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Lundi, 2 août 2019, New York.
00:45

Je n'arrive pas à fermer l'oeil. Je me mets trop de pression pour rien en fait, c'est le fait de rentrer dans une nouvelle université ou, le fait que j'habite dans un studio seule avec moi même pour la première fois en 18 ans. Je crois que c'est aussi le fait d'être seule dans un nouveau départ, c'est un angoisse normal pour une jeune étudiante qui a décidée de partir loin de tout.

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7:00

Le réveil sonne dans mon petit studio, je suis éclatée. J'ai tendance à trop réfléchir avant de m'endormir et ça c'est la merde. Je commence mon tout premier cours de l'université dans à peine une heure ce qui me donne peu de temps pour me doucher et me préparer. Par chance je ne suis qu'à un coin de rue.

Le plancher est froid et bruyant, ça me rappelle notre petite maison en campagne quand j'étais petite. La salle de bain est tout aussi froide, mais aussitôt l'eau chaude partie, les miroirs s'embuent ce qui laisse s'échapper une chaleur confortable. Je rentre paisiblement dans la douche tout en me dépêchant légèrement vu déjà l'heure qui avance.
À peine sortie, j'enfile mon jean noir ainsi que mon vieux t-shirt et mon manteau en cuir. Aussitôt habillée je sors rapidement de mon petit studio.

C'est un matin ensoleillé, les oiseaux ont l'airs si paisibles et si heureux. Avec la musique dans les oreilles je ferme les yeux une fraction de secondes et prend un bonne bouffée d'air. Je tourne le coin de ma rue et j'aperçois ce qui ressemble à l'université que je vais maintenant fréquenter durant une années et peut-être plus. Je sens mon anxiété augmenter, j'ai une boule qui se forme, ça me tue. Plus je m'avance de l'entrée des étudiants et plus j'ai envie de m'enfuir en courant. J'ai été diagnostiqué très jeune d'un trouble de l'anxiété sévère, je suis traitée, mais les pilules, elles ne sont pas toujours la solution à tout. J'ai aussi une dépression en voie de semi guérison. Je ne me sens pas guéris mais j'ai appris à vivre avec.

La porte d'entrée me paraît encore plus grosse de face. Les autres étudiants me fixent du regard, me regarde de bas en haut. À peine rentrée à l'intérieur je vois déjà les différences de groupes. Les sportifs ont tous le chandail ou un pull de l'école ainsi que leur meneuses de claques, les intellectuels, bien qu'ils soient très différents de s'eux que l'on connaît tous, ont déjà commencés à lire leurs livres, il y a aussi les normaux, je ne pourrais plus les décrires ils sont tout simplement des étudiants habillés de façon normale. Moi, je me classe dans les "creepy" parce que les gens juge trop et très rapidement. Je suis toujours seule, le contact humain augmente mon anxiété alors les autres ne m'approche pas et me traite de "creepy".

La salle commune ou nous devons allez chercher tout nos objets pour l'année est remplis de gens, ça hurle, rit très fort et bouge beaucoup, j'arrive à peine à respirer. C'est à ce moment que je sais que je dois sortir de cette pièce le temps que ça ce vide.

C'est sortant, très rapidement, sentant que j'allais partir dans une de mes nombreuses crises que je rentre dans une personne. Ça a cogné si fort que maintenant j'ai la tête qui tourne.

"Oh. Hey ça va? Rien de cassé?"

Je comprends ce que tu viens de me dire mon petit pote, mais je n'arriverai pas à te répondre. Je respire de plus en plus vite, j'en perd mes moyens qui me restes.

"Hey? Attend je vais t'aider à te relever"

Je fais signe que non, et pointe la salle un peu plus loin, la ou il n'y a presque plus personne car ils sont tous occupé derrière moi, dans l'autre salle.

" là bas?"

"Ouu..ii."

Inspire. Expire.

"Désolé, c'est euh. C'est le stress tu vois." Dis je en décidant enfin de lever les yeux. C'était une très jolie fille, elle a un style semblable au miens. Elle me regarde avec le regard qui veux tout dire. Le regard qui me détend d'un coup.

"Je sais que ce n'est pas que le stress, c'était une crise de panique ma jolie, ne t'en fait pas, je sais ce que c'est. J'en ai fais une avant d'arriver."

"Oh."

"Je m'appelle Louane, c'est ma première année dans cette université et je ne connais personne."

"Logane, et puis moi aussi, et je sais toujours pas mon horaire pour la session, je n'ai même pas été capable d'entrer dans la salle. C'est trop humiliant."

Louane me regarde avec un sourir chaleureux, comme si elle avait trouvée une perle rare, elle me semble détendue d'un coup. Étrangement, je me sens pareille, je me sens légère avec elle. Je ne pensais pas dire ça un jour, mais j'aimerais qu'elle soit mon amie, moi qui a toujours été seule et intimidée par tout ce qui bouge autour de moi.

"Allez viens Logane, c'est toi et moi maintenant, on va allez chercher nos trucs, ensemble."

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12:00

C'est l'heure du repas de midi, j'ai faim. Louane est toujours avec moi, même dans mes cours car nous sommes toutes les deux partout dans les mêmes cours.

"Dit Lou, je peux t'appeler comme ça?"

"Oui oui."

"Bon alors, si tu ne veux pas répondre ne répond pas, mais tu as dis plus tôt ce matin, que tu fesait des crises de paniques, elles sont du à quoi, toi?"

"Un anxiété sévère, toi?"

"Pareille."

Le reste du dinner ce passe rapidement, je ris avec elle, je n'avais pas ris depuis longtemps. Je me sens moin seule, je me sens enfin comprise et soutenue par quelqu'un d'autre que mes parents qui eux, ne peuvent à peine m'en parler sans pleurer. Elle me raconte qu'elle habite près d'ici et qu'elle vit seule, ce dont je répond que moi aussi bien sûr, elle me raconte plein d'histoires et d'anecdotes par rapport à son anxiété et je fais de même. Le reste de la journée ce passe rapidement. Puis le moment de rentrer ce rapproche, j'ai très peu envie de lui dire aurevoir, même si je sais que demain je la reverrais, ce n'est que de l'angoisse d'avoir peur que demain elle ne se souvienne plus de moi, mais ça c'est dans ma tête. Nous échangeons nos numéros et on se dit ensuite à demain.

What about us. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant