Esther avait raison. Tina aime bien son cousin. Depuis le début de la soirée, elle ne le lâche pas. Le pauvre.
Je vais dans la cuisine pour me prendre un verre de whisky-coca.
C'est la première soirée alors on s'amuse. Je bois d'une traite mon verre puis en reprends un deuxième avant de rejoindre les autres sur la piste de danse.
On rigole, on se déhanche, on profite pleinement de la soirée.
Puis on se fait appeler pour jouer au beer pong. On y va sans rechigner. On est déjà une équipe.
Arrivée à la table, je vois que Thomas est mon adversaire. Il ne m'a pas encore vu, étant trop occupée à avaler la bouche d'une fille.
D'accord. Je vois le genre.
-Tommy, dégage avec l'autre là. On va commencer la partie nous, lâche un de ses amis apparemment.
Comme réaction, il lui présente son majeur avant de lâcher sa copine et de taper des mains.
-Allez, commençons.
Il s'arrête lorsqu'il me voit puis un rictus prend place sur ses lèvres.
Je lui lance un mini sourire également.
Et on commence.
-Laissons les filles commencer.
Et la partie débute par Pauline qui rate. Étant une mauvaise perdante, je récupère les deux autres balles et arrive à en mettre une dans un verre. Fière de moi, je le regarde boire la bière sans difficultés.
À la fin de la partie, sans surprise, nous avions perdu. Thomas hausse les épaules en me regardant, comme pour me dire que ce fut si facile. Je ne réagis pas et me dirige vers la sortie. J'ai besoin d'air. J'ai trop bu et les gens m'étouffent.
La bière est clairement l'alcool à éviter pour moi. Ça me donne des crampes au ventre et des nausées. Surtout que je n'ai rien mangé avant de venir.
Je m'appuie sur un mur en me plaignant. Les mains posés sur ma taille, je suis pliée en deux avec cette envie pressante de vomir.
-Ça va aller. Respire, ça va passer, me rassurai-je.
Je grimace avant de me redresser. Plusieurs personnes passent devant moi sans me jeter un coup d'oeil, habituées à voir des gens dans mon état.
J'inspire puis expire une dernière fois. Je laisse le vent sérotinal me rafraîchir avant de m'engouffrer dans la chaleur festive de la maison.
Dès que mon nez reprend contact avec les odeurs envahissantes, mon corps réagit. Je cours à l'extérieur et je n'ai pas le temps de trouver un coin loin des regards, que ma bile est propulsé hors de mon organisme.
Quelle horreur.
Je sens des mains attraper mes tresses et les dégager de mon visage.
Mon ventre se contracte à nouveau et tout sort. Je suis pathétique.
Toute mon énergie s'évapore d'un coup. Je suis fatiguée. Je me redresse, honteuse et mal en point. Je me retourne pour remercier la personne qui m'a aidé mais me fige lorsque je découvre son identité.
-Ça va, me demande-t-il, inquiet.
Je hoche la tête vivement et bredouille des excuses avant de tenter de fuir.
-Fais attention, me rattrape-t-il avant que je me fracasse au sol.
Je n'ai plus aucune énergie. C'est vrai.
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Un pure délice
Romance-L'amour idéal pour moi est inépuisable, éternel. Impossible à atteindre comme tout idéal . Pourtant, je l'ai finalement fait. Je l'ai atteint. Je t'ai atteint.