1. Le début du commencement.

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MAHIYA

Cloîtrée entre les 4 murs de cette chambre, faisant semblant d'être heureuse alors que je suis détruite. Ce faux sourire qui est affiché sur mon visage depuis 8h du matin. Je n'avais pas le choix. De toute les façons, ma mère m'avait clairement fait comprendre que j'avais intérêt à ne pas faire la tête.

J'attendais qu'on vienne me chercher, accompagner de ma roussoumata ( dame qui s'occupera de moi durant mes une semaine de magno) pour commencer à me laver. Une coutume soninké, le jours du mariage avant que la jeune mariée aille dans sa chambre nuptiale avec son mari. Lol. Tout cela me faisait mal à la tête et honnêtement ? J'étais juste dégoûtée encore une fois.

Mes copines, mes sœurs ne comprenaient pas mon choix. Mais je n'avais pas eu d'autre option que celle ci.

Les chants traditionnels commençaient à retentir dans le salon de mon oncle. Je n'avais rien demandé. Je n'étais pas prête pour tout ça. Mais encore une fois, je vous le dit: je n'ai pas eu le choix.

Elles ont commencés à me laver, à chanter dans mes oreilles. J'étais soûlée. Sous le tissus sur ma tête, je laissait mes larmes chaudes couler sur mon visage. J'étais tétanisée, effrayée à l'idée de me retrouver avec lui. J'avais pas envie, je n'avais pas le choix non plus.

Les tantes étaient si heureuse. Ma tante, était tellement contente que j'épouse SON fils. Toute cette mascarade me faisait mal au plus haut point. Personne n'était au courant et je leur en voulait à tous. A commencer par lui. Nous sommes 4 à être au courant. Ma mère n'as pas voulu créer de scandale. Et à vrai dire ? Moi non plus. Je ne suis pas comme ça. Je déteste que tout les regards soient posés sur moi. Et la ? Ça aurait été l'occasion parfaite pour me regarder comme une voleuse.

Une fois ma « toilette » terminée, les chants traditionnels continuaient à retentir dans la pièce. Du tam tam et des pats de danse. J'étais tétanisée, je savais que l'heure approchait et que bientôt j'allais devoir lui faire face et toute seule.

Comme à chaque mariage, la famille du marié viens récupérer la marié. En l'occurrence là, c'était mes propres cousines et cousins. Ainsi que ces amis proche a lui. C'est un moment drôle et joyeux de base, mais mon cœur n'y était pas. Je faisait semblant encore une fois, même si on ne voyait pas mon visage, qui était cachée par mon tissus.

Une fois leur négociation finis, pour une somme dont je n'ai pas connaissance, j'ai été transportée dans la voiture de mon grand cousin, Mamady. J'étais avec ma roussoumata, qui allait me suivre comme je vous l'es dit plus haut, durant toute la semaine.

Dans la voiture je distinguait plusieurs voix, certaines que je connaissait et d'autres non. A vrai dire, mon esprit était focalisé sur cette fameuse nuit que j'allais passer avec mon mari.

Nous sommes arrivés à 1h de ma ville. Il habite dans le 94. Tout seul. Il as une belle vie très franchement. Mais tout cela ne m'importait que peu.

On m'as fait monté, je suis arrivée devant lui, on m'as mise a genoux devant lui, il m'as relevé. C'était un signe symbolique, pour dire que désormais j'étais à lui. Et c'est ce qui me faisait le plus peur... J'appartiens à Mory pour toujours...

Mahiya, 22 ans, mariée à mon cousin, Mory.

Mais quel est donc le rapport avec le titre ?
Commençons par le commencement et surtout, par le vrai personnage principale de cette histoire: OMAR.

OMAR

C'est le mariage d'un bon pote à moi. On as grandis ensemble, c'est comme un frère. Il s'est marié avec sa cousine, j'trouve ça chelou mais ils s'aiment donc psarthek. C'était le mariage traditionnel. Moi c'est pas trop mon délire les trucs comme ça, mais c'est mon poto depuis petit donc j'ai fait un effort.

Si à chaque jour suffit sa peine, j'crois que j'ai pas fini de souffrir.- OMAROù les histoires vivent. Découvrez maintenant