Comme chaque soir de ce triste mois de janvier à cette heure là, le vent était des plus frais.
Comme chaque soir de ce triste mois de janvier à cette heure là, Florent cuisinait pour lui et sa petite sœur.
Comme chaque soir de ce triste mois de janvier à cette heure là, Mary, la mère de Florent et Nicole, travaillait d'arrache-pied pour rapporter un peu d'argent à la maison.
Comme chaque soir de ce triste mois de janvier à cette heure là, Christian et Lucy s'amusaient autour de la grande piscine intérieure de leur maison en haut en colline.
Comme chaque soir de ce triste mois de janvier à cette heure là, Louis traînait dehors avec la fille dont il était amoureux depuis la primaire, espérant que cette fois elle l'embrasserait avant de rentrer chez elle.
Comme chaque soir de ce triste mois de janvier à 18h30, la vie était banale et les espoirs attendaient de devenir une réalité à Addison, un petit village du Michigan.Pourtant à la différence de d'habitude, Alicia n'était pas sortie de chez elle de la journée. Voilà pourquoi sa petite amie vint lui rendre visite.
Juliet frappa à la porte d'entrée d'Alicia, mais cette dernière n'ouvrit pas la porte. Juliet frappa une deuxième fois, mais aucune réponse. Une troisième fois. Et puis une quatrième, mais toujours rien. Et si Alicia avait eu un problème ? Juliet tenta d'ouvrir, sans succès.
La peur s'empara de Juliet. Elle devait entrer !
Elle attrapa une pierre et se plaça devant la fenêtre du grand salon d'Alicia. Sans hésiter, elle lança la pierre de toutes ses forces et un cri de surprise retentit alors. Juliet l'avait-elle blessée ?
« Alicia ? Je t'en pris ouvre, ce n'est que moi !» cria Juliet.
Quelques dizaines de secondes de silence suivirent la demande de Juliet, sans qu'Alicia ne donne de signe de vie.
« Rentre chez toi Juliet. dit alors, doucement, Alicia sans pour autant s'approcher de la fenêtre.
- C'est hors de question, pas avant que tu ne m'expliques pourquoi tu n'as donné de nouvelles à personne depuis hier soir ! lui répondit Juliet.
- C'est compliqué. Je vais bien, ne t'inquiète pas. Maintenant rentre chez toi, il fait nuit. dit plus fermement Alicia.
- Alicia, laisse-moi entrer. répondit froidement Juliet, le visage fermé.
- Si tu insistes...» marmonna Alicia.
Des bruits de pas se firent entendre, puis la porte d'entrée s'ouvrit d'à peine quelques centimètres.
Juliet s'empressa de pousser la porte qui donnait sur le salon.
Alicia était dos à Juliet. Ses longs cheveux bruns étaient parfaitement regroupés en un grand chignon au dessus de sa tête, excepté une de ses boucles brunes qui était maintenue derrière son oreille. Vue de dos et dans le noir, elle semblait porter une robe moulante s'arrêtant au dessus de ses genoux, laissant apparaître ses belles jambes. Ce qu'elle était belle !
« Alicia ?», demanda Juliet, en attente d'explications.
Alicia ne se retourna pas, elle ne dit rien, elle ne bougea pas même un tout petit peu.
« Mon cœur ? Qu'est ce qu'il se passe ?», retenta Juliet tout en posant sa main sur l'épaule d'Alicia.
Elle ne répondit toujours pas. La tête baissée, elle avança d'un pas, enlevant la main de Juliet au passage.
« Bordel Alicia, parle-moi !», cria Juliet, agacée.
Décidée à donner des explications à Juliet, Alicia soupira doucement.
« D'accord, je vais t'expliquer, mais recule de cinq pas s'il te plait.» murmura Alicia.
Juliet s'exécuta. Alicia attrapa des lunettes de soleil, un bloc-notes et un crayon gris se trouvant sur la table à sa droite, sans regarder Juliet une seule fois. Elle mit les lunettes sur son nez et se retourna enfin. Un air abattu se dessina sur son beau visage quand elle découvrit la colère visible sur le visage de la femme qu'elle aimait.
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Vengeance
Short StoryUne ville. Des habitants torturés. Parmi eux, une jeune scientifique qui veut venger les injustices dont elle et sa petite amie ont était victimes.