Chimère (en cours d'écriture)

Chapitre 1 : Coup de téléphone

C'est la sonnerie de mon téléphone qui me réveilla. Encore à moitié endormi, j'éteignis l'alarme, puis partis prendre ma douche. L'eau chaude acheva de me réveiller. Devant le miroir, je repassais sur ma peau les marques encore visibles qu'y avait laissé cet enfoiré de Vargas, deux ans plus tôt. Je descendais à la cuisine, pris un rapide petit-déjeuner, puis consultais mon agenda. Rien de prévu aujourd'hui. Soudain, mon portable sonna. Souriant, je décrocha :

" - Si tu m'appelles encore pour une grand-mère qui me demande de retrouver son petit-fils fugueur, Romy, je te jure que je te raccroche au nez.

Une voix féminine me répondit :

- J'aimerais que ce soit le cas, mais non, c'est un peu plus sérieux que ça. Voire carrément plus sérieux.

- Vas-y, j'écoute.

- Pas au téléphone, c'est trop risqué. Disons, chez toi, dans 10 minutes.

- Très bien, je t'attends.

Mon "chez-moi" est en réalité une maison située sur les hauteurs de Los Angeles, dans un quartier familiale. Disposée sur trois étages, elle possède un système de sécurité à la pointe de la technologie. Au premier étage, ma chambre, la salle de bain, ainsi que ma bibliothèque. Au rez de chaussée se trouvait la cuisine/salon/salle à manger, une chambre d'ami et une autre salle de bain. Une maison tout ce qu'il y a de plus normale. Sauf pour la cave. Derrière une porte blindée ne s'ouvrant que par empreinte rétinienne et code, se trouve mon Laboratoire, l'endroit où se trouvent tous les objets nécessaires à mon travail, ainsi qu'un équipement scientifique qui ferait pâlir le MIT. Le Labo dispose également d'une entrée et sortie cachées, ce qui me permet d'aller et venir comme je le souhaite sans que personne du quartier ne le sache. Sachant que c'est par là qu'allait arriver Romy, et n'étant pas trop préoccupé par le ménage actuellement, je descendis ranger un peu.

Vous vous demandez sûrement ce que je fais comme travail, eh bien, c'est un peu compliqué. Officiellement, je suis Stewart, ce qui me permet d'expliquer tous mes voyages, mais en réalité je dirige une entreprise spécialisée dans l'espionnage, la chasse de prime, et d'autres choses de ce style. Mon nom de code : le fantôme. La seule employée de l'entreprise... C est Romy. C'est elle qui s'occupe de trouver les missions et de prendre contact avec les clients.

Un bruit me fit sortir de mes pensées : la voici qui arrivait. Je vis tout de suite à sa tête que quelque chose n'allait pas. Elle semblait sur le point d étriper quelqu'un. Elle avala d'un trait la tasse de café que je lui avait préparé, puis se lança directement :

- Tu sais le gars que tu voulais que je retrouve, celui qui s'est échappé des griffes de Vargas ?

Oui, je m'en souvenais. Il y a deux semaines de ça, un des soldats de Vargas avait déserté de leur base principale. Aspirant à une nouvelle vie, il a engagé un homme, surnommé le Faucon,  pour lui créer de nouveaux papiers. Depuis, plus aucune trace de lui. J'espérais pouvoir le retrouver afin de lui poser des questions sur Vargas.

- Oui ?

- Eh bien tu peux toujours rêver pour lui poser tes questions. Il est mort. Assassiné.

Merde.

Elle reprit : - Son corps a été trouvé ce matin par une voisine dans sa résidence de Paris. Elle leva la main pour éviter que je ne l'interrompes. Et ce n'est pas tout. La personne qui l'a tué a également laissé un message, dans lequel elle affirme posséder une clé USB dont le contenu pourrait faire tomber Vargas et son organisation. Cette clé USB sera vendue au plus offrant. La vente aura lieu lors d'un gala de charité à Paris, dans 3 jours.

- Alors où est le problème ? On se montre au gala, on vole la clé avant la vente et le tour est joué !

- Le problème, c'est qu'une dizaine d'agences internationales officielles, dont tes amis de la CIA, seront présentes, ainsi qu'à peut près le même nombre de non-officielles. Il sera impossible de repartir avec la clé sans se faire repérer.

- J'ai peut-être la solution à ce problème. Tu te souviens la mission en Namibie ?

- Oui, même si je ne vois pas le rapport entre la capture d'un escroc turc et notre problème actuel ?

- Si, il y en a un. Lors de cette mission, j'ai rencontré un agent d'une organisation non-officielle qui venait pour les mêmes raisons que moi. Je l'ai aidée à capturer le gars, et en échange ils m'ont donné le montant de la prime que je devais toucher pour sa capture. L'agent m'avait laissé sa carte, au cas où je voudrais les rejoindre. Je pourrais les appeler, et leur demander de l'aide.

- Toi, travailler avec une agence ? Vraiment ? Tu veux vraiment cette clé ! Et puis, qu'est ce qui te dit que cet agent, que tu n'as vu qu'une seule fois, ainsi que son agence vont accepter de t'aider ? Surtout si ils savent que tu es le fantôme.

- Je ne sais pas si ils vont nous aider, mais au moins ils accepteront de nous écouter. Ils ont une dette envers moi. Quand au petit détail de mon identité, ils ignorent que je suis le fantôme. Pour eux, je ne suis qu'un chasseur de prime assez malin pour prendre des missions à l'autre bout du monde.

- Dans ce cas, je vais les appeler. Il nous faut vraiment cette clé.

- Il vaut mieux que ce soit moi qui le fasse. Ils me connaissent, et pas toi.

- Enfin, connaître est un grand mot. Mais vas-y, fait comme tu veux. Quel est le nom de l'agent, au fait ?

- Chloé Walker.

- Une femme ! Étonnant ! Et son agence ?

- Chimère.