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Vacillant autour de ses quatre murs, je n'ai pu qu'imaginer les étoiles à travers ses barreaux. Me retrouvant à matter le plafond, défaillant tous deux en refaisant le monde. Obsédée par la tristesse dont il portait les traces, mes neurotransmetteurs me corrodaient l'âme à chaque crocs de canines laissés sur mon cou. La douceur aussi brute que le grège de la soie à chaque sourire me dilaceraient. J'observais la suavité de ses lèvres sur le filtre partagé, la fraise s'embrasant dans le creux de tes phalanges. La fumée chaude des plantes s'imprègnait dans les mailles du pull qui, malgré sa largeur, réchauffait mon épithelium. J'entendais son myocarde battre, poussant toujours plus vite son éjection systolique, repoussant toujours plus loin à chaque contraction. Grâce à ça, ses mains étaient chaudes. J'les sentais efflorer délicatement ma peau la plus timide. A croire qu'il prenait un malin plaisir à faire augmenter mon niveau d'ocytosine. Mon système limbique était fou de lui. Il lui apportait un mélange d'hormones, de petites molécules qui, réveillées tant de chose : j'étais une fleur en pleine éclosion. La pièce s'enfumée, comme mon cerveau de THC. Mes idées les plus bruyantes devenaient, tout à coup, confuses et silencieuses : asphyxiées .

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