On a tous un héros

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- Attention ! Tu vas être en retard, me dit Julie. Dépêche-toi Anna !

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On a tous le droits d'avoir un héros. Le mien, je l'ai rencontré en cette douce matinée de Printemps. Je me promenais dans le parc, le long du canal.
Je marchais seule, regardant les bourgeons qui repoussaient, et l'eau qui s'écoulait doucement, en écoutant les oiseaux.
Lorsque la rosée du matin apparaissait, et que le soleil pointait le bout de son nez, sans que personne ne prête attention a moi, je marchais, en imaginant ce qui pourrais m'arriver d'extraordinaire. Mais ce jour là, le 24 Février, tout étais différents. Marchant le long du chemin, je le vis sur mon banc, mon héros, non pas un de ces nombreux héros de fiction, mais celui qui changerait la vie monotone d'une jeune fille atteinte d'arythmie cardiaque tel que moi. Lorsque je suis arrivée a sa hauteur je lui ai demandé qui je pouvais m'asseoir.
- Bien sûr, m'a-t-il répondu gentiment.
Il s'appelle Thomas, avait 16 ans et étais à l'hôpital pour des traitements réguliers pour sa tumeurs au cerveau.
Chaque jours nous nous retrouvions a 14 h. Je lui racontais les disputes entre mes parents et moi et lui me racontait les blagues que lui faisait son médecin lors de ces visites.

Quelque mois plus tard il m'a invité au cinéma. J'étais si heureuse que je me suis jetté dans ses bras !
Le jours du rendez-vous, je me préparais tranquillement lorsque je vis sur mon réveil 20h37, j'étais en retard ! Je me suis précipitée dehors. J'ai couru pendant plusieurs minutes. Je sentis le battement de mon coeur s'accélérer. Je l'aperçu au bout de la rue, fixant sa montre. J'ai accélérer lorsque je me sentis mal. Je commençais à voir flou et mes muscles ce tétanisaient. Je me suis arrêtée face a Thomas et me suis effondrée.
Je suis restée quelque jour endormie. À mon réveil le médecin ma annoncé que si on ne me trouvais pas de greffe je mourrais dans environs un mois. T'ont ce précipitait dans ma tête, des millions de questions me venais a l'esprit. Mais je désirais plus que tout vivre ces derniers instants avec Thomas et Julie, mon infirmière. Ils sont tous deux entrés dans la pièce, nous avons parlé toute la matinée. J'étais heureuse mais je comptais les jours qui me rapprochais de la mort.
Quelque jour avant le moment fatidique, Julie est entrée dans ma chambre, elle avait l'air si heureuse.
- On t'a trouvé un coeur compatible pour ta greffe ! Es-tu d'accord ?
Un sentiment de joie m'envahit. Cela voulais dire que je pourrais vivre une vie normale avec celui que j'aime, courir dans une prairie, voyager ! Je lis répondis surexcitée que j'étais d'accord.
- il ne faut que tu sache qu'il y a des risques, ce n'est pas une décision a prendre a la légère, me dit elle.
Cela me refroidi, je réfléchis a tous ce que je laisserais derrière moi : mon père reviendrait sans doute dépressif, ma mère alcoolique et ma sœur ? Julie arrêterait son métier. Et Thomas serais seul. Mais après tout si je ne faisais pas cette greffe je mourrais dans m'être battue pour survivre ! La vie est éphémère, tout le monde meurt un jours, mais pas aujourd'hui, alors il me faut cette greffe pour me battre !

Quelque jours après ma greffe, Julie, les yeux rougis, est entré dans ma chambre une lettre à la main. Elle me l'a tendis et tourna les talons puis sortit. Sur l'enveloppe étais écrit ‹‹ pour Anna ››. Je reconnaissais son écriture. Thomas. Mon coeur se serra, est-ce une lettre d'amour ?
A l'intérieur se trouvait un papier en forme de coeur. Qu'est ce que cela signifiait ? Je décidais d'aller au parc pour lire cette lettre. Je la glissais dans ma poche. Arrivée près de notre banc, je m'assis et attendons plusieurs minutes. Je regardais les enfants courir a travers la pelouse. Leurs parents les regardaient s'amuser.
Je n'avais jamais eu d'amis avant Thomas. La colère montais, je lui en voulais de ne pas être passé me voir après ma greffe ! Je finis par prendre sa lettre, je la dépliais et je commençais a lire ses mots. Au fur et a mesure, les larmes me piquèrent les yeux puis coulèrent le long de mes joues. Il m'expliquait ce qu'il avait ressenti le jour de notre rencontre, qu'il avait été heureuse d'avoir pu être mon ami. Je ne comprenais pas. Étaient-ce des adieux ?
Mais lorsque je lis les mots suivants, je compris qu'il était décédé a cause de se tumeur.
Je pleurais.
Mes rêves s'éffaçaient les uns après les autres, car ils devenaient tous impossible sans la personne que j'aimais. Même si une part de lui resterait toujours en moi.

Plusieurs semaines après je me préparais pour son enterrement .
-Attention ! Tu vas être en retard, me dit Julie. Dépêche-toi Anna !
Une fois arrivées, nous avons écouté blé prêtre parlé de chose en lesquelles je ne crois pas.
A la sortie de l'église, je me suis dirigée vers le parc me suis assise sur notre banc. Je sortis sa lettre et relus ses derniers mots.
‹‹ Je n'ai pas pu te dire que j'étais amoureux de toi. Je n'ai pas non plus ou t'offrir de bouquet de fleurs, mais je t'ai offert mon cœur. ››
Je restais la un long moment, assises près du canal la lettre serrée contre notre coeur.

On a tous un hérosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant