Chapitre 2: Un lieu extra-pas-ordinaire.

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Le vingt-trois juin 2110, j'ai reçu un mail qui confirmait ma participation au programme. J'ai sauté de joie. Je n'avais que quelques heures pour préparer ma valise et une navette m'attendrait le soir-même. J'ai donc préparé des vêtements, un petit gri-gri qui était le collier de ma femme et j'ai tout mis dans une valise. Vers vingt heures, une navette a klaxonné, j'ai embrassé ma femme et je suis directement monté dedans.

Même si mon départ était rapide, je savais que ce que j'allais recevoir en retour allait changer notre vie à jamais.

Nous avons roulé pendant quatre longues heures. Lorsque je suis sorti de la voiture, un homme m'attendait. Il m'a alors expliqué que nous devions encore marcher dix minutes avant d'arriver au centre.
Quand j'ai vu le bâtiment, j'étais impressionné. Il était grandiose et surplombé de verrerie. Il me paraissait incroyablement futuriste, libre mais à la fois protégé par des gardes armés jusqu'aux dents.
J'ai su alors que je m'étais engagé dans quelque chose de sérieux.

En rentrant dans la structure, une jeune femme m'attendait avec un grand sourire.
Elle m'a alors dit: " Bonjour Joe, bienvenue à Marsato. Nous réaliserons vos rêves quand vous réaliserez les nôtres.".

Cette femme semblait dire cette phrase comme un automatisme. Par la suite, elle m'a fait une visite complète des lieux. Le batiment était grandiose. Il y avait une salle de musculation, une géante cafétéria, une salle médicalisée, une trentaine de chambres individuelles, etc. Un réel lieu de rêve. Je m'y sentais à l'aise et prêt à y passer les deux prochaines semaines.

Après cette visite, nous nous sommes dirigés vers ma chambre. Elle était rose saumon et décorée avec beaucoup de goût. J'avais l'impression que c'était Charlotte qui s'en était occupée. Sur différentes étagères étaient déposés de petits bibelots rappelant le thème de ce programme, Mars. Il y avait des maquettes de robots, des photos du paysage martien et plein d'autres choses.

*

- "Prenez votre temps Monsieur Wilson. Vous pouvez vous installer tranquillement. Une fois votre valise rangée, enfilez cette tenue et rejoignez l'ensemble des participants dans la cafétéria." m'a-t'elle dit. Elle est alors partie.

Comme je n'avais pas pris beaucoup d'affaires, mon installation fut rapide. J'ai posé mes vêtements dans l'armoire avec précaution. J'ai ensuite mis le gri-gri de ma femme sur la table de nuit et je me suis assis sur le bord du lit. Je me suis questionné sur ce programme et surtout sur le slogan de la firme. Qu'entendaient-ils par "réaliser leur rêve"? Je n'ai pourtant pas tenté d'y répondre. J'ai enfilé la tenue que mon hotesse avait déposée sur mon bureau et je suis descendu à la cafétéria.

**

Lorsque j'ai franchi la porte de la salle, j'ai été étonné de voir le nombre de personnes. En effet, il y avait trente-deux participants assis en train parler comme s'ils se connaissaient depuis toujours. Il y en avait pour tous les ages. Je ne comprenais pas car pour participer à un programme d'entrainement pour aller sur Mars qui, je m'en doutais, allait être rude, il fallait avoir une bonne condition physique. Je n'étais donc pas convaincu que l'octagénaire assis au fond de la pièce avait les mêmes capacités que moi... ( Je suis peut-être un peu méchant dans cette pensée, ne m'en voulez pas.)

Par la suite, je me suis assis à côté d'un homme qui avait l'air d'avoir plus ou moins le même age que moi et j'ai tenté une approche.

- "Bonjour, je m'appelle Joe. Je viens de New York et toi?"

Il m'a alors répondu: "Je suis Henry. Je ne ressens pas le besoin de me faire des amis. Ne te sens donc pas obligé de faire le lèche-bottes avec moi. Merci.".

J'en suis resté sans voix. Comment pouvait-il être aussi froid et calme à la fois? J'ai compris par cette réponse que je n'étais pas le bienvenu à sa table et je me suis levé.

***

J'ai marché quelques minutes dans la salle en voyageant entre les tables. Des groupes s'étaient déjà formés et je ressentais une forme de rejet. Personne ne me calculait. Je ne savais pas si je devais m'imposer dans un groupe ou tout simplement attendre la suite du programme. C'est alors que j'ai vu une jeune femme assisse seule et qui regardait autour d'elle à la recherche d'un regard qu'elle pourrait attraper. Quand elle a vu que je la regardais, elle m'a fait un signe de main me faisant comprendre qu'elle m'invitait à sa table.

- "Salut toi, je m'appelle Lucie. Ne reste pas debout et assieds-toi." m'a-t'elle dit.

J'ai donc suivi son conseil et je me suis assis sans un mot. J'étais, d'une certaine façon, intimidé par ce regard qu'elle me lançait.

- "Comment t'appelles-tu? Ne t'inquiète pas, je ne te mangerai pas car je me suis enfilée, à moi toute seule, l'assiette de biscuits, actuellement vide, que tu as devant toi."

- "Je m'appelle Joe... Euh Joe Wilson.". Oui... Je n'ai rien su répondre d'autre que cette fichue réponse d'un adolescent de quinze ans.

Elle a malgré tout rigolé.

****

Cette conversation n'aura pas duré longtemps car un homme suivi de huit femmes reproduites à l'identique est entré dans la salle. Nous nous sommes alors, tous sans exception, levés. Comme j'étais assez petit comparé aux autres, je me suis mis sur la pointe des pieds pour voir ce personnage curieux et cette armée de femmes. Quand j'ai vu le visage de celles-ci, c'était le même que celui de l'hotesse qui m'avait présenté l'infrastructure. Je ne comprenais pas comment cela pouvait être possible. Mon cerveau a carburé pour me fournir une explication concrète et j'en suis arrivé à la conclusion qu'elles étaient toutes des femmes robotisées.

Dans quoi m'étais-je embarqué?

Mission MarsatoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant