Certaines me l'ont demandé hier sur le groupe Facebook lorsque j'ai remis en ligne le bonus que j'avais écrit en 2018 et... je suis faible j'ai cédé 😅😅😅. Voici donc un nouveau bonus de noël qui fait suite à celui de 2019. Soyez indulgente, je l'ai écrit en 4e vitesse ce matin !
Lorsque Alexander Weston ouvrit les yeux le matin de Noël, il lui fallut quelques minutes pour réaliser qu'il n'était pas chez lui. Il ne reconnaissait pas le plafond rose poudré ni les murs de couleur parme ornés de pochoirs d'inspiration asiatique. Tout comme il ne reconnaissait pas la couette imprimée de motifs zen auxquels se mêlaient des tiges de bambou et des fleurs de lotus. La sensation d'un corps chaud contre le sien lui apprit qu'il n'était pas seul. Un peu désorienté, il tourna la tête et découvrit une chevelure brune déployée sur l'oreiller voisin du sien. S'il avait passé la nuit dans un lit inconnu, en revanche la femme qui était blottie contre son épaule n'était pas une inconnue. Loin de là ! Lori Blackwood. Merde ! il avait déconné ! Il avait suffi d'une soirée pour qu'il foute en l'air deux ans d'auto discipline ! Deux ans à brider ses pulsions pour ne pas franchir la ligne rouge, deux ans à s'efforcer de la considérer comme une petite sœur. Et il avait tout foutu en l'air en quelques heures. Il avait passé la nuit avec la seule femme qui lui était interdite : la petite sœur de ses meilleurs amis. Cela aurait déjà été problématique avec n'importe lequel de ses potes d'enfance, mais là, c'était carrément suicidaire sachant que les deux amis en question étaient également ses frères d'armes et que l'un d'eux était même son commandant d'unité.Il n'eut pas le temps de s'appesantir sur la situation, car son amante bougea et se colla à lui. Elle glissa une main sur son torse et une cuisse entre ses jambes en ronronnant :— Salut toi !— Bonjour Lori.La langue collée au palais par la gêne et l'appréhension, il ne savait pas quoi dire pour justifier son comportement de la veille alors il préféra garder le silence en attendant la suite des événements. Il n'eut pas besoin de se creuser la cervelle pour trouver un sujet de conversation, car Lori le prit de vitesse. Elle couvrit son torse de baisers qui le firent frissonner puis l'embrassa légèrement sur la bouche avant de se laisser retomber contre lui en souriant béatement :— C'est mon plus beau Noël depuis cinq ans.Alexander s'appuya sur un coude pour la regarder avec un petit rictus moqueur.— Tu ne crois pas que tu exagères un peu ?— Non. J'ai pu passer le réveillon avec ma famille au grand complet. Non seulement j'ai pu bénéficier de la présence de mes deux frères et de mes parents, mais en plus j'ai pu chouchouter mon neveu et ma nièce. Et surtout, j'ai enfin eu le cadeau que je voulais depuis des années.— Lequel ? demanda Alexander en fronçant les sourcils.Il ne se souvenait pas que la jeune femme ait eu un cadeau particulier la veille au soir. Chez les Blackwood la tradition voulait que l'on ouvre les cadeaux que le 25 décembre au matin, mais tenait à ce que chaque convive ait un petit quelque chose lors du réveillon. Chacun avait donc eu un petit présent à côté de son assiette, mais il ne s'agissait que d'une babiole : un petit carnet, un cigare, un sachet de friandises ou un produit de beauté selon les goûts des invités. Rien de coûteux ou de volumineux. Rien qui ne pouvait avoir été convoité depuis des années.— Toi !— Hé ho, je ne suis pas un objet ! protesta le Seal.— Exact, tu n'es pas un objet, tu es un être vivant.Lori glissa la main sous le drap et effleura du bout des doigts l'érection qu'elle venait de provoquer en l'embrassant et se collant à lui au réveil.