Chapitre 4

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Pdv Isobel


Une main touche mon entrejambe. Merde... Je me concentre et matérialise aussitôt dans mon pantalon une banane et deux abricots. Je remercie le ciel pour mes pouvoirs de sorcière. J'entends un petit cri de surprise et je peux sentir un courant d'air. C'était limite ! Il faut impérativement que je trouve une prothèse masculine à mettre au cas où il retenterait l'expérience. Je me lève mine de rien et me dirige vers le bureau. J'entre tout naturellement alors qu'il détourne le regard.

Moi : Je suis venue vous dire que j'allais me reposer dans mes appartements.

Nicolae : Certainement... Bonne soirée.

Moi : Je pense que je vais sortir manger d'abord... J'étais juste venu vous informer que je prenais ma pause de 2h.

Il semble mal à l'aise mais se lève pour venir vers moi et m'offrir son cou. Je souris avant de le mordre.

Moi : Merci. Je suis dans ma chambre si vous me cherchez.

Nicolae : J'ai cru comprendre que vous aviez oublié quelque chose dans votre ancien appartement vous pourriez peut-être aller le chercher...
Moi : Ça ira... Par contre puis-je garder mes 2h d'aujourd'hui pour demain ?

Nicolae : Aucun problème...

Je sors sans cesser de sourire. Il n'a pas osé une seule fois me regarder dans les yeux. Mais mon plan a fonctionné il est désormais sur à 100 % que je suis un homme. Je me demande bien ce qui a pu le faire douter. Il va vraiment falloir que je fasse attention ! Je me dirige dans ma chambre et ouvre la fenêtre pour aller rejoindre discrètement Ludwig dans la maison d'à côté. Je laisse avant de partir un talkie-walkie afin de m'avertir s'il vient toquer à la porte.


Pdv Nicolae


Soudain je sens une réaction normale chez un homme sous mes doigts. Je recule sans pouvoir retenir mon cri de surprise face à cette érection. Merde c'est bel et bien un homme ! Quel imbécile ! Je me précipite vers le bureau pour me calmer. Mon cœur s'arrête de battre quand il entre. Quand il m'informe qu'il va sortir du manoir pour manger, je me lève et offre mon sang pour éviter qu'il n'aille tuer quelqu'un. Je n'arrive pas à le regarder en face en sachant que j'ai touché son attribut. J'ai tellement honte de moi... J'aurais pourtant juré que c'était elle. Ça aurait expliqué mon attirance incroyable pour lui. Je ne suis pas ce bord, je suis certain qu'il y a une explication rationnelle à mon attirance pour lui... Je dois impérativement la retrouver. J'aimerais lui demander comment elle s'appelle mais, je n'ose même pas le regarder en face. Il s'en va et je reste là comme un débile me demandant quoi faire. Je décide alors d'aller sous la douche pour tout oublier. Lorsque je reviens dans la chambre je suis un peu calmé. J'ai pensé à ma belle petite brune aux cheveux châtains. Je regarde plusieurs fois dans le jardin mais je ne ressens pas de présence comme hier. Je me demande comment tout ça va finir. Si je vais la revoir ou pas. En tout cas dès demain je ferai en sorte que Léon comprenne qu'il doit impérativement l'envoyer vers moi s'il l'a revoit. Un peu plus tard dans la nuit, je me promène nu dans la maison. J'ai terminé mon livre et je veux en changer. Lorsque j'entre dans mon bureau, je la vois en petite tenue. Qu'est-ce qu'elle cherche ?

Moi : Je peux savoir ce que tu fais ?

Elle sursaute violemment. Visiblement, elle ne pensait pas être interrompue.

??? : Je cherchais... Hum... Laisser un message... Je...

Moi : Comment tu t'appelles ma beauté ?

Elle semble surprise que je lui pose une telle question. Décontenancée, elle baisse la tête en rougissant et me répond faiblement.

Moi : Isobel.

