Mission Marsato

Chapitre 3: les ALPHAS et les BÊTAS

Ces femmes étaient donc bien des robots. C'était la seule solution plausible à cette ressemblance.
Je n'arrivais pas à me détacher de leurs visages. Elles étaient si réelles, belles mais à la fois machiavéliques.

                                 *

L'homme s'avançait au milieu de la salle suivi de ce cortège.
Cet homme avait l'air confiant. Son pas était certain et son regard en disait long sur sa personnalité. Il n'avait pour autant pas l'air de se sentir supérieur à nous. Cela me convenait.
Il se mit alors sur une table pour surplomber l'assemblée qui s'était agglutinée autour de lui.

Il commença alors son discours: "Bonjour à toutes et à tous. Merci d'avoir répondu présents à ce programme... Le programme "Mission Marsato". Je m'appelle Monsieur X. Vous devez, sans doute, vous demander pourquoi je ne dis pas mon vrai prénom. Et bien, c'est parce que j'ai décidé de ne pas avoir une image de chef ultime. Je veux être celui qui vous conseille et non celui qui vous dirige.".

Ses paroles semblaient vraies. J'étais impatient d'entendre la suite du discours.

Il continua: "Je suis donc le créateur de Marsato. Ce programme consiste à préparer des hommes et des femmes à devenir des personnes capables de diriger les futures colonies martiennes.
Nous connaissons tout vos secrets, vos rêves, vos horaires, vos familles, etc. Nous avons analysé chacun de vos dossiers afin de trouver l'élite de la race humaine, les personnes qui sauveront l'humanité!".

Je n'avais qu'un mot qui me venait à l'esprit et c'était "Waouh!". Cet homme m'impressionnait dans sa façon de parler. Il semblait tellement sûr de lui, tellement convaincu.

Il faisait alors un tour de la salle avec son regard. Il s'arrêta et reprit son discours: "Votre rêve à vous est d'offrir une vie sûre à votre famille. Le nôtre est de vous aider à le réaliser. Pour commencer le programme sur de bonnes bases, j'ai des papiers à vous faire signer. Cela nous couvrira en cas d'intervention de nos assurances. En aucun cas, vous risquerez votre vie. Nous vous le promettons. Alphas... Donnez-leurs les documents.".

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Elles étaient donc des alphas. Un surnom si simple pour des créatures aussi magnifiques que maléfiques.
Elles se sont alors dirigées vers nous et nous ont tendu à chacun un petit paquet de feuilles. Elles attendaient avec beaucoup d'insistance derrière nous, ce qui nous a empêché de pouvoir lire le document entièrement. Nous l'avons alors tous signé sans perdre du temps et l'avons rendu aux alphas.
Une fois les documents ramassés, elles se sont remises à leur place de départ et Monsieur X a repris son discours.

- "Maintenant que les formalités sont réglées, nous pouvons passer aux choses sérieuses.
Cette expérience va se dérouler dans un milieu totalement privé des contacts extérieurs. Vous n'aurez ni le droit au téléphone, ni aux réseaux sociaux, ni à de la nourriture venant de l'extérieur, ni aux occupations habituelles comme la lecture ou le dessins. Je vous l'accorde, ce sont des conditions très dures. Quel est donc notre but derrière tout cela? Permettre à votre cerveau, à votre pensée et à votre corps de se mettre dans un réel état d'optimisation et ainsi, pouvoir mieux analyser votre état. Nous n'allons pas vous faire des contrôles journaliers, enfin pas tout à fait.
Nous allons vous injecter des microbilles qui auront accès à chacune des cellules de votre corps. Si vous ressentez la colère, la faim, la tristesse, le mépris, la peur,... nous le saurons. Avant de pouvoir entamer le programme, je vous propose d'aller dans la salle médicale afin de réaliser les injections.".

                              ***

Quand nous sommes arrivés dans la salle, d'autres alphas en tenue d'infirmière nous attendaient avec une seringue en main. Nous nous sommes chacun assis sur un siège et elles nous ont alors injecté les microbilles. Je n'ai ressenti aucune douleur et je fus alors rassuré car j'avais une phobie bleue des seringues à l'époque.
Monsieur X nous a alors dit qu'il fallait ensuite passer par une salle de décontamination pour être sur de ne pas transporter des microbes dans notre lieu de confinement.
Nous nous sommes donc tous dirigés dans une salle blanche, un peu trop éclairée et les portes se sont fermées derrière nous. Monsieur X nous fait un signe et du gaz blanc se mit à sortir des différents coins de la salle. Je commençais alors à m'endormir et je n'arrivais pas à luter. Je regardais autour de moi et tout le monde s'endormait. Et puis, plus rien.

                              ****

Lorsque je me suis réveillé, j'étais dans une pièce très sombre. Mes yeux ont pris beaucoup de temps avant de s'habituer à l'obscurité. J'étais comme shooté et je ne pouvais rien bouger si ce n'était ma tête. Je regardais alors autour de moi. C'était une pièce presque vide. Il y avait un lit, une cuvette et c'était tout. En face de moi, il y avait un écran qui affichait une vision de Mars.
Il m'a fallu attendre quelques minutes avant de comprendre que j'étais attaché, les mains et les pieds liés sur une chaise en bois.
J'ai commencé à me débattre quand tout à coup une lumière blanche s'est allumée. J'avais les yeux qui piquaient tellement elle était forte. Jr ne comprenais plus rien. Pourquoi étais-je attaché comme cela?
Une voix a alors commencé à parler.
- "Nom et Prénom?"
- "Wilson Joe."
- "Bonjour Joe, bienvenue dans la mission Marsato. Voici la première épreuve de force. Vous avez cinq minutes pour vous détacher, sinon les microbilles bêtas vous feront exploser le coeur. Fin de transmission."

Une lumière rouge est alors apparue dans ma poitrine et un décompte s'est déclenché.
La panique m'a envahi.