Mon espoir, mon bonheur.

454 18 33
                                    


Point de vu, Luc.

Quelques semaines auparavant.

Je me suis réveillé, seul, sans amis, sans famille, sans Fanny. Je n'aurais jamais imaginé que le retour au monde réel, le retour à la surface serait aussi difficile.

L'autorité de Cameron, l'idiotie d'Alex, la bonne humeur de Laura, les blagues de merde de Fanny. Tout, tout ça me manque plus que tout au monde.

Est ce une bénédiction ? Est ce que je suis réellement heureux de m'être réveiller ?

Quel égoïste je fais, je viens de me réveiller, je viens d'éviter à la mort et j'ose songer à y regretter alors que certaines personnes sont entrain d'y rester.

Il ne me reste plus qu'une chose à faire : attendre. Ils ne se sont sûrement pas réveillés en deux secondes, eux. Je vais attendre quelques temps qu'ils me retrouvent, enfin si ils y arrivent.

Retour au présent.

Moi : Putain je pensais que vous alliez jamais me trouver.

Cameron se met à rire de son rire rauque qui me semble si familier.

Cameron : Tu me sous-estime trop, pauvre gosse.

Je roule des yeux avant de sourire.

Moi : Où est Fanny ? Où sont les autres ?

Je vois mon ami soupiré, ce qui n'est jamais vraiment bon signe.

Cameron : Je ne les ai pas trouvé, Gus les cherche aussi il veut les tuer.

Oh le fils de pute.

Point de vu, Fanny.

Je suis avec Jeanne dans la maison qu'elle habite, au fond des bois. Elle en met du temps l'autre salope. Elle met même beaucoup de temps. Beaucoup trop de temps.

Fais chier, je commence à m'inquiéter. J'attrape rageusement mon téléphone avant de composer son numéro. Une fois, deux fois, trois fois, quarante-sept fois.

Elle ne répond pas.

La panique me guette comme une pute avant de m'envahir comme un moustique. Sans prévenir, je quitte le domicile à l'aide de ma vitesse surhumaine.

J'ai un mauvais pressentiment, un très mauvais pressentiment.

Je cours avant de sentir une forte odeur de sang. J'ai été transformer plus tard, donc mon odorat est encore très sensible. Je cours vers cette odeur avant de reconnaître celle de Laura, je ne cède pas à l'angoisse et décide de suivre l'odeur.

J'arrive devant une porte, je remarque alors que ma respiration s'est accélérée et j'ouvre la porte violemment. Mes yeux s'écarquillent mais je ne sais pas pourquoi. À cause d'Alex ou à cause du corps couvert de sang de Laura à côté de Drogo ?

Point de vu, Laura.

Cette main, elle est d'un blanc terne. Un blanc que je connais si bien. Un blanc qui m'a fait souffrir plus d'une fois.

Est ce que j'ai vraiment envie de me battre ? Est ce que j'ai vraiment envie de prendre le risque de souffrir une énième fois ?

Je ne sais pas, je ne sais plus quoi penser.

Les voix, ces voix que j'entends se disputer à mon sujet. Alex, Drogo et Fanny vous ne m'aidez pas à crier ainsi. J'aimerais vous demander d'arrêter mais quand je crie vous n'entendez rien, peut être que c'est ça le réel problème : que personne ne m'entend ?

Is it love ? Drogo Où les histoires vivent. Découvrez maintenant