La Passe-Miroir : La tempête des Échos (spin-off)

Famille

« Allez les tourtereaux, vous méritez bien un petit coup de pouce. »

Ambroise 1er s'avança, sorti de nulle part. Ophélie et Thorn s'embrassaient toujours, aussi ils ne le remarquèrent pas. Il claqua dans ses doigts et les deux furent enveloppés de lumière où des milliers d'étoiles scintillaient. Ils s'envolèrent, et basculèrent. Dans le vrai monde.

Pendant ce temps, Ambroise contempla sa main, qui s'effritait.

« Il est maintenant temps de quitter cette vie, soupira-t-il. Au moins, j'aurai pu réparer mes torts. Aider cette jeune fille à s'en sortir. Je n'ai plus rien à attendre de ce monde de toute façon. »

Alors, il disparut, en des dizaines de milliers de particules, qui s'envolèrent dans l'air.

Ophélie et Thorn, quant à eux, continuaient à s'embrasser. Sans même avoir conscience de tout le public qui les observaient. Sans même savoir qui avait joué un rôle majeur dans leurs vies.

La famille d'Ophélie, Bérénilde et même Victoire observaient avec choc ces deux énergumènes qui étaient pris dans cette étreinte passionnelle, jusqu'à ce que Thorn se détache, puis constate avec surprise ceux qui les entouraient. Ophélie voulut reprendre l'étreinte mais le grand homme se racla la gorge, et celle-ci réalisa le spectacle qu'ils offraient.

« Hé bien, je crois que nous avons la preuve que nous ne pouvons plus nous opposer à ce mariage, dit la première la mère d'Ophélie, à la grande surprise de celle-ci. »

Cette déclaration fut approuvée par la famille, et même Bérénilde, qui contemplait l'homme qu'elle avait élevé avec des larmes dans les yeux, fière de son fils, tout en câlinant Victoire, qui sourit, bien qu'elle ne comprenne pas grand-chose à la scène.

« Je te rappelle qu'il faudra que tu me fasses ta demande, murmura Thorn, un grand sourire sur le visage »

Ophélie l'observa longuement, ce sourire si rare, qui éclairait maintenant cet homme. Oui, elle y croyait maintenant. Leur mariage serait un succès, même sans enfants. Elle ne pourrait jamais s'ennuyer de cet homme, de la relation tumultueuse qu'ils auraient. Après tout, n'avait-elle pas une prédisposition aux catastrophes ?

« Tu seras tellement ébloui que tu ne pourras même pas faire semblant d'étudier la question, dit-elle, le sourire aux lèvres. »

Elle était complète, avec sa famille, et son mari. Malgré tout ce qu'elle avait vécu, elle était encore là, debout et vivante, et elle comptait le rester encore un bout de temps.