Entends-tu le masacre à ta porte ?

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Le son strident des appareils qui me maintenait en vie me réveilla de la pire des manières. En faisant du bruit. Je hais le bruit.

Ai-je vraiment dormi ?
Suis-je réellement réveillé ?

Je suis allongé sur un lit d'hôpital, mes yeux arpentes la pièce et finissent par croiser ceux de ma mère qui était en pleine discussion avec le médecin. Une discussion sérieuse vue la tête qu'elle tirait.

Veut-il m'aider ou me tuer ?
Est-il digne de confiance ? De ma confiance ? Je le connais pas moi ce médecin. Qui me dit que c'est pas un psychopathe. Le seul psychopathe ici c'est toi Aloïs.

Je n'entends pas leur discussion ou alors je ne l'écoute pas. Je n'en sais rien. Et j'ai pas envie de savoir.

Mon père comme à son habitude est absent, je suppose qu'il est dans son bureau à étudier encore et encore ses avions ou bien il se tape la voisine. Ça m'étonnerait pas non plus, bientôt un an que cet enfoiré trompe ma mère, et le pire dans tout c'est qu'elle est au courant mais elle ne dit rien, et ne fait rien. Elle ne fait jamais rien. Et ne fera jamais rien. Cette garce est aussi inutile que ton père Aloïs.

Elle est revenue. Ma voix. Le démon. Il est là. Elle est là. Je sais pas. Mais elle me murmure des choses. Comme à son habitude. Qui est-elle ? Pourquoi elle est là ? Pourquoi je suis pas tout seul dans ma tête ?

Ai-je perdu la raison ?
Est-ce que je l'ai déjà eu au moins ?

C'est au bout d'une semaine que j'ai pu quitter l'hôpital ou la prison ou les deux, c'est confus dans ma tête.
Je suis donc chez moi, le crâne bourré de médicaments affreusement mauvais. Je m'assois, là où j'ai l'habitude d'être, près de la fenêtre du salon à regarder les enfants du quartier s'amuser. Enfaite non. Je ne les regarde pas tous. J'en regarde qu'une en particulier. Je regarde Maria. Elle est si jolie. Elle serait belle en maillot de bain. Elle serait belle dans mon lit. Elle serait belle tranchée par mon couteau.

- Aloïs. Ce soir on mange du riz avec de l'agneau. Dit ma mère en me sortant de ma rêverie.

Après quelques secondes de silence, je décide de rejoindre ma mère dans la cuisine. Pourquoi ? Aucune idée mais j'y vais.
Ma mère était dos à moi, et semblait rire.. ou pleurer ? Ou alors elle avait mal ? Je prends donc l'initiative de m'approcher d'elle et quelle fut ma surprise quand j'ai vu son bras découper, du sang par tout, le couteau de cuisine lui avait déchiqueté le bras, les veines, peut-être même sa bonne foie. Elle tourna sa tête vers moi en souriant, mais ce n'était pas un sourire de joie, c'était un sourire de détresse, rempli de désespoir, d'anxiété et de tristesse ou de colère.. Je ne sais pas vraiment comment identifier ça..
J'ai mis quelques secondes à comprendre qu'elle me menaçait avec la belle lame tranchante de son couteau fétiche, elle criait.

- À chaque fois que je vois ton visage Aloïs, c'est celui de ton père que je vois, celui de l'homme qui me trompe. Celui qui m'est infidèle. Tu mérite de mourir pour ça ! Pour avoir son si beau visage ! Ma mère agitait son couteau prêt de moi.

Par légitime défense, par égoïsme ou par plaisir je pousse ma mère, je n'avais pas envie de mourir. Encore moins par elle. Mais ce que je n'avais pas prévue, c'est que sa chute lui serait fatale, sa tête cogna le plan de travail puis le sol. Le coup de grâce à été le couteau qui c'est enfoncé dans son ventre. Elle est morte.. Je l'ai tué.. Intentionnellement.. Crois-tu vraiment que c'est sans faire exprès que tu l'as assassiné.. Tu es si naïf. Finis le travail. Il reste ton père.

- Ferme la ! Tais toi.. Tu me rends fou ! Sors de ma tête.. Pars ! Je ne l'ai pas tué.. Je suis pas comme ça..

Idiot ! Tu ne l'auras pas poussé, elle ne serais pas cloué au sol par un couteau. Tu es un abruti. Tu es un assassin.. Assassin, assassin, assassin !

Plusieurs minutes se sont écoulés alors que ma voix s'acharnait contre moi.. Elle n'a pas tout à fait tords. C'est de ma faute si elle est morte. Mais bizarrement, je n'ai aucun remords..
Je m'accroupi près du cadavre de ma chère mère et retire le couteau de son ventre.

- Tu sais je ne t'en veux pas.. Ce n'étais pas de ta faute, tu étais juste malheureuse.. Je vais te venger et tuer ta source de malheur. Je t'aime maman.

Mon corps m'a directement emmené dans l'atelier de mon père, celui ci était en pleine recherche, de la musique dans les oreilles.. Cela explique le fait qu'il n'est pas entendue maman crier jusqu'à l'agonie.
Seulement quelques secondes ce sont écoulés avant que je me rende compte que j'avais planté le couteau dans la gorge de mon père. Je suis affreux mais je trouve ce sentiment si bon.. Je suis soulagé d'avoir tué mes parents.. Je suis fou ? Non c'est le monde qu'il est. Tu es le sauveur de ce monde ahurissant Aloïs. Tu es notre dieu de l'ombre.

Ma mère est morte. Mon père est mort. Je suis l'assassin. Et j'aime ce funeste tableau sous mes yeux. Quel plaisir ardent ! Continuons, continuons ce massacre excitant.

// Ouah déjà le deuxième chapitre ! Bon comme vous l'aurez remarqué c'est pas trop une histoire pour enfant ahah ^^
Encore une fois je m'excuse pour les fautes d'orthographes !
Merci beaucoup d'avoir lue ce deuxième chapitre dont je suis plutôt fier. Dans le troisième chapitre on aura enfin l'arrivée de la fameuse Maria hehehehe !! (Le troisième chapitre sera également moins trash promis !). Gros bisous et merci pour votre lecture 💓💓

Sombre vie de fourmi.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant