La jeune femme était assise sur la banquette de sa voiture. En même temps qu'elle calait son téléphone entre son épaule et son oreille, elle déballait une trousse de premier secours pour bander l'épaule de l'enfant. Elle maugréa entre ses dents pendants que l'enfant enlevait son t-shirt :
- Mais répond bordel de merde.
L'enfant lui ne disait rien. Il se contentait d'obéir. La dame était gentille mais Jimmy avait peur des Grands maintenant. Elle commençait à examiner la plaie quand quelqu'un lui répondit à l'autre bout du fil:
- Lydia, c'est toi ?
- Oui c'est moi Jack. Ecoute j'ai eu un problème avec ma voiture, je vais pas pouvoir venir bosser aujourd'hui
- Rien de cassé j'espère ?
- Nan t'inquiète pas
- Tu m'appelle quand t'as du nouveau
Lydia raccrocha et se concentra enfin sur l'enfant. La plaie était béante et profonde. C'était un miracle qu'il ai réussi à tenir sans tomber dans les pommes. Cette blessure lui fit penser à un autre. Dans son souvenir, elle était petite. En réalité elle devait avoir 7 ans à l'époque. Elle se rappelait vaguement que le chien des voisin lui avait sauté dessus et qu'il avait attrapé sa jambe. Sur le coup elle n'avait pas eu mal. Et puis d'un coup la douleur était arrivée. Aujourd'hui encore elle gardait une cicatrice. Seulement la sienne de cicatrice, qui avait été causée par un gros chien était presque deux fois plus petite que la plaie de l'enfant. Il n'avait pas voulu lui dire son nom. Elle pianota à nouveau sur son téléphone et appela à nouveau. Cette fois l'autre personne décrocha immédiatement:
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- J'ai besoin de ton aide Sarah
- Si c'est encore pour une de tes foutus pilules du lendemain, tu pourrais . . .
- Sarah, j'ai vraiment besoin de ton aide.
- Rhhhhaaaaa. C'est bon tu peux venir.
Lydia essaya d'expliquer à l'enfant où est-ce qu'elle l'emmenait, mais celui-ci se contentait de la fixer avec des yeux ronds sans rien dire. Elle finit par l'attacher sur la banquette arrière et redémarra. Au bout d'une quinzaine de minutes, elle arriva devant une maison de lotissement. Elle sortit de la voiture et sonna au portail. Une grande brune sortit de la maison en ronchonnant, une tasse de café à la main. Elle était encore en peignoir:
- C'est pour quoi cette fois Lydia ?
- Tu as ton matériel de travail ?
- Oui toujours pourquoi ?
- Disons que j'ai un patient pour toi