NOMAD : a sons of Anarchy fanfiction

Chapter 9 All lonely we drink from the same source

(playlist du chapitre : almost cut my hair, crosby stills nash and young 

youtube.com/watch?v=4Lk2KHajp4y )

Aujourd'hui je veux passer une journée tranquille, loin de toute emmerdes. Ça fait trop longtemps que je n'ai pas pris le temps de me poser un peu. Je dis à Alison que je l'emmène dans un parc national dans les montagnes, là où il y des forêts de Sequoia. Sa lui fera voir un peu de jolis paysages et surtout sa lui changera les idées.

Je l'emmène dans un coin que sûrement moi seul connais, une petite corniche qui surplombe une rivière au milieu des arbres. Je venais ici quand j'étais ados, principalement pour me shooter à l'héro, mais aussi quand j'avais envie d'être seul, c'est-à-dire quasiment tout le temps.

Y'a peu de choses qui me rendent nostalgique de mon enfance, mais cette odeur de pin et le bruit de cette rivière me fond cet effet. Alison se pose au bord et elle fait balancer ses jambes dans le vide. Je retrouve enfin un sourire sur son visage. Je m'assois à côtés d'elle et sort un peu d'herbe pour nous rouler un joint. C'est toujours mieux que l'héroïne... j'imagine. Je me rappelle que la dernière fois que j'étais venu ici c'était pour montrer ce coin à Sarah. J'ai l'impression que l'histoire se répète, mais cette fois ça ne doit pas finir de la même façon. Ça ne finira pas de la même façon. Je vais​ terminer ce que j'ai entrepris et mettre de la distance entre moi et les gangs. Entre Alison et les gangs.

J'entends qu'elle me parle, mais ne fais pas attention à ce qu'elle dit, j'ai la tête ailleurs. Je voulais passer au moins une journée sans penser aux problèmes mais j'y arrive pas. Elle me met un petit coup de coude, me souris et me demande où j'étais, puis elle me​ demande​ comment je connais cet endroit. Je lui dis que c'était mon coin pour être pénard quand j'étais gosse. Elle me dit qu'elle aurait bien aimé avoir un « coin pénard » elle aussi, qu'elle vivait dans des quartiers glauques d'Oakland quand elle était gamine. Je lui dis que c'est à nous de faire en sorte d'avoir un avenir moins dégueulasse que nos passés. Elle me sourit et me dit qu'elle espère.

Elle me tend le joint, je tire une dernière taffe dessus, jette le mégot dans la rivière et l'embrasse.

Elle se lève et se dirige vers la bécane​. Elle soulève le coffre de la Harley et en sort une veste. Je me demande ce qu'elle fait. Elle la ramène vers moi et me dit qu'une fille au clubhouse lui a dit que si elle comptait être ma nana elle devrait porter ça. Puis elle me montre la veste où un patch avec marqué « property of Rob » est cousu au dos. Je rigole en voyant ça. Je lui dis que c'est une tradition de MC qui date des 70's. Que quand une fille devient la « Old Lady » d'un biker elle doit afficher son appartenance à lui par une veste où un tatouage. Personnellement j'ai toujours trouvé ces traditions très connes. Elle prend un air gêné et me dit qu'on avait déjà commencé à lui faire un tatouage. Elle soulève son t-shirt et me montre un début de tatouage de corbeau avec un cœur sur le haut de la hanche. Je rigole, puis vois à ses yeux qu'elle se sent bête. Je lui prends les mains et la rassure en lui disant qu'on ira arranger ça chez un tatoueur si elle veut.

Dans l'aprèm je lui dis que je vais lui apprendre à rouler avec ma moto comme je lui avais dit. On se trouve une route calme au milieu de la forêt, je la fais monter à l'avant et lui fait faire quelque aller-retour. On dirait une enfant qui apprend à faire du vélo, elle a le sourire jusqu'aux oreilles. Ça me fait plaisir de la voire comme ça. Au bout ​de quelques heures elle a déjà compris les techniques pour la faire rouler, il lui manque juste un peu d'assurance, mais elle maîtrise.

On se pose sur un banc en début de soirée et on ouvre un pack de bière que je trimbalais dans mon sac. J'en profite pour lui expliquer deux ou trois autres trucs pour conduire la Dyna. Puis on est interrompu par la sonnerie de mon téléphone, c'est rare que quelqu'un m'appelle, donc quand ça arrive c'est jamais bon signe.
C'est un appel de Rane Quinn, le président du charter Nomad. Il m'informe que tous les nomads sont appelés à se réunir en Oregon, qu'une réunion doit être organisée. Il ne me dit pas pourquoi, mais si on est tous appelés c'est que quelque chose d'important et de potentiellement grave est arrivé ou va se passer. Je mets au courant Alison et lui dit qu'on va devoir se rendre à Wood Lake, pour rejoindre mes frères nomads, ainsi que le charter de l'Oregon. Elle est plutôt emballée par l'idée de quitter la Californie, c'est vrai qu'elle m'avait dit qu'elle n'avait quasiment jamais quitté l'état.