— Merveilleusement vivant et animé.Le Seal grogna de plaisir sous la caresse. Il sentit son rythme cardiaque s'accélérer, le sang rugir dans ses veines et il durcit davantage.— Tu me tues ! gronda-t-il.— Visiblement c'est une mort très agréable, murmura-t-elle mutine en faisant aller et venir sa main plus fermement sur le membre dressé.— Lori ! Attention à ce que tu fais. Ne commence pas quelque chose que tu ne pourras pas terminer.— Je termine toujours ce que je commence.— Je te rappelle que tu dois aller chez ton frère pour l'ouverture des cadeaux de Benji et de bébé Léa.— J'ai largement le temps de m'y rendre. Les parents prennent de l'âge, ils ne seront pas là-bas avant dix heures au moins.— Si ton père t'entendait, il te passerait une soufflante mémorable !— Il peut dire ce qu'il veut, il n'a plus trente ans ni la forme physique qui va avec.— Tu rigoles ? Je veux avoir la même forme à son âge !— En attendant de savoir comment tu seras dans trente ans, j'adore ta forme actuelle, mais je suis sûre que je dois pouvoir l'améliorer, murmura Lori en glissant sa tête sous le drap.Alexander retint sa respiration en sentant la langue de la jeune femme parcourir son sexe sur toute sa longueur. Bordel, elle était en train de le rendre fou ! Quand il sentit ses lèvres se refermer sur lui, il expira brutalement en gémissant son prénom : « Loriii ! ».Moins de dix secondes plus tard, ce même prénom résonna à l'extérieur, dans un cri tonitruant : « Lori ! Allez marmotte, sors du pieu ! »La jeune femme abandonna aussitôt ses velléités séductrices et se redressa vivement.— Mon Dieu, c'est Joshua !— Oh putain ! gronda Alexander en s'asseyant dans le lit. Mais qu'est ce qu'il fout là ?— Je ne sais pas ! Il n'était pas prévu qu'il passe me prendre ! Je devais aller chez Chris avec ma voiture.— Ouais ben il ne doit pas être au courant ! grogna Alexander.— Attends ! Pas de panique, si je ne réponds pas il croira que je suis déjà en chemin pour aller chez Chris et il partira.Les espoirs de la jeune femme furent réduits à néant lorsque la voix grave de son frère retentit de nouveau : « Loriiiiiiiiiii ? Je sais que t'es là, ta voiture est sur le parking ! Dépêche de venir m'ouvrir ! »— Merde ! Il a vu que ma voiture est toujours là !— Putain de merde, fais chier ! Pourvu qu'il n'ait pas reconnu la mienne ! grogna Alexander.Lori se précipita sur le peignoir en soie dont elle se servait comme robe de chambre et tout en se drapant dedans, elle ordonna :— Reste là, je le mets dehors et je reviens.— Non, mais tu rigoles ? Si tu le fous dehors, il va se douter de quelque chose. Tu peux être sûre qu'il va se débrouiller pour rentrer par la fenêtre ou la cheminée si tu lui fermes la porte. Tu ne connais pas ton frangin depuis le temps ?Tout en parlant, Alexander scannait la pièce du regard. Quand il localisa enfin son boxer, échoué au pied de la coiffeuse, il se rua dessus et l'enfila puis il se précipita vers la fenêtre qui donnait sur l'arrière de l'immeuble. Il remonta le battant et se pencha à l'extérieur pour examiner la façade, laissant entrer l'air glacial.— Ferme cette fenêtre, on se gèle !Le Seal obtempéra et alla ramasser avec célérité ses affaires disséminées aux quatre coins de la pièce.— Qu'est-ce que tu comptes faire exactement ? demanda Lori inquiète devant son air déterminé.— Auto-extraction, répondit laconiquement le Seal en enfilant précipitamment son pantalon.— Qu'est-ce que tu as l'intention de faire précisément ?Leur échange fut interrompu par de nouveaux cris venant de l'extérieur. Le frère de la jeune femme continuait de taper à la porte tout en vociférant : « Grouille Lori, je me caille ! ».