SOULMATE

1♧

Je ne comprends rien, je me laisse juste emporter par ce trop-plein de sensation. Sentir des doigts parsemer chaque millimètre de ma peau, des doigts si chauds contre ma peau froide . Quelle délicieuse sensation !

Quand je pense qu'il n'y a même pas cinq minutes, j'étais assis à regarder le fond de mon verre et me voici projeté contre le mur de ma chambre par un type que je ne connais ni d'ADAM ni d'EVE. Tout, s'est déroulé à une telle vitesse que je n'ai pas pu m'apercevoir que l'on avait pris ma voiture pour terminer ce que l'on a commencé dans un bar dans un lieu plus approprié.

Au début, il était question pour moi de juste m'amuser comme chaque fois, mais je m'étais laissé aller, je voulais juste oublier ce sentiment de vide, de faiblesse qui m'accompagne depuis tant d'années. J'ai toujours su au fond de moi qu'il me manquait quelque chose. Je l'ai su lorsque mon meilleur ami m'a appris qu'il avait eu son premier rapport sexuel et que moi, je ne m'étais pas encore masturbé devant un porno. Après, il m'a aidé à savoir de quel bord j'étais. Testant plusieurs choses, des gros seins à la poitrine plate, et même l'appareil de la gente féminine n'avaient pas réussi à me satisfaire. J'avais eu ma première relation qui a duré 3 mois elle m'a largué pour cause, le manque d'intérêt, je ne m'intéressais pas suffisamment à elle. Après, j'ai testé les queues ou d'ailleurs, j'ai trouvé mon compte, j'ai su dès l'instant où il m'a sucé que c'était mieux avec des gens du même sexe que moi et j'ai compris que j'étais gay. Les détails pour plus tard. J'avoue que j'ai aimé. Mais même en ayant trouvé mon compte avec les mecs, j'ai toujours senti qu'il y avait un truc qui n'allait pas. Il manquait ce truc qui pouvait faire que je puisse le garder pour une durée indéfinie. Où encore que je puisse supporter qu'il ait autre chose que du sexe. 

Aussi longtemps que je me souvienne, j'ai toujours été insatiable. Je me suis jamais intéressé à quelqu'un plus d'un jour ce n'est pas faute d'avoir essayé, bien sûr que je l'ai fait. J'ai essayé de me concentrer sur la personne et non pas sur ce qu'elle pouvait m'apporter et bien sûr, j'ai tenu trois heures avant de m'en aller la gratifiant d'un sourire. J'ai réussi avec une fille, car elle ne vivait pas dans la même région que moi donc c'était simple. Chaque fois, l'on devait se voir, j'avais toujours une excuse bien préparée. Je trouvais toujours un moyen de ne jamais prendre le train ou de faire en sorte que lorsqu'elle avait du temps libre moi, j'étais toujours occupé. 

Bien que cette personne embrasse divinement bien, je ne peux rien faire de plus pour elle. Pour être insatiable, il faudrait que j'aille jusqu'au bout me diriez vous, mais ma soif ne dure généralement pas plus de trente minutes et il faudrait que je sois suffisamment saoule pour que l'on aille plus loin que des baisers. Généralement, je laisse là flamme de la luxure me guider pendant au moins quinze a vingt minutes et ensuite, on passe aux choses sérieuses si la personne sait réellement y faire. Mais dans le cas contraire, comme maintenant, je me laisse simplement guider.

Il sent mon manque de participation, mais ne s'arrête pas pour autant ce disant sûrement que j'aime me laisser diriger. Il continue une traîne de baisers dans mon coup, mais bien sûr je suis bien trop loin pour pouvoir réagir à tout cela. 

- qu'il y a-t-il ?

Il se stoppe et le regarde dans les yeux sûrement à la recherche d'une quelconque émission qui pourrait traduire mon manque d'attention.

- Rien.

- Tu n'aimes pas ? * il m'embrasser

- je n'en ai plus envie * je tourne la tête *

- comment ça ? Il y a même pas une minute que nous sommes là et tu veux me faire croire que monsieur n'est plus exi ...... . *il touche mon sexe et se rend compte que depuis le début, je ne suis pas existé et encore moi là *

- tu sais ... Je pensais que tu pouvais ...

- attends, stop ... Depuis le début tu sais que tu ne ressens rien mais tu m'as fait croire que tu en voulais plus ? Sérieux ! .... Je perds mon temps avec un connard comme toi. *il arrange sa chemise et s'en va *

C'est pas trop tôt. Je pars dans la cuisine et prends un verre d'eau que je finis d'un trait. J'aurai au moins essayé aujourd'hui. Ce n'est pas que rester comme je suis me dérange , bien au contraire, mais j'ai quand même besoin de ces moments. Que l'on me voit comme les autres ou simplement aller à des soirées et prétendre la terminer au lit. Mais évidemment que jamais elle ne finira de cette manière. Je finis par me lasser et dire au revoir à la distraction.