Classroom of the Élite seconde année

Chapitre 3: Yahiro Yamato

pdv Suzune

Dans une semaine se tenaient les premiers examens. On devait se jumeler avec les premières années. C'était une vraie bataille.
Dans le groupe de classe, ils envoyaient des messages pour savoir qui avait trouvé un partenaire.
Heureusement pour moi, j'avais rencontré Yahiro pas longtemps avant et on avait convenu qu'on se mettrait ensemble. D'ailleurs, je devais le rejoindre dans un café en ce jour de repos. Je me leva tôt et me prépara soigneusement. Puis je pris rapidement la route en direction du café.
Lorsque j'arriva, il n'y avait pas grand monde. Pas étonnant, il était vraiment tôt. Yahiro était déjà là, assis en terrasse extérieur, les yeux rivés sur son portable.

«Dit donc, tu es bien matinal, le surpris je.
-Oh Horikita ! sursauta t-il. Tu es bien gonflé pour quelqu'un qui a insisté pour qu'on travaille à une heure pareille.
-Qui a parlé de travailler ? le questionna je avec un air innocent.
-Tu m'as demandé de ramener mes cours et mes contrôles de début d'année...Tu ne te souviens pas ? me rappela t-il.
-C'est simplement pour analyser quel genre d'étudiant tu es, lui expliqua je simplement.
-Je vois. Et bah tiens...
-Hop ! Un instant ! Il faut prendre des forces avant de commencer tout effort.
-Avoue, si tu m'as donné rendez vous au café c'est principalement pour manger un casse croûte. supposa t-il en ricanant.
-Mais... Pas du tout ! rétorqua je démasquée. Tu me prends pour qui ?
-Ahah, j'en étais sûr ! L'étudiante décrite comme froide et impitoyable est pleine de surprises finalement.»

C'est faux. Mon comportement reflète ma personnalité. Enfin...  Jour après jour, je sentais quelque chose d'étrange se produire en moi...Une envie de m'évader, de sortir de mon cocon mais en même temps, ça m'effrayait... Chaque fois que je sentais un changement, je me braquais et me renfermais ... Je ne comprenais pas ce qu'il se passait. Était-ce le chemin de ma reconstruction ? Je ne sais pas... Je n'en avais pas conscience mais, dans les prochains mois, j'allais être confrontée à une toute nouvelle moi.

«Horikita ? fit Yahiro pour me sortir de mes pensées. Le serveur est là. On commande quoi ? poursuivit-il.
-Euh oui, excusez moi. Je vais prendre une crêpe au sucre et un thé noir aux épices, commanda-je.
-Pardonnez nous, nous n'avons plus de thé noir. Notre fournisseur n'est pas encore venu nous livrer. Néanmoins je peux vous proposer des chocolats...»

Je prenais pratiquement toujours du thé noir. J'avais dû goûter une ou deux fois un chocolat quand Kiyotaka m'avait invitée l'année dernière mais c'est tout. Pourquoi je ne prenais que du thé noir ? C'était la boisson que mon frère buvait tous les matins. Je voulais faire comme lui. En réalité, son goût amer et épicé me piquait la gorge. Je m'étais habituée et je le voyais à présent comme un mélange subtil. Qu'allais je prendre aujourd'hui pour le remplacer ?
J'analysa la carte, regarda précipitamment les doux chocolats comme m'avait conseillé le serveur, mais mes yeux dérivèrent rapidement sur quelque chose de plus fort comme le café.
Pour la première fois, je devais changer de goûts. J'étais perdue.

Pdv Yahiro.

Horikita était une fille superficielle. Seulement sous son voile, je pouvais sentir qu'une toute autre personne se cachait. Tout l'opposé de ce qu'elle était aujourd'hui. Son côté mystérieux était attirant et intriguant. Je crois que j'allais continuer à la fréquenter. Pas pour obtenir des infos sur la classe C, non. Simplement par envie.

«Prend un cappuccino à la vanille. Son goût se rapproche d'un café tout juste moulu avec la douceur d'un chocolat chaud, lui proposa-je après avoir analyser minutieusement son comportement.
-Je ne sais pas trop... Je n'ai jamais goûter.
-C'est l'occasion d'essayer, ajouta je pour la convaincre.
-Alors tu en prends un toi aussi.
-Très bien. Ça fera donc deux cappuccinos à la vanille, une crêpe au sucre pour la demoiselle et deux croissants pour moi, lista-je pour que le serveur puisse prendre note.
-Très bien, je vous apporte ça de suite, fit le serveur avant de repartir.»