Sang. Meurtres. Mensonges. Luxure.
Ces mots régissent la vie de Dead Boy, meurtrier sanguinaire au service de la mafia italienne.
Le jeune homme souhaite en finir avec la N'drangheta au plus vite pour ne plus être soumis à quiconque.
Elle, est tou...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Las Vegas, Nevada
La soirée en compagnie de la chieuse fut h.o.r.r.i.b.l.e. Je n'ai jamais eu une mission aussi chiante que celle-ci. La surveiller toute la nuit pour qu'elle achète sa fameuse robe Versace de 1979, était d'un ennui mortel. Pour pallier ça, je n'ai eu le droit qu'à un verre de champagne bien dégueulasse. D'après le Don, je devais rester sobre pour m'occuper de sa progéniture. Néanmoins, ce n'est pas le pire dans cette histoire... Le fait que je ne pouvais pas boire m'avait déjà mis une coup au cœur, mais le fait de ne pas pouvoir sauter la mannequin en robe de haute couture. Là, c'était la goutte de trop qui avait fait déborder mon vase.
A peine deux heures du matin affiché sur la montre et la gamine voulait déjà s'endormir dans son lit à baldaquin. J'avais dû abandonner la brune et son décolleté plongeant pour une gamine aux cheveux colorés... Sur le chemin du retour, Solevita s'est endormie la bouche grande ouverte et les pieds sur mon tableau de bord, me laissant moi et mes idées noires. Lever un carton avec écrit un numéro devait être trop fatiguant pour la princesse de la N'drangheta. En bref, cette soirée n'a été que pure perte de temps et d'énergie.
Comme si cela n'avait pas été assez de me faire chiez pour une robe qui coûte la peau du cul, j'ai dû faire un rapport détaillé à son vieux père. Je pensais juste qu'il voulait savoir combien avait dépensé sa progéniture dans une robe qu'elle ne portera peut-être jamais.
La blonde à mes côtés secoue la tête en rythme sur du Lady Gaga, ce qui me fait revenir à la réalité. Les fenêtres grandes ouvertes, ses cheveux volent au vent tandis que nous franchissons les derniers kilomètres qui nous séparent de notre destination. Après une soirée chiante, voilà une journée à mourir d'ennuis. Ava m'a appelé hier soir en se plaignant de ne pas avoir passé plus de temps avec moi ces derniers temps. C'est pas comme si elle me sortait cette excuse tous les jours... J'imagine que c'est aussi à cause de ça que son parrain l'a laissé sur le carreau. J'ai inventé une excuse bidon et lui ai sortie que j'avais posé quelques jours de congé pour l'emmener dans un de mes endroits préférés. Mensonge. Encore et toujours des mensonges, j'en viendrais presque à croire que je dis la vérité. Heureusement, l'objectif de retrouver ma liberté me permet de garder les pieds sur terre.
Bien évidemment, je ne lui ai pas dit où nous nous rendions, histoire de garder le mystère pour rendre le spectacle encore plus éblouissant. Grâce à ses rendez-vous incessant avec la belle diablesse, je me suis découvert une aptitude pour organiser des surprises à gogos. Je dois dire que je suis très fier de moi sur ce coup.
Elle ne se doute de rien et croit aveuglément que je n'ai d'yeux que pour elle. Ce qui n'est pas totalement dénué de sens étant donné que je passe le plus clair de mon temps à ses côtés. Il faut savoir entretenir la relation même quand nous ne pouvons pas nous voir. Je sais que toutes mes attentions lui vont droit au cœur et que je parviens à lui faire développer des sentiments à mon égard.
