Chapitre 8

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(!!!Info!!! J'ai modifié le nom de “Nathan” au dernier chapitre en “Ethan”, car Nathan et Nash, étaient trop répétitifs. Bonne lecture.)

Aux alentours de quinze heures, j'attendais dans ma clairiaire, assis contre le saule pleureur.

Il arrive un peu aprés que la sonnerie retentisse, annonçant la reprise des cours.
Ethan s'assieds à côté de moi, et me tends un papier.

-J'ai besoin de me reposer, va chercher ce livre à la bibliothéque, moi j'ai la flemme de le faire.

Je hausse les sourcils, étonné.

-Vas-y! Il va pas te manger tu sais, se moqua Ethan.

Je roule des yeux et me détourne pour aller chercher ça à la bibliothéque.

Quand j'entre dans ce bâtiment, pratiquement le plus grand de tout le lycée, la bibliothéquaire me sourit.

-Qu'est-tu venu chercher Léo?

Je lui sourit, et présente le papier que m'a donné Ethan.

Elle me fait des yeux ronds.

-Tu vas faire quoi de ce livre? demande-t-elle froidement.

Ha... Je m'attendais à cette réaction...
Il faut dire qu'il y a à peine deux mois j'aurais voulu brûler un tel livre.
Maintenant, je ne demande qu'une chose, c'est de pouvoir le lire, et savoir ce qui m'arrive.

-Je veux juste le lire, tentais-je de la rassurer.

Elle inscrit le nom du livre dans un carnet, qu'elle tamponne ensuite pour valider l'emprunt.

-T'as intérêt à me le ramener en l'état, clair? fait la conservatrice sur un ton vaguement menaçant.

-Bien sûr! dis-je en lui offrant mon plus beau sourire, avant de prendre le livre.

Elle me fait une sorte de reniflement méprisant en signe d'assentiment.
Je ne lui en veut pas, moi-même j'aurais hésité avant de prêter le livre.

Je rejoins en courant Ethan, dans ma clairiaire.

Il ouvre un peu les yeux en me voyant arriver, et se redresse complétement quand je lui montre le livre.

-C'est le bon. Ouvre à la page 205.

Je le fais, en m'interrogeant sur ces shémas représentant des crânes avec des sphéres dessinées proche de yeux qui se présentent à moi.

-Tu connais le numéro de page par cœur? demandais-je intrigué.

-Y'a beaucoup d'idiots dans ton cas, qu'est-ce que tu crois? Il a bien fallu que je rééxplique l'homosexualité une vongtaine de fois!

(Cette partie est peut-être floue, pour mieux comprendre, regardez cette video: https://m.youtube.com/watch?v=Ad5Lxf_kKRU

)

-Bon... Pour commencer; les pics de tétostérone, dit-il en pointant un des crânes sur le livre. Pendant la grossesse de ta mère, au stade embriyonnaire, à un moment très précis, il se passe un fort pic de téstostérone. Ça c'est pour un mâle hétérosexuel qui-

-Mâle? coupais-je.

-Oui, idiot. Ce phénoméne d'homosexualité est également présent chez les animaux. Je reprends: un mâle hétérosexuel, quand il a eu son pic de testostérone au bon moment, un noyau assez gros se dévellope dans l'aire pré-optique. À contrario, les femeles n'ont pas ce pic de téstostérone, ce qui fait que leur noyau reste petit, et le petit noyau est attiré par le grand, et inversement. T'as compris?

J'hoche la tête en regardant les dessins des crânes avec les “noyaux” qu'il m'a designés en expliquant.

-Ça, c'est quand tout se déroule normalement. Quand y'a une différence, ton pic de testostérone n'a pas lieu, et ton noyau reste petit, ce qui fait que tu seras attiré par...

-Les hommes, complétais-je.

-Et parfois des femmes ont des pics de testostérone, ce qui fait grossir leur noyau, et les atire vers d'autres femmes.

-Mais... Ça reste une anomalie?

Il souffle, apparement desespéré.

-Non! T'es long à la détente dis donc! C'est na-tu-rel! Tu vois... Par exemple quand une route est deviée, tu passes pat un autre chemin, mais tu arrives au même endroit au final. Là, c'est la même chose; tu passes par un autre chemin, mais tu obtiens quand même un être humain!

Je hoche la tête, mais une question reste ancrée dans mon esprit.

-Moi je suis quoi? J'ai... J'aprécie les hommes et les femmes...?

Là, Ethan explose de rire.

-T'es un marrant toi! Tu es bisexuel...

-Ho, d'accord... Tu peux m'expliquer? demandais-je en pointant les shémas.

Un sourire narquois se forme sur ses lévres.

-Tu vois, la bisexualité est tellement différente, que les scientifiques ne savent même pas comment l'expliquer! Et après tu disais que Nash était malade! rit-il.

Oui... Je me rends compte que, pour le coup, j'aurais mieux fait de me taire.

Je me léve.

-Peut-être que... je devrais aller m'excuser auprès de lui... soufflais-je, un peu gêné, en passant une main sur ma nuque.

-Peut-être? Moi j'en suis certain! Vas-y de suite, crétin!

Je reprends le livre, et me léve pour sortir de la clairiére.

Je marche lentement, et décide, dans un élan de lâcheté fénoménal, d'aller rendre le livre à la bibliothéque avant de parler à Nash.

Je rends le livre à la conservatrice, qui semble surprise devoir que j'ai tenu parole.

Puis je marche, en usant d'énormément de détours, vers ma chambre.

Je finis par y arriver, mais juste aavant que j'abaisse la poignée, le battant s'ouvre, et Nash sors de la chambre.

-Qu'est-ce que tu veux? lâche-t-il avec dédain.

Je déglutis.
Ça va être dur à expliquer.

……
876 mots.

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