Début du calvaire.

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C'était lors de ma sixième à mon arrivé. Ma première année chez les "grands" comme on dit. Le début de mon autonomie. Et oui à l'âge de douze ans j'ai commencé à grandir, aller à l'école seule, préparer mes repas, mes affaires de cours sans la surveillance des parents.

J'ai commencé à devenir une adolescente mais je ne pensais pas que grandir aller rimer avec souffrir.
Moi ma sixième c'est là, que j'ai commencé à avoir des problèmes avec une jeune fille de mon âge. Cette jeune fille je la connaissais depuis deux ans, je dirais même trois. Nous avions fini notre primaire ensemble j'étais heureuse de l'avoir dans ma classe, de ne pas me retrouver seule dans un lieu où, je ne connaissais que très peu de gens.

Mais, ce qui me rendait heureuse au début c'est vite transformé en ce qui aller me rendre malheureuse par la suite.

Tout est parti de choses banales, des insultes de sa part puis des vols d'affaires par la suite. J'ai laissé faire pendant presque trois mois avant d'en parler à ma conseillère principale d'éducation car j'en avais marre de me faire voler et insulter. Mais en faisant ça, j'ai empiré les choses. Les vols se sont arrêtés mais cela a été le début de la violence pour moi. Chaque jours j'allais en cours avec la boule au ventre , avec la peur de recevoir les insultes et les coups. Cette fille a eu beaucoup d'influence envers les autres jeunes du collège et elle les a tous ou presque retourné contre moi. Je passais dans les couloirs, je me faisais insulter de "salope", "crasseuse", "pute", "sac à merde", "crapie" et bien d'autres. Je me prenais des coups de poings partout dans le corps mais aussi des claques, des coups de pieds.

Chaque jour, j'y retournais en pensant que ça s'arrangerait avec le temps mais personne ne voyait rien.
J'étais marqué de bleues récent et d'autres déjà jaunis par le temps, des griffures plus ou moins voyantes.
Et c'est comme ça que la douleur, j'ai appris à vivre avec et plus le temps passait, moins je ne la ressentait.
Pourtant, chaque soir quand je rentrais à la maison. Je me sentais mal. Et tous les soirs quand j'étais seule je pleurais.
Je pleurais pendants des heures et des heures. Parfois à m'en couper la respiration, à ne plus avoir la force de bouger.
Souvent, je m'écroulais endormie à force de pleurer ainsi.
Mais j'ai continué encore et encore malgré la peur d'y retourner.

Un passé proche de la mort. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant