John Watson avait froid

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Le fanart en média n'a aucun rapport mais il m'a fait rire, alors je le partage avec vous. Je vous laisse avec l'OS. J'espère qu'il vous plaira !



John Watson avait froid.

Oh, ce n'était pas à cause de la fenêtre ouverte sur cette glaciale nuit de janvier, non. Bien sûr, le vent lui faisait l'effet de centaines de petites lames s'enfonçant profondément dans ses bras nus, mais ce n'était pas ça qui le gelait, au plus profond de son être. 

C'était son coeur, paralysé par un amour impossible. Il aimait Sherlock Holmes. Mais pas de la façon dont il aimait Mary. Non, il l'aimait plus. Beaucoup plus.

Avec un soupir las, il tourna la tête. Mary était là, l'observant, l'air grave. Ce n'était qu'une invention, une simple illusion, mais la voir face à lui, lui faisait mal. En ressentant toutes ces choses pour Sherlock, il avait l'impression de la tromper une seconde fois.

- Tu devrais lui dire.

- Comment ça ?

- Tu devrais lui dire. A Sherlock. Que tu l'aimes.

- C'est hors de question. Tu sais ce qu'il en pense. De l'amour et de tout ce qui va avec.

- Je sais ce à quoi tu penses, John. Tu as le droit de vivre à nouveau. Tu as le droit d'aimer à nouveau. Je suis morte. Ce qui est passé est passé, et tu as tout le futur devant toi. Et même si tu ne vas pas le voir, avoue au moins que tu l'aimes.

- Et puis ? À quoi bon ? Tu crois sérieusement que le grand Sherlock Holmes m'aime ?  Ne sois pas idiote, il n'y a aucune chance pour que ça arrive.

- Tu en es vraiment sûr ?, demanda-t-elle avec un sourire avant de se tourner vers la porte.

John suivit son regard... et croisa celui de Sherlock. Il sentit son coeur s'arrêter momentanément. 

- Depuis combien de temps tu es là ?, souffla-t-il.

Sherlock ne répondit pas, et presque par automatisme, referma la fenêtre et remonta la température du chauffage. Il se posta face à son biographe, les mains tremblantes. 

- Sherlock ? Qu'est-ce que tu as entendu ?

- Tu parlais à Mary, n'est-ce pas ?

- Je... oui. Quand... je suis perdu... quand je ne me sens pas bien...elle apparaît et... elle me conseille, elle me dit quoi faire... S'il te plaît Sherlock, pour l'amour du ciel, dis-moi ce que tu as entendu...

- Je suis là depuis le début. J'ai tout entendu.

- Oh mon dieu... Sherlock, écoute... je ne veux pas que ça change quoi que ce soit entre nous et...

Le contact des paumes de son ami sur ses joues lui fit oublier ce qu'il devait dire.

- Sherlock...

Les lèvres du détective consultant se posèrent sur les siennes avec tant de douceur que John en fut étonné. Lentement, extrêmement lentement, il glissa une main, puis deux, dans les cheveux de Sherlock, comme si, d'un mouvement trop brusque, il risquait de briser l'instant. Et quand ils s'écartèrent, John éclata en sanglots.

- Ce n'est qu'une hallucination, haleta-t-il. Tu vas disparaître aussi, c'est ça ?

Pour toute réponse, Sherlock l'embrasse à nouveau, plus fougueusement, cette fois-ci, bien décidé à prouver au plus petit tout l'amour qu'il lui portait. Il se détacha lentement de lui.

- Je t'aime, murmura-t-il. Je t'aime tellement... Je n'avais jamais imaginé pouvoir aimer quelqu'un à ce point...

Le biographe se contente de l'embrasser, glissant une main sur sa nuque.

Et là, près de la fenêtre, une nuit de janvier, John Watson n'avait plus froid.

Oh, ce n'était pas grâce à la fenêtre fermée ou au radiateur, non. Bien sûr, la douce chaleur caressant ses bras nus était apaisante, mais ce n'était pas ça qui le réchauffait au plus profond de son être.

C'était son coeur, animé par un amour réciproque. Il aimait Sherlock Holmes. Et Sherlock Holmes l'aimait.

À partir de ce jour, à partir de cet instant, John Watson n'eut plus jamais froid.




Hey ! C'était mon tout premier Johnlock, j'espère qu'il vous a plu ! 

John Watson avait froid  {OS Johnlock}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant