour observer les gens , le monde différemment. Nulle jugement je te portais mais une simple curiosité à te regarder faire , me laisser te supposer une vie dont je ne connaissais aucun instant, bien heureux ou malheureux soient-ils. Tout ce dont à quoi je pouvais m'en tenir, était ce que j'avais devant moi, une femme distinguée qui ne cherchait de chaque instant, qu'à profiter. Je reviens de mon absence , remarquant que tu as finis de recouvrir ton corps que je sublime. Tu me regardes avec un air curieux , intrigué de mon silence. Pour te rassurer , je te demande :
« Tu souhaites boire quelque chose pour accompagner le repas ? »
« Non rien de spéciale, de l'eau me conviendra »
« Bien »
Une fois toute deux dans le salon nous remarquons que le soleil a fait place à la nuit désormais. Les cigales se font entendre, le printemps à bel et bien disparu. J'allume quelques lampes de façon à ce que s'installe une ambiance chaleureuse, agréable. Une attention de ma part afin de couper une possible tension, accumulée tout au long de notre journée. Te faire retrouver ici un espace de confort, un chez toi bien à nous que nulle ne peut déranger. Pour ma belle, cette nuit j'inviterai les étoiles, qu'elles s'aventurent sur les murs de notre chambre, témoins de nos ébats, des retrouvailles certaines nuits, certains aurores de deux âmes intensément liées.
Le repas terminé, tu retournes dans la salle de bain prendre soin de toi, du temps que je range ce qui traîne sur le plan de travail. Il est 22h 45, bientôt 23 h sonnera me dis-je. Je ne ressens aucun signe de fatigue ce soir, j'ignore ce qu'il en est de toi. Je ressors m'accouder à la barrière suite à avoir laissé le salon parsemé de petites bougies par-ci par-là. Tu me rejoins quelques minutes après, pieds nus , recouverte d'un pull kaki laissant à demi-nues tes cuisses à la tiédeur de la nuit. Je continuer de prêter mon regard sur la rue du quartier, 7 étages en contre bas. Tu tiens un verre à ta main, tu t'es accoudée à ma gauche , la courbure de ton dos inclinée en arrière laissant en évidence apparaître de ton fessier, un bout de tissu noir. Je ne cherche à savoir si je dois prendre cette position comme une invitation , mais de prendre un billet et débuter un voyage clandestin. Après tout, pourquoi pas ?
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Epuiser nos Corps jusqu'aux Aurores
ContoEt si ici , devenaient libres nos fantasmes et envies? Celles cachées, muettes, tues. Leurs donner vie, au fil de la plume, sous lui soleil , sous elle lune. Ecrire encore et encore, jusqu'aux aurores peut-être?..... Non sûre !