Chapitre 12 : À Paris

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Mikelangelo avait 5 ans et demi.

L'esclavagiste se rendit compte que Mikele n'était pas mort. Il paya alors une femme pour qu'elle l'adopte et qu'elle le fasse souffrir, qu'elle lui donne des coups de fouets, de ceinture...

Elle l'adopta, laissant Lorenzo à une autre mère qui voulait réellement d'un enfant.

Elle l'avait inscrit à l'école. Sa mère adoptive avait déjà un fils. Il s'appelait Thomas. Son fils était très populaire, tout le monde l'aimait. Elle paya Thomas 10€ pour qu'il raconte tout et n'importe quoi à propos de Mikelangelo. Mikèle avait donc une très mauvaise réputation. Il ne parlait pas très bien le français, alors il ne parlait jamais. Il se faisait harceler à l'école, les gens le frappaient, se moquaient de lui...

Il avait aussi une soeur qui s'était faite adoptée. Elle s'appelle Blanche. Elle s'appelait comme ça car à sa naissance, ses parents pensaient qu'elle était albinos mais aux yeux bleus. Mais cela n'avait pas duré très longtemps, elle était ensuite devenue une jeune fille aux cheveux châtain clair et lisses ; ayant de magnifiques yeux bleus rois et une peau moins pâle qu'avant, voir un peu bronzé.

Il avait un ami, qui se faisait aussi harceler. Il avait un cancer. Son cancer le faisait grossir, avoir du cholestérol. Il était donc obèse. Il perdait aussi ses cheveux, il était chauve. Il ne l'avait dit à personne sauf à Mikelangelo, il ne voulait pas que les gens aient pitié de lui.

Mikelangelo apprenait l'italien à son ami, qui lui, en retour, lui apprenait le français.

Mais un jour, son ami alla le voir.

« Mikele, j'en ai assez, tout le monde se moque de moi, je vais bientôt mourir je pense et puis... Ça fait trop mal, le cancer... J'en peux plus.

- Mais non, dis pas ça. Ça va aller, reste fort. Les scientifiques sont en train de faire des recherches en ce moment pour te sauver.

- Il n'y a plus aucun espoir.

- Arrête de déprimer. Et puis, tu verras, là, c'est juste un mauvais moment qui va passer. Le beau temps arrive toujours après la pluie.

- Et inversement.

- Oui, mais le soleil revient toujours et tu verras, la vie vaut le coût d'être vécue.

- Non, moi, je ne suis pas comme toi. Je vais bientôt mourir. Bref, je vais me suicider.

- Non ! Ne te suicide pas. Tu as fait un énorme combat que tu n'as pas encore fini. Mais tu en ai à plus de la moitié.

- Ce combat sera bientôt fini

- Tu n'as pas subi tout ça pour rien !?

- La morale de la fin c'est que rien ne sert de se battre, rien ne sert d'essayer. Parce que ton destin restera toujours le même. Il ne changera pas, tu as beau tout faire pour l'éviter, pour changer de direction, de chemin, ton sort a été choisi et tu ne peux pas l'éviter. Comme Œdipe qui n'a pas échappé à son destin, qui a tué son père et épousé sa mère.»

Je ne crois pas en dieu... Donc... Non, personne n'a choisi ton destin. C'est toi qui le choisi selon tes choix. Et puis Œdipe, c'était juste pas de chance...

« Écoute, c'est pas une solution. Pense à ta famille, à moi... Qu'est-ce qu'on fera sans toi ? Tu y as pensé ?

- Je ne manquerai pas à beaucoup de gens.

- Si ! Ne pense pas que le monde est pareil qu'eux, ces imbécile ! Il y a des gens bons... Et pas des charcuteries... Bref

- Of the Wild.

- Mais... Comment tu veux que je continue de parler si tu fais des blagues ?

- C'est toi qui a commencé.

- ... Tu me déprimes. Donc, ne te suicide pas, c'est pas une bonne solution... Oh ! Mais attends, t'es croyant, non ? Et bah écoute, Dieu t'a offert la vie, tu ne vas quand même pas refuser son cadeau. On refuse pas les cadeaux.

- Bah moi je le refuse.

- Tu es chrétien, non ? Et bah dans les dix commandements de la Bible, il y a écrit "Tu ne tueras point". Et toi, que vas-tu faire ? Te tuer, tuer une vie !

- Je suis pas chrétien, je suis musulman.

- Ohh, c'est pareil, tu crois en dieu, quoi ! Et bah... Dieu voit ça comme un pêcher. Tu vas donc aller en enfer. Dans le Coran, il est écrit « Et ne vous tuez pas vous-mêmes. Allah, en vérité, est Miséricordieux envers vous. Et quiconque commet cela, par excès et par inquité. Nous le jetterons au Feu, voilà qui est facile pour Allah. »

- Oui mais il nous envoie en enfer que si c'est pour aller contre son autorité. Moi, je n'ai juste plus goût à la vie. Donc s'il le veut, il me pardonnera.

- Et bah il ne te pardonnera pas... Bon... S'il te plaît, écoute moi, ne te suicide pas, ce n'est pas une bonne solution.

- Je dois partir. Adieux. »

Le lendemain, son ami vint quand-même à l'école. Mikelangelo se dit alors que soit, il l'avait convaincu, soit, il lui avait fait une blague. Mais son ami lui dit encore qu'il allait se suicider, mais cette fois-ci, Mikèle ne tomberait pas dans le piège, alors, il lui dit : « Mais non, arrête de dire ça. Je sais que c'est une blague. ». Mais son ami lui dit que cette fois-ci, il le ferait vraiment. Mais Mikelangelo, ayant assez de cette mauvaise blague, lui dit au revoir.

Le lendemain matin, son ami n'était pas dans la récréation. Mikelangelo commença à paniquer, se disant qu'il avait fait une énorme erreur. Il le chercha partout mais aucune trace de son existence.

La sonnerie retentit et Mikele ne l'avait toujours pas vu. La professeur arriva en pleurs et les fit entrer dans la classe. Quand tout le monde s'assied, elle dit, toujours en pleurant : « Aujourd'hui, ça ne sera pas un cours comme les autres. Un élève de votre classe est décédé, il s'est suicidé. On l'a trouvé avec un cuter dans la main. Aujourd'hui, on va parler du suicide et du harcèlement scolaire. ».
Mikelangelo mit sa tête dans ses bras et se mit à pleurer. Il s'en voulu amèrement, il pensa que c'était de sa faute si il était mort.
La professeur continua en disant : « Si vous avez quelque chose à ajouter, si vous pensez savoir pourquoi il s'est suicidé ou si vous savez qui l'a ou l'ont harcelé, dites le. »
Mais personne ne parla.

Elle donna une lettre à Mikelangelo et lui dit que son ami la tenait quand ils l'ont trouvé. Cette lettre disait :
« Mikelangelo, tu est mon meilleur ami et tu le seras toujours. J'ai passé de merveilleux moments avec toi et je t'en remercie du fond du cœur. Je t'avais dit que j'allais me suicider, ce n'est pas ta faute si je suis mort car, dans tous les cas, j'allais me suicider. Alors, merci d'avoir essayé de me retenir. Tu resteras toujours dans mon cœur. Encore MERCI. »

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Le Don de la Mémoire (Nouvelle Version)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant