8

35 4 2
                                    

Désolée pour ces presque 2 jours d'absence ! On y retourne !

___________________________________________

/!\ PDV de Mia /!\

Adam avait une fois de plus séché les cours. Si l'Autre l'apprenait, il était foutu. Mais, d'un autre côté, je lui en étais reconnaissante. Il allait passer sa journée à placarder la ville d'affiches, disant qu'il cherchait du travail. N'importe lequel. Je lui avais pourtant demandé de me laisser travailler. Après tout, c'est a moi que la sale besogne avait été refilée ! Mais ce crâne de pierre avait refusé, disant que j'en avais déjà bien assez fait.

"Mademoiselle Mia, je ne vous dérange pas ?"

Je sortais d'un coup de ma rêverie pour regarder mon professeur de chimie droit dans les yeux.

"Ou en est votre expérience ?

- Je suis désolée monsieur, je me suis égarée.

- Cela fait maintenant plus d'un mois que vous vous égarez, mademoiselle. Je vais devoir prendre rendez-vous avec vos parents !"

Quelques élèvent réagirent et retinrent leur souffle.

"Bon courage monsieur.

- Pourquoi ça ? Vos parents sont si occupés ? Je suis sur qu'ils trouveront un peu de temps.

- Je dis ça comme ça monsieur. Mais si vous les croisez, passez le bon jour au bon dieu !"

Son visage blêmit, et je sus qu'il avait compris.

"Je... Je suis désolé, je suis nouveaux, je ne...

- Pas de soucis."

Mon ton était sec et ferme. Je n'avais pas envie d'en parler, et je lui faisais savoir. Et, visiblement, il sut, puisqu'il retourna près de son tableau. Et moi, dans ma rêverie.

J'imaginais Adam tondre la pelouse d'un riche avocat, sortir les chiens d'une vieille dame, nourrir les poissons rouges d'une famille partie en week-end. S'occuper les mains et l'esprit ne lui fera peut-être pas tant de mal !

Depuis que je suis au foyer, c'est à dire ma tendre enfance, ça avait toujours été Laxyo qui prenait les coups. Puis Marcus est arrivé, et son fort caractère, malgré son bas-âge, lui a toujours plus. Alors c'est lui qui a commencé à prendre les coups. Mais Adam, il était différent. Dès son premier jour, il l'a vu étrangler Amory dans un coin de la cuisine. Il l'a tout de suite jeté loin de lui et lui a asséné un coup de poing en pleine mâchoire. Ce bâtard en a d'ailleurs toujours une dent en moins. Malheureusement, pendant des mois, Adam protégeait tout le monde. Il a même un jour menacé au couteau l'autre malade. Chose que personne n'avait jamais osé faire. Puis, d'un coup, il a disparu dans sa chambre pendant des semaines. Abby, arrivée depuis peu, le nourrissait de force, et parfois elle était obligée de rester dormir avec lui. Pendant son sommeil, il faisait des cauchemars et se réveillait en hurlant, arrêtait de respirer et parfois même il fallait l'emmener à l'hôpital. Il faisait des crises de panique. Et, pendant la journée, je l'entendais vomir, pleurer et casser tout ce qui se trouvait sur son chemin.

Et, comme il avait disparu, il est réapparu. Il a surgit devant moi alors qu'il allait me pousser du haut du deuxième étage. L'Autre a alors reculé, et un sourire s'est dessiné sur son visage. Il était heureux de le revoir. Heureux de pouvoir recommencer à le torturer. Alors il l'a frappé. Encore. Encore. Encore. Et encore. Mais jamais Adam n'a dit quoi que ce soit. Il encaissait, versait quelques larmes, mais dans le silence total. Jusqu'à ce que je n'assiste à quelque chose d'aussi violent que cruel.

Il m'a poussée d'un coup derrière la porte, et l'a fermée à clef. Je ne pouvais rien faire, mis a part contempler ce désastre par le trou de la serrure. Je l'ai vu se placer derrière Adam, le pousser contre un mur et lui attraper la gorge si fort que le bout de ses doigts étaient devenus blancs. Adam a enfin ouvert la bouche, et, dans un murmure, l'a supplié d'arrêter. Sa voix se perdait dans ses larmes. L'Autre rit, baissa le pantalon d'Adam, et commença à le caresser. Adam pleurait, mais était trop terrifié pour oser bouger ou protester. Puis, sans crier gare, il déboutonna son propre pantalon et s'inséra en lui. Adam hurla de douleur, tendis que ce monstre donnait des coups de reins de plus en plus puissants. J'entendais sa respiration rauque jusque dans mon âme. Ses mains se firent plus baladeuses, allant de sa gorge au bas de son ventre dans des caresses. Elles auraient pues êtres sensuelles, si Adam ne hurlais pas sa terreur et que l'Autre ne hurlait pas ses orgasmes.

Il se retira doucement de lui, reboutonna son pantalon, et, comme pour humilier un peu plus mon ami, il lui envoya un coup de poing dans le ventre.

"La prochaine fois, montre un peu plus ton excitation, salope."

Il sortit de la chambre, et je ne pus rien faire a part le contempler. Je ressentais à la fois de la peur, du dégoût, de la haine et une profonde tristesse. Là, je compris pourquoi Adam ne sortait plus de sa chambre. Ce n'était pas la première fois qu'il se faisait violer.

Une belle journée pour mourirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant