Celeste pleure dans son coin alors que Jin pense à elle. Il s'imagine la prendre dans ses bras et lui dire à quel point il l'aime. Ces deux-là sont meilleurs amis, mais seuls leurs deux cœurs savent pour qui ils battent réellement. Une réciprocité à...
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Je m'engouffrais d'une énième part de pizza et poussa un long cri de surprise alors que le série devenait de plus en plus intense.
- Non, Sérieux ? M'exclamais-je.
Je regardais avec admiration et stupéfaction ma série préféré " Grimm". Je venais tout juste d'apprendre que Julie n'était pas morte. Alors que tous l'avaient vu mourir.
- Elle est encore plus belle.
La solitude réussissait à me faire penser à voix haute. Mais Dieu sait combien Netflix me faisait du bien en ce moment. Cela remonte à quelques jours depuis ma fameuse rencontre avec celle que je surnomme l'analphabète. Jin ne cessait de m'inviter chez lui car d'après lui, son plus grand souhait en ce moment était de nous voir ensemble et en bon thermes.
Mon téléphone s'alluma et la sonnerie s'enclencha. C'était un appel de Jin. Je mis pause à ma série à contre cœur alors que je saisissais mon portable afin de répondre à l'appel.
- Hello~ Parlais-je doucement.
- Coucou Chaton, t'es prête ?
- Pourquoi faire ? M'étonnais-je.
- J'arrive.
Mes yeux s'écarquillaient suite à cette réponse inattendue.
- Euh ? Depuis quand tu débarque chez moi comme ça ?
- Je t'ai laissé une centaine de messages. Mais je suis sûr que mademoiselle était bien trop occupée à regarder la saison 6 de Grimm.
C'est bien en parti pour cela que je l'aime. Il sait pratiquement tout de moi. Mes goûts, mon style, mes phobies, et plein d'autres qu'il me surprend même à savoir à mon insu.
- Waw~ Que tu me connais bien ! Où tu te trouves ?
- Si je te disais que j'étais devant ta porte ? Il disait en riant.
J'avais entrouvert la bouche pour ne pas crier. À lors où l'on parlait, j'étais en petit short et tee-shirt. Bien heureusement pour moi la maison n'était pas dans un sale état.
- Merci maman. Soufflais-je presque.
Le noiraud voulait répliquer pour me sortir une de ses phrases insensées comme " Parfois je me demande si tu es normal " mais je ne le laissais pas finir et couru ouvrir la porte pour me jeter dans ses bras.
- wow ! Il avait presque crié alors qu'il resserrait son étreinte sur moi.
Je l'avais serré si fort contre moi pour mieux sentir son cœur battre comme le mien.
- Alors, ça matte des séries en mini short.
Je riais et lui donnais une petite tape sur l'épaule alors que nous nous installions sur le sofa. Je m'étais posé contre lui, ma main sur son torse. Nos corps se soulevaient à chacune de ses respirations. Quand je pense qu'une autre en profite pleinement, je bouillonne de rage. Et ce depuis qu'il me l'a annoncé Ce soir-là.
- Dis Céleste...
- Hm ?
- Est-ce que tu aimes bien Sarah ?
J'ai levé la tête pour mieux l'observer.
- Personnellement, pas trop.
- Quoi ? C'est parce qu'elle ne sait pas parler le satoori* ? Riait-il presque.
- Non. Tu sais que je suis très franche. Mais cette fille ne me plaît pas.
Il se redressa et me tourna face à lui. Un visage sérieux au visage.
- Donne-moi au moins une raison valable.
- Je ne veux pas en venir là.
Sa mine se resserrait et ses sourcils se froissaient. Je savais bien que je ne pouvais pas échapper à la conversation mais qui ne tente rien n'a rien.
- Non, dis-le-moi. Tu sais que ton avis comte énormément pour moi.
- Je trouve qu'elle est trop esthétique. C'est un peu le genre de fille qui passe son temps à se limer les ongles et tous ces trucs trop féminins.
- Tu dis ça parce que toi tu es tout son opposé.
Cette fois c'était à mon tour de froisser les sourcils. À présent, tout ce que je pensais, je m'étais décidé à le dire. Et cela peut importer les mots qui en sortiront.
- Si je comprends bien tu me reproche de ne pas être assez féminine c'est ça ? Tu sais très bien que le rose et les paillettes ça n'a jamais été mon truc.
Je m'étais vite séparé de lui. Mon petit doigt me disait que ce début de dispute allait mal finir. Je m'y préparais déjà.
- Alors ne juge pas une personne jute parce qu'elle ne te ressemble pas. Tu ne trouves pas ça injuste ? Parce que moi si.
Je me sentais offusqué et quelque peu blessé.
- Lorsque nous nous sommes connus tu le savais très bien. Alors ne te permet pas de me faire la morale maintenant.
Le fait qu'il me fasse ce genre de reproche après 3 ans d'amitié me blessais.
- Tu sais quoi ? Je vais m'en aller. Au risque de faire sortir des paroles non voulues.
Il dégageait la couverture de son corps et se levait. Alors qu'il s'apprêtait à s'en aller, ma main s'agrippait fortement à la Manche de sa chemise à carreau.
- Tu ne peux pas partir comme ça.
- Moi je te dis que si. Répliquait-il.
- Ne le fais pas.
Il saisit ma main et la dégagea de sa manche avec une petite once de brutalité.
- Regarde-moi bien alors.
Sur ces mots, il a ouvert la porte et l'a aussitôt refermé après être sorti. Le vent produit par cette action me frappa en plein visage et m'obligeait à fermer les yeux. Pinçant furieusement ma lèvre inférieure, je passais ma main dans mes cheveux alors que les larmes menaçaient de couler. Dieu seul savait à quel point je détestais me disputer avec lui. Cela me faisait l'effet d'un coup de pieu en plein cœur.Parce que je l'aimais.
* Satoori : Faon de nommer un quelconque dialecte.