ferme-la, Richard

Richard parle moi

- Charlie, dans un livre j'ai lu une phrase qui m'a beaucoup marqué. Elle disait "i'm not sad anymore, just tired of this place". Je ne suis plus triste, juste fatigué de cet endroit.

- Alors bientôt nous partirons de cet endroit Richard. Je te le promet.
- Et si on meurt ? Non. Et si nous vivons ?

Nous sommes assis sur le toit de la maison de Richard. Nous buvons nos canettes de coca, en attendant que la nuit tombe.
La nuit est monstrueuse en ce moment. Elle me fait peur. J'ai l'impression que les étoiles me fixent et que la lune me surveille.
Elle surveille sûrement Richard pour ne pas qu'il fasse de bêtises. Mais la lune ne peut pas observer tout le monde en même temps.

- J'ai trouvé un passe-temps. lui dis-je
- Être triste n'est pas un passe-temps.

Je cherche dans ses yeux couleur pacifique une once de doute.

- Je ne suis pas triste. Je suis heureuse de t'avoir à mes côtés, tu es mon plus cher ami.
- Je suis ton seul ami Charlie, et ça c'est triste.

Je sais que j'ai l'air triste, que j'ai l'air fatiguée et déprimée. Mais ils ne comprennent pas que je vie pour pouvoir voir les yeux et les boucles brunes de Richard tous les jours.
Ils ne comprennent pas que je souhaite simplement m'évader et lire la nuit pour ne pas entendre mes parents se disputer jusqu'à en perdre leur voix.
Ils ne comprennent simplement pas merde. Ils vivent dans un monde heureux, dans lequel tout se passe pour le mieux. La vie n'est-elle pas joyeuse lorsque l'on a un but dans la vie ?

At night, when I'm alone is tchat I can think freely, I just talk to myself.

- J'ai donc l'impression que si je mourais, personne ne le remarquerait. dis-je

Il me regarde comme s'il avait sortit une connerie, mais c'est moi qui n'aurait pas dû dire cela. La lune va désormais veiller sur moi.

- Charlie, qu'est-ce qui a donc mal tourné ?
- La vie, Richard.

Nous préférons nous taire, je décide donc de fermer les yeux, et de poser ma tête sur son épaule. Lui, doit sûrement regarder le ciel étoilé.