𝐩𝐡𝐢𝐥𝐨𝐩𝐡𝐨𝐛𝐢𝐜, y.seok

I understand, 10

-Pourquoi tu sors par là ? Demanda Namjoon, voyant Yoongi sortir par la sortie de secours.

-C'est plus rapide. Ce n'était absolument pas plus rapide, c'était juste un meilleur moyen d'éviter celui dont il ne fallait pas prononcer le nom.

-Tu fuis encore Hoseok ?

-Non, Voldemort.

-...Mais vous avez parlé hier non ? En effet, ce long message que Yoongi lui avait adressé. Mais il était incapable de lui parler dans la vraie vie pour l'instant.

-Comme si ça changeait quelque chose. Namjoon soupira et rattrapa Yoongi pour lui barrer la route.

-Tu es ta propre belle-mère dans Cendrillon !

-Wow...chouette métaphore Baudelaire. Se moqua Yoongi. Et sinon, tu comptes me laisser passer ?

-Non. En tant que ton thérapeute- Yoongi le coupa :

-T'as même pas de titre officiel, et encore moins de diplôme, charlatan ! L'embêta Yoongi.

-Vas-tu cesser de me traiter de charlatan bon sang ?!

-Pas tant que tu parleras comme une grand-mère ! Des bruits de pas interrompirent leur dispute, et Yoongi aurait fui si Namjoon ne l'avait pas retenu par le bras.

-...Salut... Énonça Hoseok, tout gêné.

-Salut ! Répondit Namjoon, et Yoongi resta muet.

-...Est-ce qu'on peut discuter ? Proposa le roux.

-Heum... Yoongi, observant les cailloux, répondit : On est trois donc je propose que vous discutiez tous les deux et que je rentre chez moi... Tenta le brun.

-Tu sais très bien que c'est à toi que je veux parler... Yoongi tapa du pied, et commença à trembler lorsque Namjoon le lâcha et s'en alla attendre un peu plus loin. Il avait presque des sueurs froides. Et pour reprendre la comparaison de l'arachnophobe, Yoongi avait l'impression de se tenir juste devant une tarentule géante. Il se tenait les bras, comme s'il avait froid. ...Est-ce que tu peux me regarder ?

-...Non. S'il y avait bien une chose que Yoongi était incapable de faire à cet instant, c'était bien de regarder Hoseok dans les yeux.

-...Quand est-ce que tu es devenu...philophobe ? Osa demander Hoseok. Yoongi mit ses bras dans son dos, cherchant dans les cailloux une réponse.

-Ma grand-mère.

-Ta...grand-mère ? Yoongi se rendit compte qu'il n'avait pas fini sa phrase et reprit :

-...Je suis devenu comme ça quand ma grand-mère est décédée...

-Tu étais proche d'elle...n'est-ce pas ? Le brun ne dit rien, la réponse lui semblait trop évidente.

-...Et si...je tombais amoureux et que cette personne mourrait ? Hoseok essayait de lire ses yeux, qu'il gardait vers le sol. ...Qu'est-ce que je deviendrai...Encore ?

-En fait...tu as peur que les gens que tu aimes....meurent ? Yoongi haussa les épaules. Et c'est pour ça que tu refuses de t'attacher...quitte à devenir phobique. Hoseok sourit. J'ai compris. Le brun le regarda d'un air interrogateur, avant de très vite baisser les yeux ; tremblotant au contact de la main de Hoseok dans ses cheveux. Yoongi recula vivement, une boule d'angoisse se formant dans son ventre. Regarde-moi. Le brun préférait largement ses pieds tout à coup. S'il te plaît Yoongi, regarde-moi.

-Je ne peux pas.

-Si tu peux. Je n'abandonnerai pas tant que tu n'auras pas réussi à me parler tout en établissant un contact visuel avec moi. Yoongi soupira, quelle torture... Le brun mit ses mains dans les poches de son pull, histoire que Hoseok ne remarque pas à quel point elles étaient moites et orienta son regard vers le roux. Il le fit en plusieurs tentatives ; cinq exactement, pour enfin arriver à regarder le garçon en face de lui. Tu fais des efforts, je suis fier de toi. Yoongi ne pouvait empêcher ses jambes de flageoler, le sentiment dans son cœur ne faisait que grandir. Il avait l'impression qu'il allait s'évanouir. Yoongi... Tu me plais. S'il te plaît, laisse-moi te montrer qu'aimer est plus agréable que de vivre dans la peur. Namjoon n'en manquait pas une miette. Donne-moi tes mains.

-Non...elles sont moites et dégueulasses... Argumenta le brun.

-Donne-les moi. Yoongi les sortit de ses poches, les tendant à Hoseok qui se retint de lâcher à voix haute un " Ah oui en effet... ". Il ne pensait pas que quelqu'un pouvait transpirer autant sans bouger et en si peu de temps. Mais il les saisit tout de même, sans faire de commentaire. Est-ce que tu voudrais bien sortir avec moi ?