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Laya, 2000
Je sors de la salle de tribunal sans un mot, j'avais une haine indescriptible envers cet homme. Il m'a désormais tout pris; mes rêves, mon bonheur, mon amour et maintenant il ose me prendre ma fille.
Rien qu'en y pensant une larme de colère coule le long de ma joue. Je pars en courant en direction de la sortie, histoire de prendre l'air.
Une fois dehors, ma mère m'a rejoint. Elle a allumé une cigarette et s'est assise sur le même banc que moi.
Shahd - Arrête de pleurer Laya, on s'y attendait après tout. La seule chose qu'il te reste à faire c'est oublier ton ancienne vie et en recommencer une nouvelle.
Il y a eu un gros silence, j'avais aucune envie de lui répondre.
Shahd - Laya, tu m'écoutes ?
- Arrête de me parler et retourne à l'intérieur maman ! J'ai toujours été seule dans mon combat ! Personne ne m'a jamais aidé, tu comprends ça ? Alors c'est pas aujourd'hui que vous allez commencer à vous soucier de ma situation ! Laissez-moi seule !
Elle ne m'a pas répondu et c'était mieux ainsi. J'ai été une femme battue durant toutes ces dernières années et même si tout le monde en était conscient, je suis restée seule face à cet homme.
Ilario, il m'a donné tout le bonheur du monde mais également tout le malheur. Je lui ai donné une fille, et aujourd'hui, je n'en ai plus la garde. Tout ça pourquoi ? Parce que j'ai porté plainte en tant que femme battue et que ma plainte s'est retournée contre moi.
Des fois je souhaite revivre les bons moments du passé, mais aujourd'hui tout est fini. Bien que j'aime tout autant ma fille qu'Ilario, je vais devoir les oublier tout les deux, une nouvelle vie s'offre à moi.
-
Je sens quelqu'un me secouer dans tout les sens alors je me réveille en sursaut. C'était Ilario, son regard envers moi était remplit de peur.
Ilario - Laya !
Mon corps était recouvert de transpiration, j'avais une douleur inexplicable à la tête. Je le regarde un moment avant de me rappeler de ce qu'il c'était passé.
- Me touche pas Ilario ! Lâche-moi ! Sors de chez moi !
Ilario - Il te prend quoi Laya ! Calme toi !
- Rend-moi ma fille ! Rend la moi !
Il m'a regardée en fronçant les sourcils. Son regard m'a effrayé, j'ai eu peur qu'il me frappe à nouveau alors j'ai protégé mon visage avec mes mains.
- Me frappe pas Ilario, s'il te plaît, je suis désolée...
Mes larmes ont coulé le long de mes joues, je me sentais faible face à lui.
