Chapitre quarante

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Le trajet en voiture était troublant. Nous ne pouvions nous empêcher de nous lancer des regards fiévreux.
La fente sur le côté de sa robe laissait apercevoir sa cuisse nue lorsqu'elle était assise. Il m'était impossible de ne pas toucher cette peau douce et chaude, du bout des doigts, je l'effleurais la faisant frissonner.
Son regard ne me quitta presque pas durant tout le voyage, il balançait entre mes yeux, mes lèvres et mon décolleté.
De mon côté, mon souffle se coupait lorsque nos yeux s'agrippaient. J'étais essoufflée, dans un état second. Je ne voyais qu'elle, j'avais l'impression d'être si proche d'elle, que je pouvais entendre son cœur battre la chamade, ses pensées fuser et son sang pulser dans ses veines.

Alejandro éclata notre bulle lorsqu'il se gara dans l'allée.
"Allez on sort les filles."
Camila quitta enfin mon regard et se retourna pour ouvrir sa portière.
C'est à ce moment-là que je me rendis compte que Sofia était endormie contre mon épaule. Il faut dire qu'elle avait été déchaînée toute la soirée, elle était toute excitée à l'idée d'offrir ses cadeaux à sa sœur. Elle ne cessait de rire sans raison. En entrant dans la voiture s'était comme si on lui avait enlevé les piles, avec du recul, il est vrai qu'elle avait été sage et silencieuse durant tout le trajet mais j'avais l'esprit bien trop occupé pour le remarquer.
Je me sentais terriblement gênée, j'avais des idées salaces en tête alors que la fillette dormait innocemment sur moi.
Avant que je puisse réveiller Sofia, Sinuhe ouvrit l'autre portière et prit délicatement l'enfant endormie dans ses bras.
Je sortis après Sofia. Alejandro prit sa fille des bras de Sinuhe et en entrant dans la maison il la posa doucement sur le grand canapé.

Camila s'approcha de ses parents et les enlaça en leur souhaitant une bonne nuit. La tension entre nous était bien trop grande pour que nous puissions parler avec ses parents sans se sauter dessus.
Je leur fis un signe de main et je suivis Camzi à l'étage.
Je venais à peine de fermer la porte de sa chambre derrière moi que Camila sauta sur mes lèvres.
Elle les embrassait avidement, elle attrapa ma nuque de ses doigts froids et colla davantage son corps fin au mien. J'agrippa férocement ses hanches, nous collant encore plus l'une à l'autre, la peau nue de sa gorge m'appelait.
Je fis sensuellement glisser mes mains tout le long de son buste, elle était essoufflée et poussait de petits gémissements de plaintes qui me faisait sourire.
Mes doigts arrivèrent maladroitement jusqu'à sa gorge dénudée. Le décolleté laissait légèrement entrevoir le début de ses seins, sa peau caramel frissonnait sous mon toucher. Mes ongles vinrent chatouiller l'épiderme jusqu'à ce qu'elle colle douloureusement nos corps ensemble en agrippant de ses doigts mon dos.
Puis, dans un élan d'audace, je la retourna et la plaqua presque violemment contre la porte. Elle lâcha un gémissement séduisant à mi-chemin entre la douleur et la surprise.
Je l'embrassa ardemment contre la porte en bois, mes mains parcouraient tout son corps sans trouver de place parfaite. Son corps entier était attirant, les courbes voluptueuses de ses hanches formaient un creux idéal à sa taille pour mes mains. Mais ses fines cuisses appelaient mon toucher, leur douceur était inouïe. Mais aussi sa poitrine qui semblait avoir la taille parfaite pour mes mains.
Je savais à quel point Camz pouvait être réservée et pudique, j'avais l'impression de dérober une partie de son innocence.
Ses mains posées sur mes joues descendirent juste au dessus de mes seins, elle triturait le col de mon décolleté. Dans un second élan de confiance mes mains tombèrent lentement sur ses hanches, si doucement qu'elle languissait, son corps se tortillait. Mes mains attrapèrent finalement ses fesses bombées. Je les pressa violemment en plongeant mon visage dans son cou chaud, je commença à mordre doucement la peau au niveau de la jugulaire. Je mordis et aspira en même, elle poussa un cri de douleur sans pour autant se défaire de mon emprise. Au contraire, elle plongea sa main dans cheveux et m'incita à continuer. Je souris contre sa peau et m'écarta de sa gorge pour voir le résultat. Sa voix était violacée, la marque de mes dents était clairement visible. Je lécha une dernière fois pour apaiser, Camila coupa sa respiration en se tendant.
Mes mains grimpèrent jusqu'à la marque que j'avais laissé et la caressa doucement du bout des doigts. Elle laissa un petit gémissement frustré sortir d'entre ses lèvres.
Soudainement j'attrapa les épaules de la plus jeune et la retourna, elle était dos à moi, la poitrine écrasée contre la porte. Elle me regardait du coin de l'œil, mes mains glissèrent sensuellement jusqu'à sa nuque que j'agrippa d'une main et de l'autre le descendit rapidement la fermeture éclair de sa robe qui tomba au sol. Je le recula, lâchant Camila mais elle ne bougea pas pour autant, elle était toujours contre le bois, toute essoufflée.
J'admira le corps presque nu qui me faisait face, son dos était parfait, bronzé et fin, il avait l'air fragile et doux.
Ses fesses encore couverte d'un petit shorty en dentelle blanche étaient parfaites, bombées, d'une forme idéale. Le contraste entre sa peau hâlée  et le sous-vêtement pâle rendait le tout incroyable.
Elle se retourna enfin, me regardant l'air réservée, presque craintive. J'approcha ma main vers sa poitrine en ne la quittant des yeux. La timidité que j'avais face à elle avait complètement disparue, je n'avais plus peur de l'effrayer ou de faire quelque chose qu'elle ne voulait pas.
Ma main toucha enfin son sein, lorsque je sentis la pointe dure contre ma paume, mon regard se mit à descendre vers sa poitrine. Elle était magnifique, sa peau hâlée était d'une douceur incroyable. Ses pointes brunes était tendues par, l'envie ?
Le regard brûlant de Camila fixait profondément mon regard, je m'écarta légèrement et détacha la fermeture éclairé de ma robe et me retrouva aussi nue qu'elle. Seul un string en dentelle prune recouvrait mon entre-jambe.
Je me colla à nouveau du corps de la cubaine pour l'embrasser sauvagement en attrapant ses hanches nues. Sans quitter ses lèvres, je la poussa jusqu'au lit. Ses genoux se plièrent et elle tomba à la renverse sur le lit en poussant un petit cri contre mes lèvres.
Je tomba lourdement sur son corps et me sépara finalement de ses lèvres. Je me relava, elle était toute rouge et haletait. Ses cheveux entouraient son visage, ils étaient ébouriffés par nos mouvements.
Je m'accroupis entre ses jambes, me pencha vers ses lèvres et descendis mes mains jusqu'à son centre.

