Enrôlement

14 0 0
                                    

Emile avait aujourd'hui 20 ans, et il savait ce qu'il l'attendait.

L'enrôlement. Il se savait y être destiné, étant le deuxième frère. Et il n'enviait en aucun cas son aîné, Geoffroy, qui aller se coltiner les taches administratives et les salons toutes sa vie, et qui, baigné dans l'opulence, verrai son corps dépérir et son âme flétrir peu à peu.

Mens sana in corpore sano était en effet une formule appropriée pour décrire Emile à cet âge là. Il était très discipliné et n'hésitait pas à prendre de haut voir à dénigrer les personnes ne prenant pas soin de leur corps. Il se levait tout les jours à 5h pétantes et faisait 10 fois le tour du château familial avec un poids sur le dos. Puis il s'imposait tout un programme de renforcement physique et mental pour finir à 8h, en sueur et un peu plus fort que la veille.

Son oncle était un ancien sergent, et il participait beaucoup à cette évolution, mais n'avait pas besoin de le motiver trop, Emile étant déjà porté par une certaine motivation.

Cette force était inscrite en lui depuis sa plus tendre enfance, la famille se souvenait très bien du jour ou il avait commencé à s'entraîner – vers ses 6 ans – et qu'il avait essayé de soulever tout les meubles de sa chambres un par un...

Toute la famille était certaine qu'il serait un excellent soldat et de toute façon, étant donné la position sociale de sa mère, le contraire serait mal vu.

Il n'enviait pas non plus sa petite sœur, qui était promise à un riche aristocrate qui n'avait pas plus de charisme que de beauté. Emile était du genre aventurier, et les mondanités ou l'acoquinage le repoussait plus qu'autre chose.

Après son entraînement habituel, il se rendit à la caserne. Elle était située à la lisière de la ville, Osyrin, et il du traverser cette dernière pour y arriver.

Lundi. Jour d'agitation dans la grande ville de l'est, les bas-gens reprennent le travail après le congé du dimanche, les Soumis se lèvent encore plus tôt que d'habitude, et les certains nobles retournent vivre à la cour – son père y sera dans quelques heures.

Emile eu bien du mal à traverser la périphérie, en évitant les charrettes, les flaques de boue, et les gueux. C'est avec plaisir qu'il retrouva les rues pavées du centre-ville.

La caserne était un grand bâtiment au style ancien, qui semblait être posé là depuis des siècles – et c'était peut-être le cas.

Le soldat en faction l'interpella d'une voix morne.

- C'est le grand jour, petit ? Va par là.

Il lui désignait le fond de la salle, où était installé un bureau, bordé par, d'un coté le lieutenant en charge du recrutement, assis sur un petit tabouret à allure spartiate et de l'autre, une bonne douzaine de jeunes formant une queue trépignante et impatiente, qui attendait son tour pour signer le contrat.

L'attente oblige et étant réfléchit, il s'assit à une table et se reposa un peu.

Quelques minutes plus tard, un homme vint à sa table. Grand, propre sur lui, rasé à blanc et avec un bel habit militaire, agrémenté de nombreuses médaille rutilantes.

-Qui est tu, mon garçon ? Je ne t'avais jamais vu par ici.

-Je suis Emile De Malabres, fils de Christian De Malabres et de Trissia La Bien Connue. Je viens pour me faire enrôler, selon mon devoir, mon destin, et mon désir, bien entendu, et pour servir notre roi du mieux que je le puisse. A qui ai-je l'honneur ?

Il était content de ne pas avoir perdu de son aisance au langage, même si pour lui ce n'était verbiage sans intérêt.

- Cesse donc ses courbettes avec moi. Il s'assoit. Je suis le général de cette caserne, je m'appelle Brytald. J'ai tes parents en haute estime. On m'avait avertit de ta venue et j'ai hâte de voir ce que tu vaux.

Une voix venant du bar le coupe: - Bryt' ! Viens voir par ici !

- Le devoir m'appelle, on se revoit après le test. Au revoir !

Il savait que ses parents étaient connus, mais cela lui faisait quand même un peu bizarre d'être reconnu.

Quelques secondes plus tard il se remis dans la queue, qui avait bien diminué.

Il signa le contrat rapidement puis sortis par l'autre porte de la caserne, celle qui menait sur le terrain d'entrainement.

You've reached the end of published parts.

⏰ Last updated: Mar 20, 2020 ⏰

Add this story to your Library to get notified about new parts!

Le soldat de l'EstWhere stories live. Discover now