Lost in a dream [yoonkook]

Partie 1

Petite note de début d'histoire pas très drôle mais qui est importante pour moi : je n'accepte aucune insulte dans l'espace commentaire. Cela me met mal à l'aise, d'autant plus sur cette histoire mais je vais vous laisse découvrir le pourquoi du comment au fil des mots.

Sur ce, bonne lecture ^^

***

Du brouillard. Ma vie est tapissée de brouillard. Pas un brouillard oppressant, effrayant, où tu crains de ne jamais retrouver la lumière. Non ce brouillard-là est plutôt chaleureux, comme une présence que tu ne recherches pas forcément, mais qui t'es familière. Un compagnon, sans doute.

« - Qu'est-ce que tu en dis Yoongi ? »

Seokjin se penche vers moi, un sourire au coin des lèvres. Je n'ai pas écouté ne serait-ce qu'un cinquième de cette conversation. Ça doit se lire sur mon visage.

« - De quoi ? »

La touffe rousse d'Hoseok vient remplacer celle de mon hyung, et rien qu'à son ton je sens les mêmes pétillements qui gazouillent en lui naître chez moi.

« - Taehyung proposait qu'on aille directement chez lui finir nos devoirs pour demain, pour avoir le temps après d'aller voir le Joker, ça te dit ? »

Eux ça leur dit apparemment, que ce soit par le timide rictus de Namjoon ou la grimace de Tae, je peux aisément deviner qu'ils sont tous excités à cette idée. Il fut un temps où j'aurais partagé leur enthousiasme, et peut-être même proposé de finir la soirée chez moi autour d'une pizza. Mais le brouillard persiste, et annihile mes désirs. Tout est morne.

« - Oui, parfait, je réponds, avec une seconde de trop qui paraît suspecte. »

Mais ils ne semblent pas remarquer mon état, et repartent bille en tête en direction des portes vitrées qui nous rendent notre liberté chaque soir.

Seul Jimin laisse son regard traîner un peu plus longtemps vers moi. Il a cette bouille qui dit que quelque chose le tracasse, mais qu'il ne veut pas en informer les autres. Alors je ralentis le pas, laissant le reste du groupe nous distancer pour pouvoir écouter ce qu'il a à me dire.

« - Yoongi, tu es sûr que tout va bien en ce moment ? m'interroge-t-il de ses yeux inquiets. »

Le pire c'est que tout va bien. J'ai juste ce brouillard en moi qui m'isole, mais ça ne me rend pas malheureux. Juste, à côté de la plaque. Déphasé.

Alors je lui prends la main, n'appréciant pas la ride se creusant entre ses sourcils.

« - Bien sûr que ça va, tu n'as pas à t'en faire Minnie. »

Soulignant mes propos, je m'élève sur la pointe des pieds et lui plante un bisou au centre du front. Je ne l'ai pas convaincu, je le sais, pourtant lui aussi fait comme si tout allait bien et sert ma main plus fort.

On accélère le pas, voulant rattraper les autres, pourtant je m'arrête au milieu du hall.

« - Pars devant, je lance au brun. Je vous rejoins. »

Et je me retourne, faisant fi du regard interrogateur de mon compagnon dans mon dos, trottinant jusqu'à cette aura que je ne manque jamais d'apercevoir.

Il est adossé contre un mur, un écouteur enfoncé dans l'oreille, jouant nerveusement avec le second. Ses boucles châtain lui tombent sur les yeux. Il les fait pousser depuis deux mois déjà, et il ne se passe pas une heure sans qu'il ne s'en plaigne, et pourtant il les garde tels quels.

Il redresse le menton à mon approche, et son sourire repousse les nuages.

Pourquoi toi parmi tous les autres parviens-tu à me faire sentir vivant ?