Le bus tangue, il part . Lumières qui vrillent, la ville est folle ce soir. Je pose ma tête contre la vitre froide, il est tard.
De la buée se forme à chacun de mes soupirs. Feu rouge, le bus ralentit. La musique dans les oreilles, les conversations des voyageurs chuchotent.
Mes paupières se referment, je laisse la musique faire la fête dans ma tête, elle crée des images, fait du cinéma.
Je regarde l'intérieur du bus, tout ce que je vois c'est des visages illuminés, par des affreux téléphones. Quelle hypocrite...souvent, je fait pareil.
Puis, j'aperçois.
Mon cou se tend, mes yeux se plissent, au coin de la rue un homme marche, une marche pressée. Il ne regarde pas autour de lui, il marche, c'est tout, précipitamment.Sais-tu au moins pourquoi tu marches ?
Sais tu vers quoi ?
Regardes autour de toi, cela n'a pas de sens. Mes pensées dansent en te regardant. Tu est insignifiant, nous le sommes tous.
Aglaïa
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Ivresses
PoëzieTextes et poèmes. À toi de voir si tu choisis de te perdre dans ce recueil ou non. Bonne lecture.