Chapitre 2: Torture et nouveaux amis

18 1 0
                                    

Fagan se sentait mal, très mal, il avait l'impression que son dos était brisé et il ne pouvais pas bouger le petit doigt. Il craignais que sa colonne vertébrale elle-même ne se soit brisée et qu'il ne puisse plus jamais marcher. Il ne voyait rien non plus et ne pouvais donc pas vérifier son état; pourtant, après de longs efforts, il était parvenu à ouvrir ses yeux qui lui paraissaient plus lourds que l'acier qu'il maniait à sa forge mais le seul panorama qui s'était dévoilé à lui était se qui ressemblait à l'intérieur d'un sac de jute, trop opaque pour qu'il puisse voir à travers.

Il tenta de se rappeler comment diable était-il arrivé ici, il se rappelait être arrivé chez Victor puis avoir eu un étrange rêve avec un fantôme le prévenant d'un danger... 'bien sûr' se dit-il, 'ce salaud de mage m'a piégé puis m'a attaqué avec son abominable magie, mais, comment ais-je survécu ? Que va-t-il faire de moi ? Ou suis-je déjà mort et je suis arrivé dans l'après-vie ?'

'En tout cas, si c'est l'après-vie, c'est sacrement inintéressant' se dit Fagan après avoir déjà attendu dans l'angoisse pendant se qui lui paraissait des heures. Il avait même commencé à jouer à des petits jeux dans sa tête tant il s'ennuyait, mais, après sa énième partit de devinette en solitaire ( un jeux très amusant, si si ) il entendit enfin un son et fit à nouveau l'effort d'ouvrir ses yeux au paupières de plomb et quelqu'un lui enleva son sac de la tête.

"Bonsoir, cher ami, comment allez-vous" demanda Victor en souriant, tenant encore le sac de jute dans sa main.

"Toi !! Pourquoi m'avoir capturé, qu'est-ce que tu veux !?" Cria Fagan en reconnaissant son kidnapper.

"Mais calmez-vous donc, cher ami, j'allais le dire. Pour faire simple, je ne vous ai pas entièrement menti car je suis effectivement un mage, un chercheur dont les compétences ne sont plu à prouvées d'ailleurs, mais mon invention la plus chère ne porte pour l'instant pas ses fruits et je ne trouve que trop peu de cobayes satisfaisants pour mes expériences."

"Quoi !? Tu veux m'utiliser comme un vulgaire animal de laboratoire !? Taré de mage noir, libère-moi tout de suite !!"

"Mage noir ? Quelle vilaine appellation pour un humble mage, l'habit ne fait pas le moine vous savez et me juger sur mon accoutrement et fort injuste. Mais vous avez peut-être raison, après tout, c'est ainsi que les mages du Conseil ont appelés mon père à l'époque..." dit Victor, apparemment perdu dans ses souvenirs. " Mais encore une fois, je trouve que vous me jugez un peu vite, alors, pourquoi ne pas vous montrer directement ce que seul un 'mage noir' ferait"

Sur cette dernière phrase, Victor s'approcha de sa victime, immobilisée par des chaînes enchantées volant toutes ses forces. Il sortit alors une courte lame des replis de sa robe et s'en servit pour entailler une veine du poignet de Fagan et recueillit le sang coulant de la plaie dans un petit seau puis utilisa sa magie pour refermer la plaie.

"Qu'est-ce que tu vas faire de mon sang, espèce de psychopathe !" Lui cria Fagan pendant qu'il quittait la pièce en passant par un lourd rideau opaque qu'il remit aussitôt en place, empêchant Fagan de voir l'extérieur de sa cellule.

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

Durant les jours suivant, le processus mystérieux se répéta une dizaine de fois, chaque jour, le chercheur dérangé venait prélever du sang à Fagan avant de le guérir puis revenait le soir pour lui donner à boire une sorte de bouillon immonde à travers un entonnoir, obligeant ainsi le jeune forgeron à manger cet immondice. Au bout d'environ dix répétitions de ce cycle insupportable cependant, le mage noir parla à nouveau pour la première fois : "Enfin, mon cher, le sortilège à put être calibré à votre sang et vous êtes donc prêt pour l'étape suivante du test de la magie de domination de âmes."

L'avènement De La Grande Liche.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant