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Je suis là. Je pense à toi. Mes idées traversent des kilomètres pour te retrouver. Pour retrouver ton corps tout nu. Ton corps sans moindre vêtement. Ton corps revêtu de ta peau totalement douce et abondante de goût. Tu vis dans mes pensées. J'ai péché ! Si c'est un péché de vouloir visiter au moins pour une fois ton manoir, de profiter de son immensité, de découvrir davantage tous ses secrets.
Je suis fiévreux de désirs et je brûle d'envie de te faire pendre ton cou, te faire mourir à petit coup de ce moment qui faufile dans mon esprit depuis un bon moment et qui me tue à petit feu. Je veux passer tout doucement ma main sur ton corps jusqu'à l'atteindre. Oui l'atteindre, ton extase. Je veux te voir me dire d'entrer, d'entrer dans ton palais, de le profaner de mille manières parce que tu ne peux plus résister. Je veux te voir te tortiller de douleurs et de plaisirs. Je veux sexualiser ce moment de la sorte la plus douce et sauvage qui soit. Je veux goûter à ton abondance. Ton regard me jette à la figure une telle intempérance quand je te dis que je désire te cueillir. Eh bien! Fais moi savoir cette intempérance femme diable et dieu. Femme aux envies denses comme les vagues brutales de midi.
Je pense à comment tu crieras mon nom. À toutes les merveilleuses bêtises que tu laisseras échapper de ta gorge entièrement tendue. Je veux voir ton bas ventre faire de l'esquisse. Je veux que tes reins vivent cette fois pour moi.
Je pense tellement à toi si tu savais. Toute la musique qui raisonne dans ma chambre me fait entendre ta belle voix, ta voix ensorcelante. Ta silhouette au postérieur fascinant est là juste devant mes paupières fermées. Je m'en fou que ce soit une indignité ou une obsession. Puis je le redis. Si c'est un péché que de tant je veux le commettre. Laisse moi t'entraîner dame au charme envoûtant.
Laisse moi être maître de toi en ce moment. Rabaisse ta nature autoritaire. Sois mon esclave du moment. Laisse moi te rouer de coups de reins très fermes. Te donner de si excitantes fessées. Laisse moi brûler ta peau de mes caresses les plus coquines. Laisse moi couler en toi femme. Laisse moi t'emporter. Faisons le comme je le pense. Prenons notre temps. Prenons notre journée.
Commençons! Faisons une pause, regardons un passage sexuel d'un film, dialoguons, augmentons le plaisir. Recommençons de nouveau. Faisons le si fou si tendrement. Enivrons nous d'envie de se dévorer. Engloutis moi encore et encore. Laisse moi adorer un moment ton anatomie, la scruter de ma grande langue. Laisse moi te faire perdre dans un néant qui va te plaire. Adore mon jeune brave soldat. Salue le de tes lèvres, de ta langue et... laisse moi te prendre un moment. Déjeunons ensuite. Je veux te regarder manger. Te taquiner. Glisser ma main parfois dans ta paroi vaginale. Provoque moi diable. Je veux tomber dans ton piège pour pouvoir recommencer. Je veux te donner cette fois des coups très véhéments. Je veux de la brutalité. Je veux voir ton vrai visage. Je veux que toute ton impudeur sorte. Je veux que tu me sauvageonnes. Je veux que tu vives le moment comme si c'était le dernier.
J'ai pensé à tout ça mon corps allongé dans mon lit, l'air heureux, le sourire comme moisson. C'est si beau cette rêvasserie. J'en meurs tout doucement plus le jour m'a l'air toujours pas proche. Je ne sais plus me contenir. Maintenant, je suis à bout de ma patience. Je veux jouer dans ton film, peu importe si je meurs. Je veux essayer. J'ai envie d'essayer, de miser mes faibles chances et de gagner parce que ce petit espoir, je veux parier sur lui. Ne me laisse pas mourrir d'un manque que tu peux combler dame aimant me maltraiter, me fait amener à la porte de son palais intime pour me faire ensuite languir. Femme désirant ma mort ou ma vie, je l'ignore désormais. Laisse moi entrer. Je veux entrer. J'en ai mare de me promener dans les travées de tous ces mots pour te dire combien je te désire. Un désir voluptueux en plus. Non ! Je ne le veux plus ainsi. Je veux le vivre. Laisse moi le vivre. Laisse moi te dire silencieusement que chaque jour de toutes ces années t'était dédié.
N'attends plus si tu me lis. Prends une décision hâtive. Peu importe les retombées. Je ne veux pas d'un moment après réflexion. Je veux un ça y est. Je me fous de tout ce que ça engendre. Parce que je pense qu'un peu je le mérite. qu'un peu tu me le dois. Et que surtout je me dois te le dire plutôt que de forcer mes actes ou mes propos rhétoriques le faire.
Si tu me lis. Voilà femme. Voilà créature immense. Voilà simplement.
Je suis là et je n'attends plus qu'un mot, un signe, un geste...
Bisou.

                                 Carmène Ovalès SOWANOU

Dans ma peau loge une diablesse. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant