CHAPITRE 14

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**Layla Meldiva Gako***
Je sortis précipitamment de la salle. J'avais mal, tellement mal. J'avais le cœur en miettes, je me sentais oppresser. Je m'appuyais contre la rampe d'escalier. Bon Dieu, cette douleur m'était insupportable. Je restais là quelques minutes, attendant que mon corps se rétablisse de cette douleur. Je n'en pouvais plus, je commençais à suffoquer. Le ciel se mit à tourner et je crus m'évanouir. Malheureusement ou heureusement, il me rattrapa.
Alexandre (triste): princesse tu va bien?
Si je vais bien? SI JE VAIS BIEN? Il se foutait de moi où quoi? Avais-je l'air d'aller bien? Je sentis une colère sourde gronder en moi. Tout ça c'était de sa faute. C'est à cause de lui que je souffrais, s'il m'avait laissé dans mon état de domestique, je ne souffrirais pas autant. J'avais tellement mal. Je le repoussais brutalement et lui tournais dos. Je n'en pouvais plus d'être près de lui.
Alexandre (me retenant de force): je t'en pris ne me laisse pas. J'ai besoin de toi Layla.
Je voulus crier de toute mes forces, mais ce cri resta bloquer en travers de ma gorge. Je me calmais tout d'un coup, les yeux brulants. Je n'étais qu'une incapable. Je ne pouvais même pas crier. Les larmes menacèrent de céder et Alexandre comprenant m'emmena à la voiture. Il demanda au chauffeur de nous ramener. Le trajet se fit dans le silence. Lui me tenant dans ses bras et moi essayant de lutter contre les larmes. A notre arrivée, je descendis sans lui jeter un regard et je me rendis dans notre chambre. Il me suivit sans un mot. Je pris un sac et commençais à y mettre mes affaires en prenant le soin de laisser celle qu'il m'avait offertes.
Alexandre (paniqué): princesse que fais-tu? (m'arrachant le sac) tu ne peux pas me laisser ainsi. Non Layla NON!
Moi (les larmes aux yeux): je n'en peux plus Alexandre. Je suis à bout! Tu ne comprends donc pas qu'on ne peut pas être ensemble?
Alexandre (me prenant dans ses bras, d'une voix douce): ne dis pas ça ma puce. (me berçant) chut, tu sais bien que je n'aime pas te voir pleurer. Je t'aime Layla.
Moi (le repoussant): Alexandre, l'amour ne suffira pas.
Alexandre: bien au contraire, il n'y a que lui qui survivra. Je t'en pris reste.
Moi (essuyant mes larmes): je ne peux pas Alexandre. Pas après ce soir. Je suis désolé, mais on ne peut plus continuer.
Alexandre: si on peut. (relevant mon menton) regarde moi et dis moi que tu ne m'aimes pas.
Moi (le repoussant): je t'aime et tu le sais…
Alexandre (esquissant un triste sourire): alors on va se battre pour cet amour ok.
Il clôtura sa phrase d'un baiser qui me coupa le souffle. Et tout d'un coup, tous mes doutes disparurent. Je savais qu'on ne faisait que se leurrer, mais je l'aimais tellement. Il s'éloigna en entendant des petits coups à la porte. C'était Noëlla et Cindy, mais Cindy resta en retrait. Elle attendit que Noëlla entre pour s'en aller.
Noëlla: qu'est ce qui c'est passé?
Il se mit à lui parler en anglais et elle acquiesça d'un air triste. Quand ils eurent finis, elle m'emmena dans la chambre de Cindy. Elle me tint la main pendant tout le trajet comme pour essayer de me réconforter.
Cindy: ma co qu'est ce qui c'est passé? Tu courais on dirait on te poursuivait.
Noëlla (énervée): n'est ce pas la mère de Trey, elle va jusqu'à présenter une fameuse fiancée de Trey à tout le monde.
Cindy: ayi, c'est parce qu'on t'a présenté en tant fiancée que tu serres tes paquites?
Noëlla: si seulement c'était elle.
Cindy: ne me dit pas que… (énervée) mais cette femme ce n'est plus la sorcellerie, c'est un agent haut gradé du diable maintenant. Seigneur protège nous.
Elle vint me prendre dans ses bras et après quelques minutes, Noëlla demanda à me parler toute seule.
Noëlla (triste): je suis désolé Layla.
Moi: je sais.
Noëlla: il t'aime Layla. Je ne l'ai jamais vu autant amoureux. Si tu le quittes, il deviendra fou. Je sais que c'est dur pour toi mais ne laisse pas tomber.
Je pris le carnet et me mis à écrire.
Moi: je n'en peux plus. Elle lui a trouvé une fiancée. UNE FIANCÉE, en plus belle, classe et surtout qui appartient à son milieu.
Noëlla: tu sais peut importe les épreuves, tu ne dois pas abandonner. La vie peut être parfois dure, mais dis-toi que ça te forgera.
Moi: (pleurant): j'ai tellement mal. Mon cœur me brûle. Je ne peux supporter ça. Oh Noëlla je veux partir, mourir, disparaître. Mais surtout je veux être loin de lui.
Noëlla (essuyant mes larmes): ne dis pas ça. Tu sais il y a quelques années j'étais aussi désemparé que toi.
Moi (les larmes aux yeux):…
Noëlla: Le jour de mon 16àme anniversaire, j'ai appris que j'étais adoptée.
Moi (surprise): je suis désolé.
Noëlla (d'un sourire triste): et tu sais comment je l'ai appris? Ma mère biologique est venu taper à la porte me réclamant. Je m'en souviens encore. Elle avait les larmes aux yeux et me tendait ses bras. Je la regardais confuse car pour moi, mes vrais parents c'étaient les Koné. Je me souviens que maman était bouleversée, mon père est arrivé voyant qu'on tardait. Il n'a fallut qu'un regard pour qu'il comprenne. Il a tout de suite voulut me prendre mais je me suis enfuie. Je me sentais tellement mal. J'avais non seulement perdu mon innocence de la pire des manières et j'apprenais que j'avais été abandonnée. Je me suis enfermée et je ne suis sortis que deux jours plus tard. J'étais tellement en colère, mais quand j'ai vu mon père, j'ai su que peu importe que je sois sa fille biologique ou non, il m'aimait autant que mes 7 autres frères et sœurs. Il m'a prise dans ses bras et j'y ai pleuré tout mon soul comme … (elle marqua une pause et reprit son récit d'un air nostalgique) Ma mère biologique demanda ma garde, elle ne voulait plus confié son enfant à des inconnus, mon père à bien sur refusé. Il disait qu'elle ne me méritait pas. J'étais devant la porte du bureau et les écoutait. Ils criaient, Ce qui attira maman. Elle vint me prendre et on alla faire des courses avec ma sœur Malia. Une semaine plus tard, on recevait une lettre du tribunal. Elle demandait ma garde exclusive… ça a été l'une des pires périodes de ma vie. Ce combat infernal qui se passait, me mettait les nerfs à vif. Je finis par demander à vivre avec elle quelques temps. Mon père voulut s'y opposer mais finit par accepter…..
Son regard était lointain. Je lui laissais le temps de se reprendre. J'avais mal pour elle. Elle finit par me regarder droit dans les yeux.
Noëlla: elle n'était pas mauvaise, tu sais. Elle ne m'a pas frappé non plus. Mais elle ne m'a pas aimé. J'étais juste l'erreur de jeunesse à réparer. Le pire c'est qu'elle ne faisait que dénigrer mes parents. Alors un matin j'ai dit stop. Je suis retourné chez les Koné qui sont pour moi ma véritable famille. J'ai garder le contact avec elle, mais je ne suis pas aussi proche d'elle qu'avec maman. Au final, j'ai compris qu'on m'avait certes abandonnée, mais je suis tombée sur la meilleure des familles. Tout cela pour te dire, que peu importe ce que tu traverseras, le bonheur finira par te sourire.
Je la pris dans mes bras pour un long câlin. Cindy finit par revenir et se joignit à nous. Armée de courage, je me dirigeais vers la chambre d'Alexandre. Je continuais de repenser au récit de Noëlla, quand je beuguais sur une de ses phrases. << j'ai perdu mon innocence de la pire des manières.> oh non! Elle s'est faite violé enfant. Je voulus repartir vers elle quand j'entendis la voix de la mère d'Alexandre.
M.A: si tu oses t'en aller avec cette chose, tu ne remettras plus jamais les pieds ici.
P.A: va-t-en et tu dis adieu à la maison, l'entreprise et ton héritage.
Je n'attendis pas la réponse d'Alexandre et courus jusqu'à sa chambre. Non, non, non!
***********Trey Alexandre Bass**********
J'avais demandé à Noëlla d'emmener Layla. J'avais besoin de réfléchir. Layla avait raison, notre relation ne pourrait être acceptée de mes parents. En repensant à l'acte de ma mère, j'ai encore mal. Dire que j'avais crue qu'elle avait changé d'avis. Je n'abandonnerais jamais Layla, et ceux peut importe leur point de vue. Je pris mon téléphone et lançais le numéro de Dereck.
Dereck: oh vieux, on dit quoi?
Moi: ton appart d'ici est-il occupé?
Dereck (surpris): euh non, pourquoi?
Moi: où est ce que je peux trouver les clés?
Dereck: ma sœur habite pas loin, c'est elle qui les a.
Moi: crois-tu que Layla et moi pourrions y vivre quelque temps?
Dereck: of course. Mais qu'est ce qui se passe?
Moi: l'heure est grave Dereck.
Dereck: wow, tu m'appelles par mon prénom. Attend explique moi un peu la situation.
Moi: plus tard il faut que je me dépêche. Merci.
Dereck: bon j'appelle ma sœur, elle t'appellera pour que vous conveniez d'un rendez-vous pour la clé.
Moi: demande lui pour ce soir stp.
Dereck; hey calme toi.
Moi: merci, bye.
Je raccrochais et pris deux valises dans laquelle je mis nos affaires. Je demandais au gardien de les porter à ma voiture, ainsi que le sac d'école et les effets de Layla. Sans oublier mon ordi. A peine on eut fini que mes parents arrivèrent. Sans un mot, on se dirigea tous dans le bureau principal.
Mère: es tu fière de toi? Te rends tu compte de la situation dans laquelle tu nous as mise?
Moi (froid): oh parce que tu m'as peut être laissé le choix?
Père: oserais-tu être insolent avec ta mère Trey?
Moi: oh parce qu'elle me considère comme son fils?
Mère: je le fais pour ton bien Trey.
Moi (explosant): MON BIEN? MON BIEN? ARE YOU KIDDING ME? (Tu te moque de moi?)
Père: baisse d'un ton immédiatement.
Mère (paniquée): oh mon Dieu, mon fils qui me crie après.
Père: du calme Rachel, assieds-toi.
Je regardais ma mère qui avait l'air si déboussolée. Mon cœur se serrait mais je ne pouvais plus reculer.
Moi: Layla et moi, partiront ce soir.
Mère (choquée): non Trey, non.
Moi: si vous ne pouvez accepter mon bonheur, je ne vois pas pourquoi je supporterez votre présence.
Mère: Trey non…
Sa voix se fendit en sanglot, je vis comme un moment de regret dans les yeux de mon père.
Moi: ma décision est prise.
Je me retournais pour sortir quand:
Mère: si tu oses t'en aller avec cette chose, tu ne remettras plus jamais les pieds ici.
Père: va-t-en et tu dis adieu à la maison, l'entreprise et ton héritage.
Moi: tu n'oserais pas.
Père (froid et dure): crois moi, un testament se modifie rapidement. Pars et tu verras ce que le mot misère signifie. Je te bloquerez tous tes fonds, tu n'auras plus rien, je ferais de ta vie un enfer. Plus aucune entreprise, que ce soit une influente ou un simple garage ne t'acceptera. Je ferais de toi un souillon, de la même façon que j'ai fais de toi un homme.
Je tressaillis violemment et le regardais droit dans les yeux.
Moi: fais ce dont tu as envie, mais je me casse.
Père: oh je fais toujours ce dont j'ai envie. Mais rappelle toi de cela quand tu viendras me supplier.
Je sortis en trombe de son bureau, et trouvais Layla marchant de long en large.
Moi(la prenant par le bras): vient on s'en va.
Au même moment, Noëlla fit irruption devant nous.
Noëlla: Trey, ton père. Il … il s'est mis à tout détruire dans le bureau.
Moi: il vaudrait mieux que tu ailles chez ta famille qui est ici. Je ne veux pas qu'il t'arrive malheur. Layla suis-moi.
Je les tirais toutes les deux en leur expliquant la situation. On pris les affaires de Noëlla et on quitta la maison. Je m'arrêtait au guichet pour retirer un maximum de cash, avant que mon père ne me bloque tout. C'est là-bas que je reçut l'appel de la sœur de Dereck. On passa chez elle récupérer la clé, et elle nous donna quelques provisions. C'était un appartement de trois chambres. Noëlla, elle demanda à ce qu'on la dépose chez sa tata Larissa, une amie de sa mère. Son vol étant prévu pour la matinée. On profita pour lui faire nos au revoir. Quand on fut de retour à l'appart, Layla ne fit aucun geste jusqu'à ce qu'on se couche. Je la pris dans mes bras et la serrait contre moi. Je l'aimais tellement. Elle me caressa la joue lentement et finit par s'endormir sur mon torse.
1 semaine plus tard.
Je venais de rentrer de la banque, mon père était vraiment efficace. Je n'avais plus accès à rien. Ma mère, elle ne cessait de venir me supplier de revenir. Elle avait maigri, le simple fait de la voir me brisait le cœur. Je faisais mon possible pour tenir bon, mais rien n'allait. Ma relation avec Layla se meurtrissait peu à peu. Depuis cette soirée, rien n'était plus pareille. Elle revenait de ses cours, préparait puis se couchait. On avait perdu notre intimité et j'avais mal. En ouvrant la porte je remarquais tout de suite le changement. Je me précipitais vers la chambre qu'on partageait et je vis ses valises sur le lit. Elle me regarda d'un regard déterminé.
Moi (allant vers elle): qu'est ce que tu fais?
Elle ne répondit pas, ne leva même pas un petit doigt, rien. Je m'avançais vers ses valises et voulus les prendre pour les ranger mais elle m'arrêta.
Moi: Layla s'il te plait.
Layla: je m'en vais Alexandre.
s'il te plait non.

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