À l'épicerie de l'Impasse du Tisseur

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Trente minutes.

Trente minutes de pure souffrance à attendre que le SEUL petit vieux du quartier décident de mettre fin temporairement à sa technique de drague d'un autre temps (et quelque peu machiste) envers la pauvre caissière. Et comme de par hasard il a fallu que le vieux pruneau ait l'idée de faire ses courses aujourd'hui !


(Prénom) n'était pourtant pas du genre à manquer de respect aux personnes âgées. Ses deux grands-mères était même la quintessence du mot "adorable".

Mais... Hum... Comment dire...? Le papy en question était connu dans le quartier pour sa vision dépassée sur les femmes, les homosexuels, les personnes d'une autre couleur ou culture. Il fichait une peur bleue à tous les gosses qui avaient le malheur de croiser son regard et il avait un goût un peu trop prononcé pour les jeunettes dans le genre de la caissière de la petite épicerie du coin.

Par ailleurs, la caissière en question, c'était (Prénom). Et malheureusement pour elle, encore une fois, cet homme était l'un des rares clients du coin à faire ses courses aussi tôt un samedi matin.

De ce fait il n'y avait qu'eux dans la petite boutique. Merveilleux.

Tentant de rester professionnelle jusqu'au bout, la jeune femme offrit un sourire crispé à son interlocuteur. Celui-là même trop concentrer à raconter une histoire horrible d'une altercation entre lui et un homme noir qui n'avait rien demandé à personne. On vous passe les détails mais la fin n'était vraiment pas plaisante à entendre.
Bien que courbé par le poids des années, le papy était un ex militaire qui avait gardé de très bons réflexes pour son grand âge. Tout le monde en payait les frais.


       _Pitié... Bouge de là et laisse-moi tranquille ! Pensait (Prénom), désespérée.


C'est alors que les portes automatiques firent un petit bruit en s'ouvrant, ce qui permit à la jeune femme de bientôt 26 ans d'avoir un moment de répit en donnant le "bonjour" au nouveau ou à la nouvelle venue. C'était un homme (elle reconnut le client tout de suite puisqu'il était un habitué). (Prénom) avait cru comprendre que l'homme habitait dans le coin depuis des années. 

Grand, la quarantaine peut-être, un teint d'ivoire presque translucide, des cheveux noir de jais très brillants quoique paraissant légèrement gras arrivant sur des épaules larges. Des yeux d'onyx et un nez proéminent, Severus Rogue fit son entrée dans le petit magasin. L'homme était habillé d'un simple pantalon noir cintré (et qui franchement lui faisait un popotin à tomber !) d'une chemise blanche ma foi très simple mais repasser de manière quasiment parfaite et des chaussures en cuir impeccablement cirées.

La présence du nouveau venu fit s'assombrir le papy des lieux. Le vieillard n'appréciait pas ce voisin (en fait Il n'appréciait pas grand monde ni grande chose) et étouffa une insulte qui aurait suffi à faire rougir un Chartier.

Quant au sombre personnage nouvellement arrivé, il n'accorda ni un sourire ni une salutation en retour à celui de la jeune femme. Non, monsieur se contenta d'attraper un panier et de filer dans un rayonnage sans plus de cérémonie.

(Prénom) n'en teint pas rigueur. C'était toujours comme ça avec le quarantenaire ténébreux.


       _Petit vaux-rien, grommela le papy toujours pas décidé a décollé alors que ses achats étaient payés depuis belle lurette. Quel manque de politesse ! À mon époque, on avait encore la décence de dire le bonjour une jolie nénette quand on en croisait une !

À l'épicerie de l'Impasse du Tisseur.  (Severus x Reader)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant