Ce qu'aimait le plus Choi San ; les jolies choses.
Vivant dans la pauvreté, ce-dernier ne pû que très rarement voir ce que la société semblait qualifier de "joli" durant son jeune âge. Mais grâce à sa situation délicate, il avait appris de lui-même à voir la beauté dans chacune des choses qui l'entourraient, même celles que l'on qualifiait "d'ideuse".
San avait à présent pris de l'âge, et allait fêter son vingt-neuvième anniversaire lors de l'année qui venait de débuter. Cela ne le terrifiait pas réellement de vieillir un peu plus chaque jours. Selon lui, il était déjà bien trop âgé, mais même l'âge possédait sa propre beauté, en y réfléchissant. Les rides ne sont pas si laides que cela !
Maintenant, sa passion d'observer la beauté dans tout ce qui l'entoure s'averrait être le travail qui lui permettait de combler les fins de mois difficiles, qui ne l'étaient plus finalement. Les siens, comme celui de ses grands-parents qui l'ont toujours aidé.
En effet, le travail de l'homme consistait à immortaliser éternellement les choses dont il appréciait la beauté. D'un language plus courant, les photographier. Mais San avait beau chercher, il ne trouvait rien d'attrayant dans ce mot, alors il préférait décrire sa passion comme ci-dessus.
En perseverant, il parvint à se faire une place dans ce milieu plus difficile que l'on ne pourrait le croire d'accès. Son nom, Choi San, était réputé pour les amateurs de photographies comme lui. Certains l'appréciaient, d'autres ne comprennaient pas son travail et le qualifiait "d'inutile". Ayant trouver son public et pouvant gagner assez tout en vivant de sa passion, il ne prêtait guère d'attention aux personnes qui perdaient le temps de le critiquer.
Jusqu'au jour où son public avait énormément grandi, même trop. Les critiques négatives comme les compliments se faisaient de plus en plus entendre, devenant le quotidien du jeune homme. Se faire arrêter en plein milieu de la rue alors qu'il était pressé ou bien qu'il faisait ses courses était devenu une chose normale.
Avec tout cela, l'homme, sans le réaliser, était devenu de plus en plus égocentrique ainsi que superficiel. Avec le temps, il se concentrait essentiellement sur les "belles" choses, oubliant presque les "laides". Sa notoriété le rendait sérieusement vantard.
Aujourd'hui était le jour où il allait s'occuper d'une œuvre qu'il avait longtemps rêvé d'approcher.
Énormément de personnes exerçant le même métier que lui avaient déjà pû la voir et la prendre en photo. Certaines d'entre elles étaient très réussites, d'ailleurs, le nier serait de la mauvaise foie. Seulement voilà ; San avait décidé que la meilleure, la plus belle de toutes, celle qui allait refletter au mieux sa beauté allait être prise par lui-même. Longtemps il en avait rêvé, longtemps s'était-il entraîné pour prendre les meilleurs souvenirs possible, et aujourd'hui enfin, tout son travail allait être mis vraiment à profit.
Les personnes chargés de protéger cette pièce unique lui avaient longuement parler d'elle, ainsi que ses caractéristiques et ses meilleurs angles. San ne les écoutait que très peu, ne voulant en faire qu'à sa tête. Il n'avait qu'une hâte ; enfin la voir de ses propes yeux, et choisir lui-même les décors qu'il trouverait adapté.
Quand enfin, il pût voir l'œuvre tant désirée, son cœur avait presque cessé de battre. Elle semblait plus belle encore que ce que les photographies avaient pû montrer.
Cette œuvre portait un nom ; celui de "Wooyoung". Elle était connue pour souvent figurer de grands magazines luxueux.
Ce n'était pas une œuvre comme les autres. Celle-ci avait la capacité de parler, de s'exprimer de manière compréhensible. Elle usait de cette capacité, beaucoup trop au goût de celui qui voulait simplement admirer silencieusement sa beauté.
Finalement, discuter avec son œuvre s'était averré être une chose qui devenait de plus en plus agréable, au fil de la séance.
San n'avait jamais réellement eu d'amis ; lors de son enfance, il se faisait souvent discriminer à cause de sa situation financière peu confortable. Lorsqu'il fut plus âgé, sa passion l'avait totalement obsédé, il n'avait pas besoin de compagnie. Aujourd'hui encore, c'était le cas. Mais échanger quelques mots avec Wooyoung semblait, aussi étrange que cela puisse la paraître, quelque chose que le photographe commençait à apprécier. Ce-dernier ne pouvait pas s'empêcher, lui qui n'était que très peu bavard, de relancer sans cesse un nouveau sujet lorsque le précédent était fini.
À leur grande surprise, les deux hommes virent rapidement la séance se terminer. Ils n'avaient pas pris énormément de souvenirs, bien que ces-derniers soient incroyablement bien réussi. Les deux associés avaient décidé de la rallonger, seulement le temps de quelques photos supplémentaire, et le temps de faire plus connaissance, aussi.
Le temps avait passé, depuis leur première rencontre. Le photographe ainsi que son modèle s'étaient énormément rapprochés, professionnellement ainsi que de façon plus intime. San était devenu le photographe officiel du mannequin, ce qui le propulsa encore un peu plus haut dans sa carrière. Mais actuellement, il ne prêtait pratiquemment plus attention à elle. Toute sa concentration se trouvait sur Wooyoung, pour lequel il donnerait tout pour le regarder un peu plus, de toutes les manières possible, mais cette fois sans appareil.
L'homme avait découvert un sentiment qu'il ne connaissait pas auparavant. Celui de vouloir plus que de regarder son œuvre. Il voulait la toucher, la caresser, lui parler. Il voulait la protéger comme si cela était un bijoux très fragile fait avec les plus beaux matériaux que la terre ait donné à l'Homme. Même cette description n'était pas assez forte pour décrire ce que le photographe ressentait.
San s'était rendu compte qu'il voulait Wooyoung, être avec lui. Il voulait passer son quotidien à ses côtés. Il avait découvert quelque chose qu'il avait oublié en grandissant.
Malgré qu'il ait au départ été attiré par son physique avantageux, plus l'homme regardait ses photographies, plus il les trouvait fade. Tout y était, mais il manquait à chaque fois un détail, pour la rendre unique.
Ce détail, même les plus puissants appareils ne pouvaient pas l'apporter. Car on ne pouvait tout simplement pas photographier la beauté intérieure.
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「 Photography 」• OS
FanficSan aimait prendre en photo les jolies choses, et à ses yeux, l'une des plus jolies choses qui puissent avoir été créée était un homme, répondant au nom de Wooyoung. - 1012 mots.