Toujours cette odeur de souffre au réveil, cette lune rouge sang qui brûle la peau, ces cris dans la forêt des tourments, ce sentier de plomb ardent orné des champs d'Asphodèle. Ce champ où erre de façon sempiternelle les âmes des défunts qui n'ont commis ni crime, ni mauvaise action.Les limbes. Je portais avec moi le joyau de ma bien-aimé, son saphir et notre bague de promesse qui me permettait de rester lucide.
Le noir total m'enveloppait comme une couverture épaisse, étouffant la lumière et engloutissant chaque parcelle d'espoir. J'étais prisonnier des Limbes, ce royaume intermédiaire entre la vie et la mort. Une obscurité oppressante me cernait, me confinant dans un état de désespoir et de confusion.
Le chemin qui m'avait mené ici était flou, un souvenir vague noyé dans les brumes de l'oubli. Je me souvenais seulement de ma femme, son visage angélique hantant mes pensées, un phare dans les ténèbres de ma conscience. Je devais la retrouver, peu importe les obstacles qui se dresseraient sur mon chemin.
Les Limbes étaient un lieu étrange, où le temps semblait suspendu et les repères perdus. Des ombres erraient dans l'obscurité, des âmes égarées en quête de rédemption ou de libération. Des murmures indistincts flottaient dans l'air, comme des échos lointains d'une réalité oubliée.
Chaque pas que je faisais semblait m'enfoncer davantage dans ce royaume lugubre, m'éloignant un peu plus de ma destination. Pourtant, je refusais de céder à la désespérance. Ma détermination était mon seul guide, une lueur d'espoir dans les ténèbres.
Au loin, une lueur faible perçait l'obscurité, une lueur qui semblait m'appeler, me guider vers la sortie de ce cauchemar. Je m'engageai sur ce chemin incertain, laissant derrière moi les Limbes et leurs mystères obscurs.
Chaque pas était un défi, chaque instant une épreuve de volonté. Mais ma détermination ne faiblit pas, car je savais que ma femme m'attendait de l'autre côté, sa présence comme un phare dans la nuit.
Et ainsi, guidé par l'espoir et animé par l'amour, je m'avançai vers la lumière, prêt à affronter tous les défis pour retrouver celle qui avait donné un sens à ma vie.
Chaque pas que je faisais à travers les Limbes semblait être une épreuve supplémentaire, un voyage à travers les neuf cercles de l'enfer décrits dans la Divine Comédie de Dante. Les décors changeaient, passant d'une obscurité étouffante à des paysages cauchemardesques, chaque cercle représentant une facette différente de la souffrance humaine.
Au premier cercle, les Limbes, je me sentais comme un étranger, un intrus perdu dans un lieu où je ne semblais pas appartenir. Les âmes des non-baptisés et des justes qui n'avaient pas connu le Christ erraient ici, condamnées à une existence éternelle sans espoir de salut. Mais même dans ce désespoir, la seule pensée qui habitait mon esprit était celle de Kayna, ma femme, dont le souvenir brûlait comme un feu ardent dans mon cœur.
Au deuxième cercle, la luxure, les âmes étaient emportées par des tempêtes infernales, tourbillonnant dans un tourment éternel. Les cris de désespoir et les lamentations résonnaient à travers les vents déchaînés, mais même au milieu de cette tourmente, Kayna était mon seul réconfort, son image me donnant la force de continuer.
Au troisième cercle, la gloutonnerie, je me retrouvais confronté à des paysages de désolation, où les âmes étaient condamnées à errer dans des marécages de boue putride, dévorées par des tempêtes de pluie et de grêle. La faim et la soif dévorantes étaient leur lot éternel, mais pour moi, seule la pensée de retrouver Kayna me gardait en vie.
À travers les cercles suivants, la cupidité, la colère, l'hérésie, la violence, la fraude et la trahison, je fus confronté à des horreurs inimaginables, des châtiments qui défiaient toute logique et toute compréhension. Mais peu importe la souffrance que j'endurais, la seule pensée qui me permettait de continuer était celle de retrouver Kayna, ma lumière dans les ténèbres, mon espoir dans le désespoir.
Et ainsi, guidé par mon amour pour elle, je traversai les neuf cercles de l'enfer, surmontant chaque obstacle, affrontant chaque épreuve, jusqu'à ce que enfin, je parvienne à la sortie des Limbes, prêt à affronter tous les défis qui se dressaient entre moi et ma bien-aimée.
Dans les Limbes, je me suis retrouvé emporté par un tourbillon d'émotions et de tourments, guidé par un amour éternel pour Kayna, ma douce compagne de destinée. Mon cœur brûlait d'une flamme intemporelle, alimentée par la promesse faite dans les éthers anciens, celle de veiller sur elle à travers les âges.
Le simple souvenir de son nom évoquait des éclats de lumière dans les ténèbres, une lueur d'espoir qui illuminait mon chemin à travers les neuf cercles infernaux. Chaque pas était une danse avec l'obscurité, chaque souffle était une symphonie de souffrance et de désir, mais son amour demeurait mon étoile polaire, me guidant à travers les ombres de l'enfer.
J'avais commis l'acte sacrilège de modifier son nom dans le Livre des Changements, dans une tentative désespérée de la protéger à travers les âges. Et pour expier cette faute, j'avais conclu un pacte funeste, échangeant mon âme pour la sienne. Mais même alors, son amour inébranlable continuait de me maintenir en vie, défiant les flammes de la damnation qui cherchaient à me consumer.
Chaque jour passé dans les Limbes était un poème d'agonie et d'extase, une étreinte passionnée avec la mort elle-même. Mais dans mon cœur, seul son visage radieux brillait, une vision de pureté et de grâce qui transcendait les tourments de l'enfer. Et dans cette épopée romantique à travers les Limbes, je savais qu'aucune force obscure ne pouvait éteindre la flamme de notre amour, car notre lien était éternel, inscrit dans les étoiles et gravé dans les tréfonds de l'âme.
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Hell's Life : Le Paradis des Enfers
Paranormal"Me voici à Edom, le royaume obscur des démons Lilith et d'Asmodee. J'étais juste devant la grande porte qui portait le nom de l'ancien Ange déchu devenu prince des enfers et créateur de la dimension des ombres. J'ai passé ma vie à aider mon procha...