Is it love : Esteban

Chapitre 2

Peter court vers moi mais vole dans la pièce avant de m'atteindre. L'homme au regard de glace se dirige vers moi et je ne trouve rien d'autre que hurler pour tenter de le repousser. Mon cri rapidement devient inhumain. Si bien que certains de ses cheveux blanchissent, il continue de progresser jusqu'à moi et m'attrape par la gorge pour planter ses crocs dedans !

Moi : Pitié je ne veux pas mourir ! S'il vous...

Je ne peux finir ma phrase, envahie par un plaisir intense. Suspendue au-dessus du sol par la main qui me tient à la gorge et l'autre au poignet droit, je regarde impuissante le mur où Peter est encastré. Énormément de sang coule de sa tête. Est-ce qu'il est mort ? L'homme qui me tient m'oblige à regarder ailleurs en se tournant et me collant contre un mur. La morsure devient plus profonde et enivrante. Je gémis, ferme les doigts et les yeux essayant vainement de me retenir. Au bord de l'extase il arrête soudain et se recule. Il me regarde et murmure au creux de mon oreille.

??? : Ce que tu ressens pour lui n'est pas de l'amour. C'est exactement ce que tu ressens pour moi. Le désir du baiser vampirique et je sais qu'il t'en a donné chaque jour depuis qu'il t'a posséder. Tout ce que tu crois ressentir n'est pas réel. Tu n'as toujours été que douleur et souffrance c'est pour ça que tu es une Banshee. Il ne peut en être autrement ma douce et belle créature. La douleur qui coule dans tes veines est du à la sœur que tu as perdu. Est-ce que tu te souviens d'elle Azaria ? Averys, ta sœur jumelle... Tuée par ta voix... Dans le berceau... C'était un accident bien sûr... Te souviens-tu de ce jour-là ? Ce jour où je suis venu dès votre naissance pour réserver ta petite sœur ? Ce jour où elle devait venir avec moi... Ou lorsque je l'ai prise dans mes bras, tu as hurlé si fort et l'a tuée en tentant de m'empêcher de l'emmener ? Non, bien sûr que non... Tu ne savais même pas qui tu étais avant de rencontrer mon fils. Alors te souvenir de ta petite sœur... Tu l'as effectivement protégée de mon enseignement mais pour cela il aura fallu que tu prennes sa vie. Tu as tout de suite compris ce que j'étais. Dès que tu m'as vu. C'est pour ça que j'avais choisi ta sœur. C'est elle qui avait héritée de ton père... Elle était la déesse et tu étais la Banshee. Deux entités mystiques que je devais manier de main de maître. Mais tu as contrecarré mes plans... Ton cri a tué ta petite sœur, mais il s'est aussi imprégné en moi comme une marque indélébile sur mon cœur mort. Ainsi je peux l'entendre n'importe où dans le monde. Tu es ma récompense. Tu vas désormais venir vivre avec moi et me servir.

Je tente de me débattre mais une caresse sur ma joue me fait un effet tellement violent que je m'accroche à sa veste. Il sourit et se présente à moi.

??? : Je suis ton nouveau maître Viktor Bartholy, et tu es désormais l'une de mes compagnes. Tu me donneras bientôt un héritier et il aura le don de ton père ou le tien. Ce sera un dieu ou un banshee qui me permettra de gouverner chaque créature sur cette planète. Je pourrais anéantir l'arcane et régner en maître sur ce monde.

Il pose sa bouche sur mes lèvres et je me retrouve immobilisée. Viktor se dirige ensuite vers Peter et le sort du mur. Il essaie de se débattre mais Viktor pose une main sur son crâne et une douleur fulgurante semble le parcourir.
Viktor : Je vais effacer de ta mémoire ce que tu as vécu avec ma proie. Pour toi elle n'aura jamais existé.

Un nouveau hurlement retentit, lorsque Peter ouvre à nouveau les yeux il me regarde sans me voir.
Peter : Père tu t'es encore servi de mon corps sans mon accord ?

Viktor : Tu m'appartiens je dispose à loisir de ce que tu peux m'offrir. Je n'ai plus besoin de toi rentre à la maison et fais un bisou à Lorie pour moi.
Peter m'abandonne à mon triste sort sans un regard. Alors voilà comment va finir ma vie ? Esclave de ce vampire ? Celui-là même à cause de qui j'ai tué ma sœur et qui a tué mes parents ? Et je ne peux même pas mourir ? Il a bu mon sang bien plus que ce que j'aurais dû en garder dans le corps pour vivre. Et je ne suis pas morte...