Ce prénom lui va à la perfection. Tel un félin prédateur, je m'approche d'elle, déglutissant le plus calmement possible pour ne pas l'effrayer. Je me fiche de ce qu'elle cherche dans ma maison mais je... Je la veux !

Moi : Quel message voulait tu laisser ?

Isobel : Je voulais m'excuser de m'être enfuie et vous donner mon numéro... Je n'ai pas osé vous faire face...

Amusé de sa soudaine timidité, je me glisse derrière elle et dégage la bretelle de son épaule droite.
Moi : Pourquoi est-ce que tu es partie ? Mon petit chat... J'avais pas fini de te faire ronronner...

Je la sens frémir tandis que je pose ma bouche sur son épaule. Sa respiration se coupe lorsque je remonte jusqu'à son oreille avec de tendres baisers. Sa respiration très irrégulière me prouve qu'elle en a autant envie que moi.

Isobel : Je ne suis pas encore prête pour ce que vous vouliez...

Moi : Ne me ment pas tu avais envie de me le donner...
Elle ne nie pas, je soulève sa robe en la caressant. Elle arrête mon geste quand j'atteins ses fesses.

Moi : Je te veux Isobel !

Isobel : Je... Une seule personne a le droit d'aller la... Depuis que... Quand j'étais enfant... On m'a fait un examen... Qui était très traumatisant pour moi. La médecine à l'époque n'était pas très...

Moi : Je comprends j'attendrai que tu sois prête mais je te veux quand même !

J'entends un hurlement de loup à l'extérieur. Un loup-garou ! J'hésite entre sortir et rester avec elle. J'ai peur que si je sors le chasser elle ne soit plus là quand je reviens. Un autre hurlement me pousse à regarder dehors. Lorsque je croise ses yeux jaunes, je grogne.

Moi : Ne bouge pas je vais m'occuper de lui.

Je me dirige vers la sortie et la regarde. Je m'approche alors d'elle et l'embrasse fougueusement pour lui donner envie de rester.

Moi : Attends-moi ma belle ! Je te ferai ronronner mon petit chat ! S'il te plaît...

Je la regarde amoureusement en laissant ma main glisser sur sa joue. À contrecœur je sors à l'extérieur pour chasser cette sale bête. Je ramènerai sa tête en trophée à ma princesse.


Pdv Isobel


J'ai vraiment très envie de lui. Surtout après un baiser d'une telle fougue. Je sais que Ludwig a dû nous voir par la fenêtre pour faire une telle diversion. Il ne crains rien je le sais, mais par respect pour lui je dois me retirer. Je ne peux pas me permettre de faire ça sous son nez. Il m'aime et je ne veux pas le blesser. Il a raison sur une chose. Je suis ici pour un but bien précis et je ne dois pas m'égarer avec un homme. Je mords ma lèvre mais je quitte le bureau et laisse la porte grande ouverte pour faire croire que je suis partie. Lorsque j'entre dans la chambre j'ai l'impression d'avoir le cœur brisé. Pour la première fois depuis 494 ans des larmes coulent sur mon visage. Je ne cherche même pas à les retenir. Je regrette d'avoir quitté ce bureau désormais je ne sortirai plus sous mon apparence mais uniquement sous celle de Léon. Je n'ai pas trouvé la clé de la cave dans son bureau, mais elle ne doit pas être bien loin. Et si je ne la trouve pas, j'attendrai qu'il parte pendant une demi-journée où je défoncerais la porte. Pour l'heure, je peux encore attendre. Je prends une douche rapide avant d'enfiler l'accessoire que Ludwig a réussi à me trouver en quelques heures. J'enfile donc un bon vieux sac à kiki pour le faire tenir. La vache, je déteste les slips y a rien de plus moche ! Je bande ma poitrine et enfile le buste en latex superbement bien fait que j'ai commandé dans un studio de cinéma. Je mets ensuite un t-shirt et me place dans le lit pour dormir en laissant délibérément la porte ouverte. Il doit absolument penser que je suis un homme. En espérant que ça suffise à le garder à distance. Acte 1 scène 3 Léon majordome.


Is it love NicolaeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant