Il est souvent dit que les décisions rapides sont des décisions à risques. Mais quand l'amour d'une profession est beaucoup trop forte, il est difficile de résister à son appel.
C'est ce que Demetrio a choisi. Repartir en mission était pour lui ind...
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L'heure d'aller prendre l'air est arrivé. Ce matin, direction Aspen à plus de trois milles kilomètres de New-York. Neige, chalet, repas d'hiver entre amis et ski nous attendent. J'avoue que Demetrio a eu une bonne idée, je pense que ça peut faire du bien à tout le monde. En plus de ça, en sachant qu'avec mon frère nous avons signé l'autorisation pour démolir notre maison familiale. Autant vous dire que nous avons bien besoin de ces quelques jours de vacances.
Donc avec nos bonnets, écharpes, doudounes et valises, nous nous rendons tous à l'aéroport où un jet privé nous attend. Visiblement, Demetrio fait les choses en grand. Avec chance, nous passons plus rapidement tous les contrôles et nous ne tardons pas à monter dans le jet.
Autant dire que nous avons le droit à un voyage luxueux. Même une chambre d'un hôtel cinq étoiles n'atteint pas le niveau.
Nous nous retrouvons entre filles, installées sur quatre sièges face à face, nous recevons même une coupe de champagne en signe de bienvenue.
- Tu ne fais vraiment pas les choses à moitié Dem', s'extasie Charlie.
- Le confort de mes amis passe avant tout, il lance à l'autre bout du jet.
Nous pouffons tous de rire.
- Non mais écoutez-le celui-là, je dis, tout pour se faire remarquer.
Les filles rigolent encore plus, attirant l'attention des mecs. Maëly leur répond simplement que j'ai sortie une connerie et me trouvant en face d'eux, j'ai le droit à un regard interrogateur de Demetrio. Comme réponse, je lui fait un clin d'œil.
- Ça va mieux tes côtes Loma ? me demande Maëly.
- Ça allait mieux jusqu'à ce que Guabano m'improvise patineuse professionnelle.
Les filles grimacent. Depuis une semaine, les douleurs se sont intensifiées et mon médecin m'a conseillé d'augmenter ma dose d'antalgique.
- Mais ça va un peu mieux, même si ce n'est pas la folie, je rajoute.
- Fait attention, profites-en pour te reposer, me conseille June.
- Ne vous inquiétez pas, Madame l'infirmière.
Nous rigolons, même si je vais respecter ses conseils. Je sais que je suis entre de bonnes mains avec elle et elle m'a dit qu'au moindre soucis, elle est là.
- Comment ça s'est passé avec Demetrio cette semaine ? me demande Charlie tout en jetant un coup d'œil discret vers les garçons qui jouent aux cartes.
- Rien d'extraordinaire. Il est à la fois distant et prévenant envers moi. Mais dès que j'essaie de faire un pas vers lui, il s'éloigne et se montre froid.
- C'est bizarre, vous vous êtes expliquer pourtant non ? me questionne Maëly.
- Oui, mais ils ont décidé de rester éloigner en attendant d'y voir plus clair. Donc en soi, c'est normal qu'il soit distant.
