o1. l'ironique immortalité de la mort

261 40 65
                                    

CHAPITRE 1L'IRONIQUE IMMORTALITÉ DE LA MORT

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

CHAPITRE 1
L'IRONIQUE IMMORTALITÉ DE LA MORT

" l'immortalité est éternelle et la mort est immortelle puisque l'on en revient pas ; associer les deux, c'est un cocktail de désespoir explosif "

" l'immortalité est éternelle et la mort est immortelle puisque l'on en revient pas ; associer les deux, c'est un cocktail de désespoir explosif "

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.









Dehors, j'entends les murmures des gens qui s'arrêtent à ma porte et guettent un signe de ma part et espèrent que je sorte et que je leur dise je suis guérie tout va bien quand a lieu le prochain bal je vais avoir besoin d'une nouvelle robe non ? Quelquefois, l'un parle trop fort et se fait rabrouer par les autres. Ils sont bêtes, tous, avec leurs théories fumeuses. Ils ne peuvent pas me déranger. Ils sont vivants, moi je suis morte. Autant qu'ils fassent du bruit.

La plupart du temps, je reste allongée et je contemple le plafond. C'est tout ce que je peux regarder sans fondre en larmes. Il est simple, le plafond, il ne renferme pas cette tristesse contenue dans les murs, car ils sont tristes, les murs. Chaque tableau, chaque tenture, chaque colonne de marbre blanc est marqué par la mélancolie. Oui, les murs transpirent d'un désespoir qui dégoulinent jusqu'au sol, ne laissant que le plafond hors de leur atteinte morbide. Alors moi je les regarde et je les regarde et je les regarde à m'en crever les yeux et je me saoule de sentiments qui meurtrissent mon cœur.

Quand toute cette tristesse me fait suffoquer, quand j'ai tant regardé le plafond que j'ai l'impression qu'il va me tomber dessus, quand il fait nuit et que le palais est éclairé par les seules torches des serviteurs qui se hâtent dans ses couloirs, et surtout quand je suis sûre de ne pas y trouver Nil, je me rends aux salles de billard. Là je joue et je bois beaucoup trop et je m'imprégne de la folie des boules qui ricochent entre elles et des bouteilles qui s'entrechoquent sur le comptoir du bar. Généralement, je finis debout sur les tables à descendre des dizaines de verres d'alcool fort et j'ai envie de vomir mais je bois encore, en ne m'arrêtant que lorsque je suis vraiment au bord du vomissement. Je n'ai pas le droit de recracher l'alcool. Il doit rester dans mon corps. C'est ma punition.

Je ne mange pas, mais je bois. Beaucoup trop, beaucoup trop vite. Je m'enivre et j'offre mon corps aux yeux fiévreux et aux lèvres des hommes et j'ai cette douleur sourde qui grandit en moi et je la transforme en rage et je mords leurs bouches pour les faire saigner au lieu de faire saigner mon cœur.

Celles qui Survivent [TOME 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant