La Maladresse de T'aimer [Is it Love ? Ryan]

Chapitre IX - Après ?

Bonnie

Je suis plus que déstabilisée, les joues rouges. Il est surprit, mais semble aussi perplexe que moi.

- B... bonne soirée, merci.

J'ai l'impression que mon esprit a quitté mon corps. Je sors de sa voiture comme un fantôme. Je ne me retourne pas jusqu'à ce que j'entends le véhicule s'éloigner.

C'était quoi ça ? Il vient de m'embrasser et je l'ai repoussé avant qu'il n'ait le temps de mouver ses lèvres contre les miennes. Je n'ai eu que le contact des siennes sur les miennes et un baiser doux.

J'ai paniqué parce-que j'ai senti que si j'allais plus loin avec lui, je l'aurais regretté. J'aurais sûrement terminé dans son lit et l'alcool n'y aura pas été pour rien. Heureusement que je n'ai pas bu d'avantage, je serais déjà en train de le déshabiller.

Je remercie ma conscience qui m'a fait réagir, mais peut-être qu'il ne voudra plus me voir parce-qu'il a compris que je ne suis pas une de ses conquêtes à cocher dans sa liste.

Je remonte à mon appartement à pas lourds. Avant de me coucher, je règle mon réveil pour 7 heures et demi. Je regarde une dernière fois les horaires du train et m'enfonce dans ma couette.

Ce qui s'est passé me revient en tête. J'espère qu'il a compris que je n'étais pas un coup d'un soir... Et même s'il ne veut plus me revoir, je pourrais être fier d'avoir su repousser Monsieur Carter.

Il est irrésistible et j'ai un goût amer dans tout mon corps. Mon dieu ses lèvres... J'ai cru qu'un feu tremblait en moi et que mon ventre allait donner naissance à une envolée de papillon juste par un baiser de deux secondes.

***

Mon quotidien reprend, mais il reste plus qu'une semaine et un week-end avant Noël. L'impatience me domine. J'ai été contente de voir mes parents ce week-end, ils n'ont pas changé, toujours aussi amoureux l'un de l'autre.

Lorsque je vois la tête de Matt apparaître, les souvenirs de vendredi soir me reviennent et je me rappelle qu'il faut que je lui parle sérieusement. S'il a des sentiments pour moi, je veux que nous soyons honnêtes l'un envers l'autre, c'est mon meilleur ami et je tiens à lui.

Il me souffle un simple "salut", mais j'enchéris aussi vite :

- Tu veux boire un café avec moi à la salle de pause ?

Il lève le regard et soupire. Il sait très bien que c'est pour parler de ce qui s'est passé.

- Ouais, je te suis.

Cette fois, c'est moi qui paye les cafés pour nous deux. Par dessus mon épaule, je vois qu'il tape la causette avec un collègue. Je prie pour que la raison de sa haine ne soit pas celle que je pense.

- Tiens, le signalée-je.

Il finit de discuter avec l'homme et s'assoit sur une chaise haute en face de moi.

- Merci.

- Je vais être franche avec toi : j'en ai marre que tu piques des crises comme vendredi soir. Je fais ce que je veux de ma vie.

Ma voix a voulu être douce, mais elle n'a pas pu être moins sèche.

- Je t'ai pas dit que tu pouvais pas faire ce que tu veux, me contredit-il avec un ton glacial.

- Tu me juges et tu t'énerves à chaque fois que je lui parle.

- Je veux juste que tu voies la vérité. Nous en avons parlé la semaine dernière...