Il fait nuit, la pleine lune est reine dans ce ciel ébène recouvert d'étoiles. La ville est plongée dans l'obscurité, mis à part quelques lampadaires usés par le temps, ici et là, éclairant mon chemin. Je marche au milieu de la route déserte, le bruit de mes bottes noires frappant le sol, retentit dans la rue endormie. On pourrait croire à une ville fantôme, et pourtant je sais que le mal se cache, les ténèbres sont tapies dans l'ombre.
Un silence de mort règne en maître, tandis que j'avance, déterminée. Mon couteau de chasse et ma lampe de poche en main, ainsi que mon sac sur l'épaule. Le bruit de ma longue veste en cuir qui frotte contre mes vêtements au rythme de mes pas, pareil à des bruissements d'ailes. L'air est glacial, mais mon allure rapide me permet de ne pas en subir les sévices. J'arrive enfin au cimetière, le brouillard envahit l'espace. Je me dois de rester sur mes gardes, pour ne pas me faire surprendre.
J'avance lentement en éclairant minutieusement les tombes jusqu'à trouver celle en question : ''Phoebe Smith. 1962-1986 Notre fille bien aimée''.
Je pose ma lampe torche sur la pierre tombale et prend la pelle que j'ai apporté avec moi.
Puis je commence à creuser la terre, jusqu'à sentir un cercueil en bois massif. Après l'avoir ouvert non sans difficulté, je m'extirpe du trou en jettant des regards autour de moi au cas où quelqu'un m'observerait profaner cette tombe. Je fouille dans mon sac et répands du gros sel sur les restes humains, de l'essence et enfin une allumette sur les ossements qui prennent soudainement feu. Le fantôme de Phoebe Smith à fait des victimes depuis quelques jours, l'affaire de quatre mystérieux meurtres s'est ébruitée et je suis rapidement venue rendre visite aux proches des victimes. Après avoir enquêté, je suis tombée nez à nez avec le fantôme qui s'en est pris à moi. La seule manière de tuer les fantômes est de brûler leurs ossements. Heureusement, je n'ai eu aucun mal à savoir où était enterrée Phoebe, car elle commençait à devenir incontrôlable.
— Et voilà une bonne chose de faite.
Je ramasse mes affaires et prends le chemin du retour lorsque j'entends un bruit provenant d'un caveau. Une voix féminine qui semble affaiblie.
— Aidez-moi.
Je m'approche prudemment, le caveau est fermé par un cadenas rouillé, j'attrape mon magnum et le défonce en tirant dessus. J'ouvre la porte avec fracas et balaye rapidement la pièce des yeux, je ne vois rien du tout dans la pénombre mais la voix retentit à nouveau. J'accours dans la direction qu'elle m'indique.
— Je suis là, aidez-moi je vous en prie !
À l'aide de ma lampe torche, j'éclaire la pièce et aperçois une jeune femme à la peau pâle allongée sur le sol. Ses vêtements sont en partie déchirés, et de nombreuses ecchymoses ainsi que des égratignures parsèment son corps. Je m'agenouille précipitamment à ses côtés.
— Qui vous veut du mal ?
— Il va revenir, pour moi...
— Venez avec moi, je vais vous mettre en sécurité !
Je pose son bras sur mon épaule et l'aide à marcher en direction de la sortie. Mais elle tombe soudainement au sol en gémissant.
— Hey, relevez-vous, ça va aller !
Elle reste là, immobile, ses cheveux cachant son visage. J'entends alors un bruit étrange provenant de sa poitrine. Elle est en train de rire aux éclats. Soit cette femme est complètement folle soit elle joue la comédie.
— Vous êtes vraiment stupides vous les chasseurs. T'as vraiment cru à mon petit numéro de la pauvre fille fragile et sans défense ? Elle se relève alors et me souris.
— Eh merde ! dis-je sans pouvoir m'en empêcher en apercevant deux canines plus aiguisées que la normale.
J'entends alors un bruit de pas derrière moi, je veux me retourner mais sens une douleur lancinante au niveau de la tête, je m'écroule au sol, lutte un moment puis finis par sombrer dans l'inconscience.

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Chasseurs de démons (fanfiction Supernatural)
أدب الهواةElizabeth Williams est une chasseuse de monstres, tout comme Sam et Dean Winchester. Entourée de créatures surnaturelles depuis toujours, elle passe de nombreuses heures sur les routes, en quête de mystères à résoudre, de monstres à chasser, et con...