L'interdit aura bon goût

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Je reconnaîtrais cette voix entre mille, ce petit accent du sud, ce timbre unique. Cela ne pouvait être que Florian, le seul, l'unique Florian Ordonez, aussi appelé Bigflo à ses heures de gloires.
Lorsqu'il prononça ces mots, ma gorge se noua soudainement, je ne pouvais plus chanter, ni même parler tellement le stresse de me retourner et de voir mon idole me paralysait. Il se passa un temps avant que je ne me retourne, il fallait bien que j'y arrive je n'allais pas lui tourner le dos toute la semaine.
Ça y est, je le vis enfin, lui, ses yeux, sa bouche, son bouc magique. Lui tout entier devant moi, et plus grand que moi au passage. Je ne pouvais m'empêcher de le regarder dans les yeux, au plus profond des yeux. Je restai un moment comme ça sans rien dire jusqu'à ce qu'il brise la glace en me demandant ce que je faisais ici à cette heure.
Je lui répondis bêtement
-heu...je... chante et je me promène, enfin je me promène en chantant quoi
C'est là que je me rends vraiment compte à quel point je suis quiche, cruche, pichet enfin ce que vous voulez mais vraiment je m'en veux terriblement d'avoir répondu quelque chose d'aussi nul et peu travaillé. Mon idole est en face de moi, il me pose une question après m'avoir entendu chanter, et la seule chose que je lui réponds est un bafouillage sans grand intérêt. Mon dieu que j'étais énervée contre moi!
-Je vois, tu fais ça souvent?
Me demande-t-il avec un petit sourire moqueur au coin des lèvres ( c'est si craquant!!!!!)
- Oui, ça me fais du bien de marcher, et de chanter la nuit. Je trouve que dans la nuit tout sonne différemment.
-Je suis d'accord avec toi, il est quand même tard, tu devrais aller dormir, on a une grosse journée demain. Après tu fais comme tu veux hein.
- Oui tu as raison, j'y vais de ce pas, bonne nuit Florian
-Merci toi aussi, heu....
-Marie!
-Bonne nuit Marie.
Je le regardai partir au loin en me repassant son « bonne nuit Marie » en boucle dans la tête! Je n'arrivais pas à croire ce qui venait de m'arriver, je n'arrivais pas à croire que j'étais ici, dans ce camp pour chanter avec Bigflo et Oli! Ça n'avait pas de sens, j'allais me réveiller dans mon lit et reprendre ma petite vie. Au moins cela aura été un doux rêve. Seulement pour se réveiller il faut déjà aller se coucher et c'est exactement ce que j'ai l'intention de faire.
Il doit être 2h du matin quand je rentre dans mon bungalow, je retire mes chaussure, prends une douche, enfile mon pyjama et laisse Morphée me prendre dans ses bras.