Camila se laissa tomber sur le dos en soufflant, délicatement je me positionna à côté d'elle. Un faible sourire ornait ses lèvres. Je lui embrassa délicatement la joue, elle était adorable ainsi, rougie par l'effort avec une fine couche de sueur couvrant l'intégralité de son corps.
Je me releva sous le regard interrogateur de Camila, je m'approcha de mon sac et en sortis un petit sac en papier.
C'était la suite de ses cadeaux, devant sa famille je lui avais offert la boîte rempli de babioles et un vinyle. Sinuhe m'avait avertie qu'elle comptait acheter à Camz une platine pour son anniversaire.
Je m'approcha d'elle, intriguée par l'objet que je tenais dans mes mains elle se releva en grimaçant légèrement et s'assit en tailleur, seul le bas de son corps était recouvert et elle tira la couette pour cacher sa poitrine.

"Tu as mal ? Je demanda inquiète. Tu sais c'est normal mais tu devrais faire attention si tu as encore mal dans quelques jours. Tu veux que je vérifies que tout va bien ? Je demanda un sourire en coin.
- Lolo !" Elle cria en rougissant violemment.

Je m'approcha d'elle, m'assis à côté de son corps sur le lit et lui tendis le petite sac.
Elle fronça le nez en attrapant le paquet.
"Qu'est-ce que c'est ? Elle demanda curieuse.
- Ouvre idiote."
Elle tapa ma cuisse nue et me tira la langue, mon dieu je venais de faire l'amour à cette fille qui se comporte comme une enfant !
Elle ouvrit délicatement le sac et attrapa la boîte entre ses mains. Ses doigts passèrent sur l'écriture dorée et elle leva le regard vers moi, elle avait les larmes aux yeux et la bouche légèrement ouverte. Elle ouvrit la boîte l'air craintive et en sortit le collier. Il était en or jaune, le pendentif était la lettre "L" pour mon prénom, Lauren. Elle effleura délicatement le pendentif et releva la tête vers moi.
De grosses larmes coulaient le long de ses joues rouges, je les essuya avec mon pouce. Elle me prit fermement dans ses bras en chuchotant une dizaine de "merci". J'étais très étonnée qu'elle aime le présent jusqu'à ce que les larmes lui montent aux yeux.
Je m'écarta d'elle, elle me regardait, ses larmes avaient cessées de couler et elle me fixait en souriant tendrement.
"Dis-moi Camz ? Tu es sûre d'avoir bien regardé dans la boîte s'il n'y avait pas autre chose ?"
Elle rouvrit la boîte et souleva la petite housse, un collier était au fond de la boîte. De ses doigts, elle l'attrapa et le sortit. C'était le même collier avec un pendentif en "C", elle comprit immédiatement et l'ouvrit, me poussa légèrement pour que je me retourne et accrocha le collier.

─═☆☆═─

j'ai déjà l'idée d'un second tome (:

Innocente Où les histoires vivent. Découvrez maintenant