— Retiens-le pendant que je file par la fenêtre.— Mais tu es fou ! Il n'y a pas de balcon ni de coursive de ce côté de l'immeuble ! protesta Lori.— Il va trouver bizarre que tu aies mis autant de temps à lui ouvrir. Le connaissant je suis prêt à parier qu'il va passer en revue toutes les pièces de ton appart. Hors de question qu'il me trouve chez toi ! C'est pas un peu d'escalade qui va me faire peur, je fais bien pire en mission parfois. Putain, où est ma chemise ?Se rappelant brusquement qu'elle lui avait enlevé — ou plutôt arraché — sa chemise dans le salon, Lori se précipita dans la pièce d'à côté pour la récupérer. Elle la lui tendit et il s'en empara pour l'enfiler. Tandis qu'il mettait ses chaussures, la jeune femme tenta de le dissuader :— Non, mais c'est ridicule, tu ne vas pas risquer de te rompre le cou juste pour ne pas croiser mon frère !— Je te l'ai dit hier, c'est une règle d'or chez nous, on ne touche pas aux femmes ou aux sœurs de nos frères d'armes !— Ça va, y a pas mort d'homme non plus !— Pas encore, mais je te garantis que ça sera le cas si un de tes frères me trouve dans ton lit !La voix du lieutenant du Red Squadron s'éleva de nouveau depuis la coursive extérieure, mais l'agacement avait fait place à l'angoisse : « Loriiiii ! Bordel de merde ! Qu'est-ce que tu fous ? Tu vas bien ? Y a un problème ? Réponds-moi ! Si tu n'ouvres pas cette putain de porte dans la minute, je te jure que je la défonce ! »Enfin habillé, Alexander, releva la fenêtre et glissa une jambe à l'extérieur avant de se tourner vers Lori pour lui faire une dernière recommandation :— Souviens-toi, on a dit que tes frères devaient tout ignorer de notre coup de folie !La jeune femme hocha la tête avant de murmurer d'une voix inquiète :— Fais attention à toi !— Yep, t'inquiète, je gère. Va plutôt ouvrir à cet emmerdeur de Joshua avant qu'il ne démolisse ta porte !Tandis que Lori se précipitait dans le salon, le Seal enjamba la fenêtre. Du bout du pied, il chercha les aspérités du mur qui pouvaient lui servir d'appuis et il procéda de la même manière avec ses mains. Avec précautions, plaqué contre la paroi de briques, il réussit à franchir les trois mètres qui le séparaient de son objectif. il saisit la gouttière qui descendait le long de la façade. Les bras et les jambes tendues, il s'arcbouta dessus et descendit un pas après l'autre les deux étages qui le séparaient du sol. Il contourna ensuite le bâtiment en courant tout en faisant attention de ne pas se casser la figure sur les plaques de verglas disséminées sur son chemin. Un coup d'œil à la coursive extérieure pour vérifier que Joshua n'était pas visible, et il se précipita vers sa voiture.Enfer et damnation ! Une bonne couche de neige fraîche la recouvrait. Ce qui expliquait peut-être pourquoi Joshua n'avait pas fait attention à la Camaro. Il n'avait vu que la voiture de sa sœur, car elle était garée sur la place allouée à son appartement. Il n'avait pas le choix, il devait attendre que Joshua et Lori partent pour pouvoir déneiger sa voiture et rentrer chez lui. En frissonnant, il rebroussa chemin et chercha un poste d'observation pour épier le départ des enfants Blackwood. Tout en soufflant dans ses mains pour se réchauffer il marmonna : « Voilà un matin de Noël que je ne suis pas près d'oublier ! ».
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Unité d'Elite tome 2 [éditions BMR Hachette - mai 2018]
RomanceAlyssandra, alias Jessi, est de retour en enfer. Prisonnière d'un cartel colombien. Sauf que, cette fois, son équipe s'organise pour la sauver. Avec à sa tête, Woody, bien déterminé à faire la lumière sur leur histoire commune. Lui qui pensait Jessi...