Chapitre 1

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Lorsque mon réveil sonna, je m'assis lentement, avant de couper la sonnerie. La lumière me parvint, même si je ne l'ai pas encore allumé, à cause des volets abîmés. Un soupir m'échappa, alors que je suis à peine réveillé. Je passe une main dans mes cheveux, les ébouriffant davantage, avant de finalement me lever.

J'ouvre les volets, avant de passer dans la salle de bain. Je ne reste que quelques minutes sous la douche, pour économiser l'eau chaude le plus possible, et sors pour m'habiller en vitesse. Liam n'aime pas attendre, et je n'aime pas arriver en retard au boulot. Je m'habille plutôt chaudement, étant frileux à cause de ma corpulence quasiment égale à celle d'un enfant de huit ans.

En sortant de la salle de bain dans laquelle rentre les toilettes, une douche et un lavabo, je me dirige vers la cuisine. Un coup d'œil dans les placards m'apprit qu'il ne reste quasiment plus rien à manger. Tant pis, je vais  devoir tenir jusqu'à midi, et espérer que Liam ne me traîne pas dans ce restaurant trop cher pour mon maigre budget.

Je m'emmitoufle dans mon manteau, chausse mes chaussures, et lâche  un juron en remarquant que la semelle se décolle légèrement. Un énième soupir m'échappa alors que me redresse et passe mon écharpe. Après avoir vérifié que je n'ai rien oublié, je sors de chez moi, et verrouille la porte.

Je descend rapidement les marches de l'immeuble, supportant de moins en moins cette odeur d'humidité et de moisis. Mais je ne peux me payer mieux. En soufflant dans mon écharpe, les mains dans les poches, je me dirige vers l'arrêt de bus. La carte de transport me coûte beaucoup trop cher pour un pauvre aller-retour par jour de travail, mais je n'ai pas le choix. C'est mieux que de prendre le risque de frauder.

Arrivé à l'arrêt, je m'adosse à la vitre en mettant mes écouteurs. Le son est parfois grésillant, mais c'était mieux que rien , surtout au vu de la durée de vie étonnamment longue de mon portable. Je lance une musique au hasard, et un morceau de piano fleurit dans mes oreilles. Je me détend aussitôt, tapant légèrement du pied pour tenter de marquer le rythme.

Je vis enfin le bus arriver. Heureusement, il ne me semble pas plein. Je ne me sent pas d'humeur à affronter les odeurs de transpiration et le manque de civisme des gens. Je monte dans le bus, valide ma carte et m'avance par habitude vers le fond.

Je remarque alors un homme, assis au fond. Les jambes écartées, il est légèrement penché sur son portable. Un bonnet recouvre quasiment tous ses cheveux, il porte également un jean noir déchiré et un sweat, également sombre. Alors que je m'avance un peu plus, il lève subitement les yeux vers moi.

Je croise un court instant ses yeux d'un vert saisissant, avant de paniquer et de presque me jeter sur la place disponible à côté de moi. Le souffle court et les joues chaudes, je tourne le visage vers la fenêtre, avant de plaquer mes mains sur mon visage. Pourquoi ai-je paniqué? Il n'était pas si effrayant! Au contraire... J'ai eu le temps d'apercevoir sa mâchoire bien dessinée, ses lèvres légèrement pulpeuses, mais surtout ses yeux...

Je déglutis, n'osant me retourner pour me retourner  pour de nouveau le regarder. De toute manière, c'est impoli de fixer les gens. Je ne dois pas le faire. J'ôte lentement mes mains de mes joues, avant de me les passer dans un geste habituel dans mes cheveux châtain, les rabattant vers l'arrière. Je cligne plusieurs fois des yeux, avant de m'apercevoir que l'arrêt où je descend est le prochain.

Je m'empresse de me lever et me dirige vers la porte. Lorsque le bus s'arrêta, j'osai tourner discrètement la tête vers l'homme du fond, mais il a son regard rivé sur son portable. Un souffle m'échappa et je sortis, la tête basse. Après tout, pourquoi aurait-il regardé un mécheux plutôt petit et maigrichon? En grommelant contre moi-même, je me dirige vers mon lieu de travail, épuisé par avance de ma journée. 

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Cette histoire est une réécriture! Ce n'est pas mon livre je ne fais que le réécrire en version Larry. L'original est de 

@AudreyAS .

L'homme du bus (réécriture Larry)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant